Questions de société
200 postes pour l'enseignement catholique:

200 postes pour l'enseignement catholique: "Et l'école publique, Monsieur Fillon?" (communiqué du Snuipp, 06/05/11)

Publié le par Bérenger Boulay

[ Calendrier/Agenda militant - mai 2011 ]

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Sur le site du Café pédagogique, le 06 mai:

Fillon accorde 200 postes à l'enseignement catholique

Selon le Snuipp, François Fillon aurait accordé 4 millions d'euros, équivalent de 200 postes, supplémentaires à 'enseignement catholique pour la rentrée 2011. Le Snuipp dénonce "cet arbitrage partisan et injuste" et rappelle qu'il manifestera le 18 mai contre la politique budgétaire.

Le 18 avril, le Comité national de l'enseignement catholique (CNEC) avait alerté l'opinion en estimant que l'effort demandé pour la période 2011-2013 "n'est pas raisonnable... Il n'est pas absorbable sauf à remettre en cause l'offre de formations ou l'aménagement du territoire". Le secrétaire général E de Labarre avançait le chiffre d'un millier d'écoles fermées, d'une centaine de collèges ainsi qu'environ 70 lycées.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/05/06052011Accueil.aspx

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Et l'école publique, Monsieur Fillon ? Communiqué Snuipp, 6 mai 2011
Le gouvernement continue sa croisade contre l'École publique.

Alors que le premier ministre a remis les lettres de cadrage à ses ministres confirmant « grosso modo » la règle du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux pour le budget 2012, dans le même temps, il distribue des cadeaux à l'enseignement privé. François Fillon et l'enseignement catholique ont conclu un accord concernant le transfert de 4 millions d'euros au budget de l'Éducation nationale en faveur du privé pour la rentrée 2011.

Concrètement, les écoles confessionnelles pourront compter sur 200 postes d'enseignants supplémentaires. L'enseignement public qui connaît également une augmentation du nombre d'élèves devrait bénéficier d'une dotation de 800 postes si l'on appliquait à la lettre la répartition 80% pour le public et 20 % pour le privé. Il est particulièrement scandaleux que les élèves de l'enseignement public soient laissés pour compte alors que, par ailleurs, l'enseignement public concentre toutes les zones d'éducation prioritaire.

Le SNUipp-FSU dénonce cet arbitrage partisan et injuste du premier ministre. Ce qui est possible pour le privé, devrait l'être pour l'école publique, et ce, dès maintenant. Le SNUipp-FSU appelle les enseignants des écoles à participer à la journée d'action du 18 mai devant le ministère. Lors de ce rendez-vous national, des délégations d'écoles en provenance de toute la France se feront les porte-voix de l'Éducation publique. Il est urgent de changer de cap en matière de politique éducative.

Paris, le 6 mai