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2.0.1 n°5 — L'Économie de l'oeuvre

2.0.1 n°5 — L'Économie de l'oeuvre

Publié le par Florian Pennanech (Source : Revue 2.0.1)

2.0.1, Revue de recherche sur l'art du XIXème au XXIèmesiècle

www.revue-2-0-1.net _ revue.2.0.1@gmail.com

Appel à contribution

2.0.1 N°5 : L'Économie de l'oeuvre

Pour son cinquième numéro, dont la publication est prévue àl'automne 2010, 2.0.1, revue de recherche sur l'art du XIXème au XXIème siècle,en partenariat avec la revue The Wild Bunch (www.thewildbunch.fr), lance unappel de textes portant notamment sur la thématique « L'Économie de l'oeuvre ».

La revue 2.0.1, éditée par l'association du même nom(www.revue-2-0-1.net), est une revue destinée à diffuser et à promouvoir lestravaux des jeunes chercheurs en sciences humaines et des jeunes professionnels(étudiants de master, doctorants, post-doctorants, professionnels de l'art etartistes) dont les recherches, les pratiques et les actions portent sur lesarts plastiques, le design, l'architecture, le cinéma, les théories de l'art,du XIXème au XXIème siècle.

Outre les contributions liées à la thématique du numéro, larevue appelle aussi des articles à même de refléter l'actualité de la recherchesur l'art moderne et contemporain :

- une traduction en français d'un article, texte decatalogue, document d'archive, entretien, etc., présentant un intérêt théorique,historique ou critique ;

- un texte répondant à la problématique de la rubrique « Enmarge » sur les rapports conceptuels et formels entre pratiques d'exposition etpratiques d'édition (cf. www.revue-2-0-1.net) ;

- des articles présentant des états de recherche ou desétudes de cas hors thématique ainsi que des projets curatoriaux ou éditoriauxen cours d'élaboration.

Parallèlement au sens administratif, politique et marchandauquel l'usage contemporain l'associe le plus souvent, le terme « économie »renvoie également à l'arrangement réciproque et concourant des parties d'unensemble, soit matériel, soit intellectuel. En ce sens, l'économie de l'oeuvrec'est donc aussi son organisation interne, son fonctionnement propre.

Cette fonction « organisatrice » de l'oeuvre et de sastructure, qu'il s'agisse de travaux sculpturaux, picturaux, éditoriaux,graphiques ou cinématographiques, diffère d'une oeuvre, d'une époque ou d'unmédium à l'autre. Aussi, sa mise à jour est à la base d'une part importante del'histoire des arts, permettant par ailleurs de créer des ponts tant au niveau desdisciplines (méthodologies communes) que des pratiques (passage des artsplastiques et visuels au cinéma et inversement, par exemple).

De plus, face à la multiplicité des pratiques contemporainesen général et des diverses manifestations de la démarche d'un artiste enparticulier, cette question peut se muer en une recherche de paradigme(s)commun(s), une méta-économie pourrait-on dire, dont le but consisterait soit enun rassemblement notionnel des pratiques, soit en une déconstruction critique.Ainsi, la question de l'économie de l'oeuvre ne pourrait-elle pas aussi devenirune interrogation des changements de paradigmes historiques (ou microhistoriques) de l'histoire des arts ?

Mais il est aujourd'hui évident que l'oeuvre d'art ne peutêtre analysée uniquement de façon autonome, sans tenir compte du contexteinstitutionnel, historique et social dans lequel elle est créée, etindépendamment des dispositifs de médiation et de médiatisation qui assurent sonexistence. S'intéresser à l'économie de l'oeuvre mène alors à considérer cettedernière en rapport avec tout ce qui paramètre, définit ou intervient dans saproduction et son existence, et qui constitue précisément ce « tout » dontl'oeuvre d'art à proprement parler serait alors la partie visible.

Ici, la question de l'économie ne se réduit donc pas à laprise en compte de considérations financières. Si l'économie marchande de l'artet de la culture a une place dans ces interrogations, c'est en tant qu'elleconcerne son économie au sens large et qu'elle est donc susceptible d'endéterminer les conditions de production, de diffusion et de réception.

Plus précisément, c'est une forme d'énonciationadministrative de cette production/diffusion/réception de l'oeuvre d'art que cenuméro cherchera à définir, ou du moins à mettre en évidence, en s'attachant àl'ensemble des échanges entre les différents espaces, réels ou immatériels,littéraux ou métaphoriques, pratiques ou théoriques, qui paramètrentl'existence de l'art.

Pour ce cinquième numéro de 2.0.1, l'économie de l'oeuvresera donc appréhendée dans un double mouvement, à travers deux axes principauxqu'il conviendrait de confronter, en prenant en compte des approcheshistoriques, théoriques ou épistémologiques, et en s'inscrivant dans les diversdomaines de la recherche sur l'art : l'histoire des arts (des arts plastiqueset du cinéma en particulier), l'historiographie, l'esthétique, la critique,mais aussi l'histoire des expositions, la philosophie, l'histoire des médias,etc. :

1) Le fonctionnement propre de l'oeuvre d'art :

· En quoi peut-on parler d'économie picturale, narrative,cinématographique, etc. ?

· Dans quelle mesure un dispositif artistique peut-ildéterminer l'économie de l'oeuvre ?

· Comment l'artiste pense-t-il l'économie de son oeuvre dansune approche théorique et comment la met-il en place ?

· Dans quelle mesure l'économie de l'oeuvre entendue en cesens permet-elle d'interpréter et de comprendre une oeuvre d'art ?

· Comment les écrits théoriques d'artistes, mais aussi decritiques, peuvent-ils se placer en contradiction avec les oeuvres effectives ?Sur quels critères (et quelles en sont les contradictions méthodologiques)l'artiste, le critique, l'historien ou le théoricien pensent-ils lefonctionnement « interne » d'une oeuvre d'art ?

· Dans quelle mesure des artistes peuvent-ils glisserprogressivement dans leur création d'une économie à une autre ? Dans quelsnouveaux cadres leurs oeuvres fonctionnent-elles alors?

2) Le fonctionnement de l'oeuvre dans son contexte, de saproduction à sa réception :

· Comment l'oeuvre d'art (plastique, cinématographique ouautre) s'intègre-t-elle dans la sphère publique : sphère de visibilité, dediffusion et de circulation, sphère d'échanges ?

· Comment analyser le process d'une oeuvre au regard de lanotion d'économie ?

· Dans quelle mesure les dispositifs et contextes devisibilité de l'oeuvre (l'exposition, la projection, la reproduction)paramètrent-ils la réception de cette dernière ?

· Dans quelle mesure la para-oeuvre participe t-elle àl'oeuvre et à sa diffusion ? Quels sont ses effets sur l'oeuvre à proprementdite ?

· Quelle est la place de l'art dans l'économie marchande del'oeuvre, déterminant les conditions financières et matérielles de saproduction et de sa diffusion ?

Les propositions d'articles pour les rubriques « Thématique» et « En marge » (8 000 signes espaces compris, hors note de bas de page),sont à retourner au comité de rédaction (revue.2.0.1@gmail.com) pour le 2 mai2010. Elles devront être accompagnées d'une présentation bio-bibliographique del'auteur (entre 500 et 1 000 signes).

Les articles retenus mi-juin par le comité de lecture serontà retourner dans leur version finale (15 000 signes espaces compris, hors notede bas de pages) pour le 15 août 2010 dernier délai.

Les articles proposés pour la rubrique « Focus » sont àretourner au comité de rédaction pour le 2 mai 2010 directement dans leurversion finale, d'une longueur de 15 000 signes espaces compris, hors note debas de pages.

Les contributeurs qui souhaiteraient réaliser un entretienou une traduction sont invités à prendre contact directement avec le comité derédaction (revue.2.0.1@gmail.com).

Il est demandé aux contributeurs de bien préciser pourquelle rubrique l'article est proposé.

Le document doit par ailleurs être enregistré sous format «doc » ou « rtf ».

Indications pour les propositions :

L'appel à contribution n'a en aucun cas valeur d'obligation.Il a simplement vocation à suggérer aux rédacteurs potentiels quelques pistesgénérales de réflexion et à leur rappeler également que la revue 2.0.1 attendun propos analytique et argumenté.

Nous avons choisi de distinguer plusieurs rubriques au seinde la revue afin de clarifier la démarche des différents articles : une partie« thématique » et les rubriques « En marge », « Focus », « Entretien » et «Traduction ».

Rubrique thématique, n°5 « L'Economie de l'oeuvre » :

Cette rubrique regroupe des articles théoriques ouhistoriques, ou encore des études de cas, directement reliés au thème dunuméro. Les contributions doivent nécessairement comprendre une bibliographieappuyant la thèse centrale et permettant de justifier un ancrage théorique,historique et historiographique clairement énoncé. Les propositions d'articlespour la partie thématique devront être retournées pour le 2 mai 2010 (8 000signes espaces compris hors notes de bas de page). La version finale comprendra15 000 signes espaces compris et hors notes de bas de page et devra être retournéepour le 15 août 2010.

« En marge » :

Cette rubrique entend traiter de différentes publicationséditées du XIXème au XXIème siècle autour ou en marge d'expositions. L'étude deces publications soulève divers enjeux. Il s'agit d'abord de saisir en quoielles complètent les expositions et ce qu'elles transmettent de leur contenu,des propos curatoriaux, scientifiques, historiques ou idéologiques dont elles résultent.Il s'agit aussi de déterminer quel accès et quelle visibilité elles donnent auxexpositions et aux oeuvres d'art, d'analyser les modes de discours sur l'artqu'elles proposent et quels y sont les usages de l'image, de la reproductiondes oeuvres, etc.

(Pour la problématique détaillée cf. www.revue-2-0-1.net)

Les propositions d'articles pour la rubrique « En marge »répondent aux mêmes critères que la partie thématique.

« Focus » :

Seront pris ici en considération les textes présentant desétats de recherche (master, doctorat, axes de recherche de laboratoires), desétudes de cas hors thématique ou des présentation de projets curatoriaux ouéditoriaux en cours d'élaboration.

Les propositions d'articles devront être envoyées à larédaction pour le 2 mai 2010 dans leur état final : 15 000 signes, espacescompris et hors notes de bas de page.