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3e Colloque international de l’Association Internationale de Stylistique Méthodes stylistiques Unités et paliers de pertinence ?

3e Colloque international de l’Association Internationale de Stylistique Méthodes stylistiques Unités et paliers de pertinence ?

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Philippe Wahl)

Appel à communication

 

E.A. 4160 Passages XX-XXI / Groupe de recherche Textes & Langue

(partenariats en cours de discussion avec plusieurs équipes de recherche)

 

3e Colloque international de l’Association Internationale de Stylistique

Université Lumière Lyon 2 - Université de Lyon

31 mars - 2 avril 2015

 

Méthodes stylistiques

Unités et paliers de pertinence ?

 

« Mais le problème principal de méthode, quand il s’agit du texte, concerne l’étendue des unités propres à l’analyse. » (Jean-Claude Coquet, « L’objet stylistique », Le Français moderne, n° 1, 1967, p. 53-67, p. 56)

 

Le troisième colloque de l’Association Internationale de Stylistique invite à une réflexion sur l’analyse textuelle, liant théorie et questions de méthode. Dans le prolongement du colloque de Caen consacré au rapport entre faits de langue et effets de style (2011)[i], il s’agit de faire retour sur nos pratiques des textes en explicitant les modalités de constitution et d’investigation des objets stylistiques en relation avec les projets de lecture et les corpus d’étude.

Ce questionnement épistémologique implique l’histoire de la discipline, à travers divers héritages : stylistique de la langue ou des textes, stylistique de genres ou d’auteurs. Il implique aussi certains conditionnements académiques et pédagogiques. Schématiquement, les pratiques se déploient entre deux modèles : l’étude monographique d’un fait de langage analysable comme fait de style, voire comme trait de style, et le « commentaire stylistique » de texte, dont le protocole a été consacré par les épreuves de concours de recrutement dans l’enseignement secondaire. La réflexion a été renouvelée par les avancées technologiques et méthodologiques des linguistiques de corpus : l’intérêt heuristique des paradigmes d’occurrences mérite d’être rapporté à leur organisation syntagmatique, selon la double dimension du discours et du texte.

Une question clé est donc celle de la contextualisation des faits de langage, qui met en jeu les rapports entre corpus de formes et corpus de textes suivant différents angles :

- Selon quelles modalités délimiter l’objet texte (par exemple une « page » de roman) et y distinguer les paliers pertinents au traitement des faits de langage ?

- Comment établir les corpus de formes selon le domaine d’investigation (auteur, œuvre, genre, époque) et les articuler à la dimension du texte ?

- Comment définir un corpus de textes au sein duquel opérer des analyses contrastives (intertextualité, interdiscours) ?

L’analyse stylistique se fonde sur des relations entre plan de l’expression et plan du contenu à différents niveaux de complexité, qui se prêtent à une définition extensive de la notion d’intégration linguistique. Les procédures de textualisation peuvent se référer à la tradition rhétorique, comme art de l’argumentation ou répertoire de figures, mais aussi aux modèles théoriques de disciplines connexes : linguistique textuelle, sémantique interprétative, sémiotique ou poétique. Elles mettent en jeu deux types de grandeurs textuelles : des grandeurs codifiées (paragraphe, strophe, verset) dont il s’agit d’évaluer la pertinence au regard de l’objet d’étude ; des zones de localité à construire selon le projet de description et d’interprétation du texte (exemple de la période, définie de manière différenciée en linguistique de l’oral, en macro-syntaxe ou en sémantique interprétative).

La définition des paliers et des unités d’analyse peut varier selon les paramètres linguistiques (énonciation, syntaxe, lexique, sémantique) et combiner deux mouvements : à une logique compositionnelle ascendante héritée de la linguistique répond le postulat herméneutique de primat du global (discours, genre, texte) sur le local, dont dépendent l’identification et l’interprétation de formes signifiantes. La sémiosis textuelle, comme processus d’émergence de sens et de valeur, appelle une description dynamique liant spatialité du texte et temporalité des parcours de lecture. Elle interroge les voies de dépassement de la discontinuité du langage selon des modes d’organisation linéaire ou réticulaire. À quelle échelle textuelle rendre compte de l’économie des isotopies (énonciative, sémantique) ? Selon quelles étendues et quelles portées décrire le fonctionnement des marqueurs de cohésion discursive ? Comment cerner et hiérarchiser les configurations formelles où se perçoit la significativité stylistique de faits de langage, entre identité et variation ?

On attendra des communications qu’elles éclairent la pratique des textes par une approche théorique et/ou méthodologique de la définition des unités et paliers d’analyse stylistique, attentive aux modes d’établissement des corpus et à la contextualisation des formes verbales.

La problématique est susceptible d’être abordée selon diverses perspectives :

- éclairage épistémologique à partir de travaux de référence comme ceux de Bally et Spitzer ;

- conditionnements académiques et pédagogiques des pratiques (format de l’article universitaire, support textuel du commentaire stylistique) ;

- incidence de la technologie (corpus numériques, outils statistiques) sur la typologie et l’analyse des corpus ;

- apport de la génétique textuelle à l’analyse des formes occurrentes ;

- régie des critères de description selon les grandeurs textuelles, entre atomisme des faits de langage et définition holistique du style : récurrence et fréquence, congruence et convergence ;

- coïncidence ou déphasage entre paliers textuels et paramètres linguistiques, dans la dialectique de la configuration et de la progression du discours.

 

Comité d’organisation

Philippe Wahl (Président de l’AIS, Université Lumière Lyon 2)

Michèle Monte (Vice-Présidente de l’AIS, Université de Toulon)

Agnès Fontvieille (membre du bureau de l’AIS, Université Lumière Lyon 2)

Yannick Chevalier (Université Lumière Lyon 2)

Stéphanie Thonnerieux (Université Lumière Lyon 2)

 

Comité scientifique

Jean-Michel Adam (Université de Lausanne)

Eric Bordas (ENS-Lyon)

Laurence Bougault (Université Rennes II)

Yannick Chevalier (Université Lumière Lyon 2)

Bernard Combettes (Université de Lorraine)

Marion Colas-Blaise (Université de Luxembourg)

Jacques Dürrenmatt (Université Paris Sorbonne - Paris IV)

Agnès Fontvieille (Université Lumière Lyon 2)

Louis Hébert (Université du Québec à Rimouski, UQAR)

Mervi Helkkula (Université d’Helsinki)

Laure Himy-Piéri (Université de Caen – Basse-Normandie)

Joël July (Université Aix-Marseille)

Sophie Milcent-Lawson (Université de Lorraine)

Georges Molinié (Université Paris Sorbonne - Paris IV)

Michèle Monte (Université de Toulon)

Franck Neveu (Université Paris Sorbonne - Paris IV)

Anne-Marie Paillet-Guth (ENS-Ulm)

Gilles Philippe (Université de Lausanne)

François Rastier (CNRS)

Geneviève Salvan (Université de Nice - Sophia Antopolis)

Bernd Spillner (Université de Duisburg-Essen)

Claire Stolz (Université Paris Sorbonne - Paris IV)

Philippe Wahl (Université Lumière Lyon 2)

Judith Wulf (Université Rennes II)

 

Modalités de proposition des communications

Les propositions sont à envoyer sous la forme d’un résumé de 300 à 500 mots sous format Word, accompagné d’une notice personnelle (nom, affiliation, coordonnées personnelles et professionnelles), aux deux adresses suivantes :

Philippe.Wahl@univ-lyon2.fr

Michèle.Monte@univ-tln.fr

Date limite de soumission des propositions pour le colloque : 15 septembre 2014.

La version écrite des communications acceptées pour le colloque sera évaluée selon les normes scientifiques en vigueur en vue d’une publication.

 

Modalités d’inscription

Les participants au colloque doivent être membres de l’Association Internationale de Stylistique.

Adhésion : 25 euros

Etudiant : 15 euros

Membre bienfaiteur : plus de 30 euros

Adhésion de groupes et de personnes morales :

- moins de 5 personnes : 80 euros

- de 5 à 10 personnes : 150 euros

- de 10 à 20 personnes : 250 euros

- plus de 20 personnes : 350 euros

Règlement par chèque libellé à l'ordre de l'AIS, à envoyer à l'adresse suivante :

Association Internationale de Stylistique, Boriga, 35290 GAËL.

Site de l’AIS : http://www.styl-m.org/

 

Nous ne pouvons actuellement prendre d’engagement sur les modalités de prise en charge financière à l’occasion du colloque.