Questions de société
06/02/09: Les chercheurs maintiennent la pression - le Snesup ne se rendra pas à la rencontre prévue le 11 février avec la ministre (revue de presse)

06/02/09: Les chercheurs maintiennent la pression - le Snesup ne se rendra pas à la rencontre prévue le 11 février avec la ministre (revue de presse)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur cette page:

- Le SNESUP refuse d'aller "discuter d'une charte" avec V. Pécresse (AP 06/02/09)

- Le Snesup-FSU pose ses conditions à Pécresse (NOUVELOBS.COM 06.02.2009)

- Les chercheurs maintiennent la pression (Libération.fr, source AFP 06/02/09)

- Evaluation des chercheurs : pas de discussions sur le "principe" (NOUVELOBS.COM | 06.02.2009)

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Le SNESUP refuse d'aller "discuter d'une charte" avec Valérie Pécresse

Associated Press 06/02/09

Le secrétaire général du SNESUP-FSU, premier syndicat des enseignantsdu supérieur, Jean Fabbri, a annoncé vendredi à l'Associated Press queson organisation ne se rendrait pas à la rencontre prévue le 11 févrieravec Valérie Pécresse "s'il s'agit uniquement de discuter d'une chartequ'on a déjà rejetée à plusieurs reprises".

La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a annoncéjeudi qu'elle recevrait les représentants du secteur universitairemercredi prochain au sujet de la charte de "bonne utilisation" dudécret réformant le statut des enseignants-chercheurs. Jeudi soir lorsde son intervention télévisée, Nicolas Sarkozy a confirmé que legouvernement était prêt à discuter des "modalités" de la réforme, maispas de son principe.

"Sur cet ordre du jour, nous n'irons pas et nous invitons les autresorganisations à faire de même", a précisé le secrétaire général duSyndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP-FSU),organisation à la tête de la mobilisation des enseignants-chercheursavec la coordination nationale des universités.

"Nous estimonsque la mobilisation exceptionnelle appelle complètement autre chosepuisque ce n'est évidemment pas de ça dont il est question. Nosrevendications sont parfaitement claires et on ne va pas alleraccompagner une charte qu'on a déjà rejetée à plusieurs reprises. Ilfaut changer la donne, retirer les textes et ensuite on discutera",a-t-il poursuivi.

Depuis le 2 février, la coordination nationaledes universités et le SNESUP ont lancé un mouvement de grève illimitéepour exiger le retrait du décret modifiant le statut desenseignants-chercheurs, l'arrêt des restrictions budgétaires et dessuppressions de postes, ou encore la titularisation des personnelsprécaires.

Les étudiants et les autres organisations syndicalesse sont joints au mouvement depuis mercredi. Après une première journéede manifestations réussie jeudi, une nouvelle journée de mobilisationest prévue mardi prochain avec une manifestation nationale à Paris, àla veille de la rencontre avec la ministre. AP

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Le Snesup-FSU pose ses conditions à Pécresse NOUVELOBS.COM | 06.02.2009 

Lepremier syndicat des enseignants du supérieur ne se rendra pas à larencontre prévue le 11 février avec la ministre "s'il s'agit uniquementde discuter d'une charte qu'on a déjà rejetée à plusieurs reprises".

"Le secrétaire général du Snesup-FSU, premier syndicat des enseignantsdu supérieur, Jean Fabbri, a annoncé vendredi à l'Associated Press queson organisation ne se rendrait pas à la rencontre prévue le 11 févrieravec Valérie Pécresse "s'il s'agit uniquement de discuter d'une chartequ'on a déjà rejetée à plusieurs reprises".

"Sur cet ordre du jour, nous n'irons pas et nous invitons les autresorganisations à faire de même", a précisé le secrétaire général duSyndicat national de l'enseignement supérieur (Snesup-FSU),organisation à la tête de la mobilisation des enseignants-chercheursavec la coordination nationale des universités.
"Nous estimons que la mobilisation exceptionnelle appelle complètementautre chose puisque ce n'est évidemment pas de ça dont il est question.Nos revendications sont parfaitement claires et on ne va pas alleraccompagner une charte qu'on a déjà rejetée à plusieurs reprises. Ilfaut changer la donne, retirer les textes et ensuite on discutera",a-t-il poursuivi.

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- Les chercheurs maintiennent la pression (Libération.fr 06/02/09). Source: AFP.

Le principal syndicat des enseignants-chercheurs refuse de rencontrerla ministre tant qu'il n'est pas question de retirer la réforme surleur statut.

Ragaillardi par l'importante mobilisation des étudiants et des profs d'université jeudi, le Snesup-FSU, premier syndicat d'enseignants du supérieur, maintient la pression.

Le syndicat affirme aujourd'hui qu'il ne se rendra pas à la réunion de concertation prévue mercredi prochain par le ministère s'il s'agit de discuter d'une charte d'application du décret sur les enseignants-chercheurs. «Nous n'irons pas sur un mot d'ordre aussi pauvre», avertit Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup, qui demande le retrait de ce décret.

«Le gouvernement doit assumer des négociations à la hauteur des mobilisations et des enjeux», ajoute le syndicat, soulignant que «la ministre risque de se retrouver bien seule mercredi».

Le Snesup-FSU critique aussi les propos de Nicolas Sarkozy jeudi soir,«toutesles contre-vérités ont été mises en avant à gros traits: classementsinternationaux, évaluation, autonomie, comparaisons bidon, chiffres entrompe l'oeil…» Lors de son intervention télévisée, NicolasSarkozy a notamment déclaré que le gouvernement était prêt à discuterdes «modalités» de l'évaluation des enseignants/chercheurs mais que sonprincipe était «incontournable».

Bien remonté aussi, le collectif Sauvons l'Université (SLU) considère dans un communiqué queNicolas Sarkozy a fait preuve de «myopie» et de «surdité», notamment enrésumant de façon «caricaturale» les questions sur le statut desenseignants-chercheurs à leur «évaluation».

(Source AFP)

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Evaluation des chercheurs : pas de discussions sur le "principe"

NOUVELOBS.COM | 06.02.2009 | 09:50

Les "modalités" de l'évaluation des enseignants/chercheurs pourrontêtre discutées, a indiqué Nicolas Sarkozy, au soir d'une fortemobilisation de la communauté universitaire. Mais son principe est"incontournable"

Le gouvernement est prêt à discuter des "modalités" de l'évaluation desenseignants/ chercheurs, a indiqué Nicolas Sarkozy, jeudi 5 février, ausoir d'une forte mobilisation de la communauté universitaire. Mais son principe est "incontournable", a-t-il souligné.
"Le principe de l'évaluation, il est incoutournable. Les modalités del'évaluation, on peut en discuter et (la ministre de l'Enseignementsupérieur et de la Recherche) Valérie Pécresse en discutera", a déclaréNicolas Sarkozy lors de son intervention radio-télévisée.
"Je crois que les (enseignants) chercheurs ont quelques craintes surl'évaluation. On est prêt à évoluer sur ces modalités, mais le principede l'évaluation, non", a-t-il poursuivi.

Les crédits augmentés de 33%

"Tout le monde me dit 'il y a un malaise dans la recherche (...) ilfaut changer ça'. Nous avons donc décidé d'augmenter le salaire auniveau des recrutements entre 12 et 25% des enseignants chercheurs,mais nous voulons qu'ils soient évalués", a insisté le chef de l'Etat,relevant que "la conférence des présidents d'universités a dit qu'ilsétaient pour ce système".
"La recherche est pour moi absolument indispensable (...) chaque annéedurant mon quinquennat, nous mettrons un milliard 800 millions d'eurosde plus pour la recherche et sur les université. A la fin de monquinquennat, on aura augmenté de 33% les crédits que l'Etat consacre àchaque étudiant", a-t-il rappelé.

"Charte de bonne conduite"

Des dizaines de milliers d'enseignants-chercheurs et d'étudiants ontmanifesté jeudi contre les réformes universitaires du gouvernement, quiprévoient de confier aux seuls présidents d'université les pouvoirs depromotions et de répartition des heures de cours et de recherche.
Chahutée jeudi lors à l'inauguration de l'université de Strasbourg,Valérie Pécresse a annoncé qu'elle réunirait le 11 février lacommunauté universitaire pour élaborer bâtir une "charte de bonneconduite" des présidents.