Acta fabula
ISSN 2115-8037

Dossier critique
2013
Juin-Juillet 2013 (volume 14, numéro 5)
titre article
Perrine Coudurier

Les camps & après

Yannick Malgouzou, Les Camps nazis. Réflexions sur la réception littéraire française, Paris : Classiques Garnier, coll. « Littérature, histoire, politique », 2012, 616 p., EAN 9782812406195.

Après l’événement

1Issu d’une thèse soutenue en 20071, Les Camps nazis. Réflexions sur la réception littéraire française, entend étudier la question du nazisme sous un nouveau jour. Yannick Malgouzou refuse d’une part d’aborder la question vaste du génocide, pour se concentrer sur la représentation des camps eux‑mêmes (en s’autorisant néanmoins des vues plus larges, comme c’est le cas avec l’analyse de Nuit et Brouillard) et d’autre part, revendique une visée qui n’est pas strictement littéraire. Il se garde d’une réflexion qui serait strictement endogène au champ. Croisant le fil de la médiologie telle qu’elle est définie par Régis Debray2 et celui des Cultural Studies, l’auteur propose ici une approche interdisciplinaire, tendant à montrer non seulement l’importance du médium dans la diffusion de l’événement, mais aussi les apports respectifs entre les arts.

2L’analyse proposée est chronologique, partant de l’immédiat après‑guerre et aboutissant à des problématiques contemporaines. Les quatre parties qui constituent l’essai s’appuient sur une approche médiologique : de la première à la seconde partie, l’on passe ainsi de l’idée de communication (c’est‑à‑dire de ce qui s’échange immédiatement, relève du direct, du temporellement court) à celle de transmission (qui sous‑entend la notion de patrimoine, de mémoire, d’histoire, de temps long). Mais elles questionnent aussi, en s’appuyant sur les travaux de Claude Romano3, la relation du public à l’événement, entre appropriation (3e partie) et absorption problématique (4e partie). L’enjeu est tout à la fois d’interroger la représentation des camps nazis sur différents supports (photographies, livres, revues, films) et d’analyser en quoi ces médias transforment l’événement et comment il les modifie en retour.

3Y. Malgouzou interroge les camps à partir de discours et d’images, et pose la question centrale de l’après‑coup. Les témoignages, les photographies, sont toujours des documents de l’après, ils arrivent toujours trop tard en quelque sorte ; la machine de mort ne fonctionne plus, les chambres à gaz ont été partiellement détruites. L’après est alors interrogé comme rédemption, rachat, reconstruction, réminiscence. Il s’agit de fait de déceler les possibles manipulations de l’événement historique par les discours politiques (discours communiste), littéraires (la relecture structuraliste) ou intellectuels (la sacralisation de Shoah de Lanzmann par exemple). Travail érudit et riche (les annexes complètent allègrement le travail mené), l’essai interroge la visibilité, les lectures et les risques de fixation de l’événement, en liant constamment histoire et littérature. Refusant la notion d’indicible, cet essai explore ainsi un vaste corpus permettant de cerner au mieux la réception française des camps des années d’après‑guerre au xxie siècle.

L’invisible & le visible

4Ce que met en valeur Y. Malgouzou dès le début de son essai, c’est la difficulté à représenter les camps nazis. Entre présentation et représentation, les témoignages, les photographies, les romans sont toujours sujet à caution et posent le problème de la « manipulation mimétique » (J.‑M. Schaeffer, cité p. 416). Pourtant, le fait de rendre visible l’événement des camps est une nécessité dans l’après‑guerre, pour les anciens déportés. À la volonté d’invisibilité des nazis (projet de destruction des camps, absence de traces tangibles, destruction des chambres à gaz lors de l’avancée des troupes alliées), les témoignages écrits et photographiques apparaissent comme l’envers de cette mise en scène nazie. Il s’agit d’un retour au vrai. Les photographies, davantage encore que les textes de témoignage, sont ainsi des « opérateurs de factualité4 » et sont reçus comme tels, comme des documents à destination des historiens. Outre les grands textes de témoignage connus qu’aborde l’auteur (Antelme, Levi, Cayrol, Rousset, Delbo), il est intéressant de mentionner les témoignages du docteur Nyiszli (témoin des expériences du docteur Mengele), de Hoess (directeur du camp d’Auschwitz), et de Schwarz‑Bart (résistant dont la famille fut déportée, prix Goncourt 1959 pour Le Dernier des Justes), qui proposent une approche autre des camps (successivement de l’intérieur, du point de vue de l’ennemi, du point de vue du résistant). Y. Malgouzou montre que très rapidement les témoignages ont été considérés en regard des photographies des camps, comme un redoublement d’authenticité. Cette insistance sur la factualité rendra par la suite difficile l’accès à la littérarité d’un certain nombre de témoignages. Ils restent avant tout des éléments visibles d’un événement invisible pour le plus grand nombre des lecteurs des revues françaises d’après‑guerre.

5Cette question de la visibilité sera également au cœur des grands procès des bourreaux nazis. De nouveau se posera la question de la mise en scène, cruciale lors de ces jugements. Les procès de Nuremberg, d’Auschwitz (premier procès en 1947, second procès à Francfort, de 1963 à 1965), d’Eichmann seront marqués par une tension entre témoignage et spectacle. Y. Malgouzou insiste sur l’oscillation constante entre dé‑responsabilité et politique du bouc émissaire, qui viennent remettre en cause la légitimité de tels procès et leurs suites juridiques et historiques. L’accès à la vérité et la monstration de cette vérité de l’événement ne vont pas de soi, pris entre l’incroyance, la lassitude des récepteurs, et la volonté de vengeance d’autre part.

6L’on regrette toutefois, dans cette analyse, l’éviction d’un médium, celui de la bande dessinée, qui rend visibles les camps d’une autre façon, et qui n’est mentionnée qu’à deux reprises au sujet de Maus d’Art Spiegelman (p. 101 et p. 476) et le non traitement d’œuvres de témoignage moins étudiées par la critique, telles celles de Georges Hyvernaud ou de Germaine Tillion.

L’événement en soi & faire l’événement : deux régimes distincts

7L’événement des camps nazis a une inscription historique, mais engage à la fois une herméneutique et une heuristique de la part du chercheur. L’auteur met en avant cette double inscription de l’événement : appartenant à un passé, il engendre des réflexions, des traitements a posteriori, qui conservent l’empreinte de l’époque dans laquelle ils émergent. Y. Malgouzou se réfère à la définition de Jacques Rancière pour qui un événement est la « conjonction d’un ensemble de faits et d’une interprétation » (cité p. 384)

8Événement et interprétation dialoguent à l’infini, l’événement instaurant « une brèche de nature herméneutique » (p. 19). Dans le cas des camps nazis, l’événement, extrême, pose le problème de la communication et de la transmission en des termes clairs. La linéarité semble impossible pour traduire l’expérience des camps, et tout récit paraît infaisable, confronté au monstrueux, à l’inhumain. C’est ainsi que l’événement du génocide ne fait pas événement facilement. La reconnaissance du génocide s’avère difficile. L’auteur lève un certain nombre de masques en montrant que les discours mettant en avant l’antisémitisme (Sartre ne perçoit pas que le génocide est un « moment rupteur » (p. 234)), le sionisme, sont des façons d’évitement du sujet. La vision contrastée des catholiques (Claudel, Mauriac) est également interrogée. Au sein de cette réception gênée, deux exceptions sont mises en valeur : des articles très précoces, de Bataille5 et de François Bondy6, qui comprennent que l’événement des camps a changé le monde. Par ailleurs, des affaires politiques font l’événement dans les journaux, comme c’est le cas avec l’affaire Kravchenko en 1949, mais elles ne permettent pas de penser l’événement : le refus de la part des communistes de créer une analogie entre le Goulag et les camps nazis participe de cet aveuglement de l’après‑guerre (la réaction des Lettres françaises est significative à cet égard, car la revue traite dans un premier temps le témoignage de Victor Kravchenko de propagande antisovétique7).

9Faire l’événement est finalement quelque chose de décalé dans le temps. La reconnaissance de Cayrol par Barthes, la lecture d’Antelme par Blanchot et Perec sont des interprétations tardives. La transmission prime sur la communication. La vraie reconnaissance littéraire des textes de témoignage adviendra dans les années 1960. Mais là encore, apparaît le risque de la manipulation. L’essayiste observe un décalage car les textes de témoignage deviennent des supports de la théorie littéraire. Ainsi Blanchot insiste‑t‑il sur l’écriture du neutre, sur l’impossibilité de dire tout en disant :

Maurice Blanchot caractérise l’expérience concentrationnaire en employant son propre lexique critique et par ce biais la transforme en image même de l’écriture. (p. 328)

10Ce décalage dans le temps pour la reconnaissance des camps va de pair en fait avec l’obsession du génocide observé dans les années 1980 et le « syndrome de Vichy » diagnostiqué par Henry Rousso8. La réponse tardive de Marguerite Duras à Antelme, par l’intermédiaire de la publication de La Douleur (1985) participe de cette compréhension tardive du fait historique9.

Le lieu & le lieu commun : rejoindre une communauté au risque de la fixation

11Refusant d’être bridé par les théories de l’indicible, Y. Malgouzou interroge tout au long de son essai la variation de la parole des déportés et la variation des lectures des récepteurs : quelque chose de l’expérience peut être transmis. Ce qui est en jeu, c’est la parole vivante. Le témoin cherche une voie/voix entre anormalité et normes communes à la société à laquelle il appartient, et qu’il rejoint après la guerre. À l’autre extrémité, le lecteur tente de poser des mots pour comprendre cette expérience, au risque de la fixer dans des cadres de pensée pré‑établis. L’essayiste met en valeur le fait que les témoignages littéraires usent du procédé de la défamiliarisation (voire de la démystification) pour faire comprendre au lecteur le choc de l’expérience :

De nombreux exemples de mise à distance de lieux communs ou de références culturelles majeures émaillent la littérature des camps qui peut aussi se penser sous l’angle d’un immense travail de démystification. (p. 123)

12Mais en même temps, il est nécessaire de familiariser le lecteur avec l’univers du camp pour le lui faire comprendre ; les récits mettent ainsi en œuvre une « tentative de familiarisation à un monde radicalement étranger » (p. 123). Les récits de témoignage s’interrogent selon Y. Malgouzou sur le rapport à la normalité, pour le déporté qui retrouve le monde quotidien et qui narre un « récit d’initiation inversé » (p. 120). Ce monde qu’il réintègre est inchangé par l’événement ; aussi la mise en mots est elle le premier stade pour rejoindre ce monde que le déporté retrouve et qu’il ne reconnaît pas, auquel il semble ne plus appartenir : « […] revenir au verbal, c’est revenir au commun, passer par l’abstraction et emprunter une médiation qui désubjective l’expérience. » (p. 32)

13Le seul code commun qui soit possible est le code qui s’échange avec les anciens déportés. Les déportés ont perdu les lieux communs du quotidien (comment parler aux proches ?) et les lieux communs de la littérature (de la rhétorique) : leurs textes manifestent l’impossibilité du récit d’initiation, leurs récits sont fragmentés, et le méta‑narratif émaille le récit, que l’on pense à L’Espèce humaine ou à la trilogie de Charlotte Delbo :

Ainsi l’une des constantes des récits des camps est‑elle de préciser la faillite de la compréhension traditionnelle articulée autour du rapport cause/conséquence. (p. 118)

14En retour, l’événement devient un moteur de la critique littéraire, et engendre de nouvelles formes, permet une sortie du lieu commun. L’œuvre d’Antelme est ainsi à la confluence de l’essai et du roman. La défiguration du récit (défiguration étant entendue selon la définition qu’en donne Évelyne Grossman10) consiste ainsi en une alternance entre l’utilisation de lieux communs (mais ce sont des lieux communs qui sont en fait internes aux récits des camps : le pain, les insultes allemandes, l’obsession du temps, de la mort) et la déconstruction d’un récit linéaire, chronologique :

Là où la mise en récit présuppose un ordonnancement du temps selon un point de vue totalisant que Paul Ricoeur définit comme une identité narrative, le témoignage des camps doit faire face à une réalité qui a enlevé au sujet la possibilité d’en être le maitre et l’ordonnateur. (p. 98)

15C’est en cela aussi que les récits de témoignage ont pu être désignés comme des prolepses au Nouveau Roman.

16Du côté de la réception, la fixité des discours est un danger perpétuel. Y. Malgouzou observe que « la représentation paradigmatique de l’événement » (p. 55) est très rapide : les photographies qui ont circulé ont créé un fond d’interprétation figé :

Octroyer au visible le statut de vecteur privilégié de la connaissance des camps a pour conséquence directe de les catégoriser sous l’angle du monstrueux et donc, d’une certaine manière, de les y cantonner sans chercher à libérer leur charge critique. (p. 65)

17Les films d’A. Resnais, de C. Lanzmann ont donné lieu très rapidement à une forme d’interprétation fixée pour toujours. Cette sacralisation de la représentation bloque le questionnement ; toute représentation devient immédiatement la représentation. La sclérose du commentaire est quelque chose de très prégnant ; l’imminence de la muséification est patente. Rapidement les témoignages ne sont plus des paroles vives, mais des clichés. Les dangers de la canonisation se font sentir dans les différents médias étudiés : l’expression « L’univers concentrationnaire » de Rousset se meut un cliché, l’analyse d’Antelme par Blanchot et le vocabulaire du critique constitué des vocables « inimaginable, indestructible, indicible, passivité » deviennent des poncifs, le film Shoah se meut en absolu de la représentation. À ce sujet, le choix même de traiter de ce film par Y. Malgouzou, au détriment d’œuvres plus récentes et la reprise des analyses de l’ouvrage collectif consacré au film11 sont un signe tangible de cette prééminence de l’œuvre de C. Lanzmann dans la représentation cinématographique du génocide. La sacralisation engendre un « ordre du discours » (Foucault) qui fixe la norme. L’événement devient référence culturelle.

18Mais ce qui résiste au lieu commun est justement le génocide. La sclérose du discours n’engendre pas celle de la pensée. Les camps nazis engendrent des questionnements continuels car ils ont forcé l’esprit humain à sortir des cadres intellectuels connus. Il existe une impossibilité à normaliser l’événement des camps in fine, ce dont témoignent les références à des textes récents (ceux d’Amélie Nothomb, de François Bon, mentionnés très brièvement p. 372‑382) et l’existence même de cette thèse, même si la dernière partie, un peu répétitive, insiste sur les résistances à des représentations novatrices et sur un ordre du discours fixé.

L’aporie du roman

19Y. Malgouzou, dans son exploration de la réception littéraire des camps, achoppe sur une aporie : pour lui, le roman français peine à représenter nettement les camps nazis. Toutefois, il montre que Cayrol s’inscrit dans cette démarche de vouloir traduire par la fiction l’empreinte des camps. Cayrol en effet, s’il refuse les fictions de Merle et de Remarque, dessine dans sa poétique lazaréenne des possibilités de représentation du monde quotidien contaminé par l’événement concentrationnaire12. Ce que semble refuser comme mode de représentation Y. Malgouzou, c’est la présence métaphorique des camps et du génocide, alors même qu’il mentionne les propos de Simon à la parution de L’Acacia. Il n’ignore pas non plus ce qu’il nomme la « rhétorique de l’allusion » (p. 368) développée par Dällenbach, sans en tirer les conséquences pour le genre romanesque en général. Si l’événement vient bouleverser nos modes de représentation et nos classifications génériques, il vient renouveler selon nous le roman comme genre à part entière13. Le roman n’a pas forcément pour vocation la catharsis comme le soutient Y. Malgouzou (p. 419) : le roman peut fonctionner par l’allusion14, la re‑présentation justement. Le roman n’a pas vocation à être un document brut : sa visée est autre. Miroir promené le long du chemin, le roman rend possible la fictionnalisation de l’événement des camps par l’intertexte. Or Y. Malgouzou veut une « représentation directe » (p. 474). Les Chemins de la liberté de Sartre (et ses camps de prisonniers), La Route des Flandres de Simon15 et d’autres textes auraient pu être étudiés dans cette perspective d’une représentation non plus factuelle, mais analogique, à l’instar de la photographie qui ne reproduit jamais totalement le réel. La fiction peut penser le mal nazi, le déplacer, le rejouer, le discuter. Le romancier, en effet, n’a pas à faire œuvre d’historien, mais l’on sait que l’écrivain au travail est influencé par le monde qui l’entoure. Roman et pensée ne sont pas incompatibles, roman et éthique peuvent aller de pair. Et le lectorat est sensible à des valeurs et des questionnements qui passent par l’intermédiaire de la fictionnalisation en complément des « témoignages bruts ». Par le détour, le minimalisme, la trace, l’allusion, le recours au lieu commun (c’est‑à‑dire en usant de moyens propres à la fiction, à la rhétorique du roman), le roman pense la Terreur nazie.

20Nathalie Heinich dans son essai Sortir des camps, sortir du silence, valorise quant à elle les écrits hybrides que sont les romans écrits par des témoins des camps (il en est question dans Les Camps nazis avec le cas de Rousset entre autres). Citant les œuvres de Marianne Schreiber ou de Dounia Ourisson, elle montre que le lien entre diction et fiction ne disqualifie en rien la seconde, bien au contraire :

Aussi n’y‑a‑t‑il pas lieu de dire ici, comme le feraient la morale ordinaire et la déontologie de l’historien, « ce n’est qu’un roman », en le rejetant hors de la catégorie des témoignages acceptables par le chercheur : au contraire, c’est justement parce qu’il s’agit d’un roman — et que ce ne pouvait être qu’un roman — qu’il nous faut, plus qu’aucun autre, écouter un tel récit16.

21L’équation rapportée par Y. Malgouzou aurait ainsi mérité discussion : « L’équivalence établie entre fictionnalisation, banalisation et trivialisation est de loin l’argument le plus utilisé pour disqualifier la fiction. » (p. 411) Interrogeant la fictionnalisation au prisme du cinéma (en citant La Liste de Schindler, la série Holocauste entre autres), l’auteur s’interdit une réelle réflexion sur les possibles romanesques.


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22L’événement, lu à l’aune de multiples médias, peut ainsi être interprété selon la vision du témoin, du photographe, du cinéaste, du dessinateur, mais aussi du romancier. Les réflexions sur les camps sont de nature endogènes (les témoignages) mais aussi exogènes. Le travail précis de Yannick Malgouzou permet ainsi de construire une lecture interdisciplinaire et de faire le lien entre des modes de réception à la fois concurrents et complémentaires. Évitant le catalogue, l’auteur sait garder une approche généraliste de bout en bout et rompre avec l’idée de l’intransmissible :

étudier cette littérature implique un refus des séductions du discours ontologique qui, s’appuyant sur l’intensité inatteignable de l’expérience, entérine une coupure radicale entre les pôles de la communication. (p. 145)

23.