Fabula-LhT
ISSN 2100-0689

Présentation
Fabula-LhT n° 16
Crises de lisibilité
Jan Baetens et Éric Trudel

Présentation

1On sait à quel point dans la modernité littéraire – dont Jean Paulhan déplorait l’hermétisme croissant, y voyant l’un des maux principaux d’une Terreur qui pouvait menacer, à terme, jusqu’à la possibilité du sens et de l’expression –, et plus encore dans l’extrême-contemporain, le fait pour un texte d’être jugé lisible ou illisible devient un enjeu tout à fait majeur. « Vieille affaire ! » s’exclamait encore récemment le poète Michel Deguy, mais dont l’actualité, on en conviendra, demeure pressante1. Depuis Mallarmé qui, accusé d’opacité, rétorquait que « des contemporains ne savent pas lire – sinon dans le journal »,  ou Rimbaud et de ses Illuminations dont Todorov moquait les légions d’exégètes en soulignant dans un texte polémique resté célèbre que la véritable difficulté de leur sens «  était de n’en point avoir2 », nombre d’écrivains (et non des moindres) ont rejeté l’idée même de lisibilité parce que propre aux textes du passé, ou aux textes fonctionnant comme tels, et choisi de faire plutôt l’éloge parfois très radical d’une forme ou d’une autre d’illisibilité, entre congédiement et « surconvocation » du lecteur, comme s’il s’agissait là du seul moyen de contrer la traductibilité facile du texte et sa récupération par la logique réductrice de la communication. Si le poète Christian Prigent reconnaissait être « de ces écrivains qu’on dit difficiles, voire illisibles », c’était pour aussitôt ajouter : « Ce n’est pas être en mauvaise compagnie3 ». Mais comment faut-il concevoir cet illisible au-delà de son refus du lisible ? Quelle est sa véritable valeur ? S’agit-il d’autre chose qu’une valeur d’usage ? Que permet-il de faire ou d’obtenir que des textes plus lisibles seraient incapables de réaliser ? Quelle lecture, ou relecture ou non-lecture – pour emprunter le terme à Pierre Bayard4 – impose-t-il ? Et ne serait-il pas possible de faire l’éloge d’une économie du lisible, non pas au nom de la seule tradition mais au nom (et au profit) d’une certaine modernité, d’une modernité différente ? Existe-t-il, par exemple, de nouvelles formes de lisibilité ?

2La question de la lisibilité ou de l’illisibilité du texte littéraire n’est donc, bien entendu, ni récente, ni inédite. Elle est, certes, intimement liée au passage d’une littérature « transitive » soucieuse de parler du réel, voire d’y intervenir et de réclamer pour elle un rôle certain, à une littérature « intransitive » rejetant la tutelle d’instances d’évaluation externes à l’institution littéraire, mais il serait incorrect de n’y voir qu’un des signes qui accompagnent le grand mouvement d’autonomisation de la littérature depuis le xviiie siècle – mouvement de fond qui oblige les écrivains soucieux de pertinence sociale à penser de nouvelles formes de dialogue avec leur lecteur. Dans une telle optique, la mise en question de la lisibilité comme valeur intrinsèque, puis le pari sur certaines formes d’illisibilité perçues comme étant seules garantes de souveraineté, d’innovation et de validité littéraires5, semblent ainsi aller de soi. L’une et l’autre choses font d’ailleurs depuis longtemps partie de la doxa critique, qui tend à se méfier de toute forme de lisibilité (soupçonnée de compromission) et à ne pas dissimuler sa préférence pour les textes difficiles, comme si – pour reprendre cette formule à Roland Barthes – afin « que l’écriture soit manifestée dans sa vérité (et non dans son instrumentalité) », il faudrait « qu’elle soit illisible6 ». Le vocabulaire d’une telle critique est le plus souvent d’obédience post-structuraliste, avec comme exemples privilégiés d’une résistance au lisible des concepts tels que « texte scriptible », « négativité », « impossible » ou « singularité », « littérature comme épreuve », ou encore « vertige de l’écriture » comme « expérience des limites ».

3Inséparable de l’existence de textes jugés historiquement illisibles mais aussi d’une histoire des évolutions dans les pratiques de lecture, cette question de la lisibilité est pourtant loin de se poser simplement. Après tout, un texte est techniquement lisible si, d’une part, rien dans un contexte donné ne s’oppose à sa compréhension. Il est d’autre part psychologiquement, éthiquement, idéologiquement lisible si, de nouveau dans un contexte donné, il procure plaisir et approbation. Comme les analyses de Laurent Jullier l’ont démontré dans Qu’est-ce qu’un bon film ?7(si on nous permet de faire ici un pas de côté et d’emprunter cet exemple au domaine du cinéma), les rapports entre ces deux types de lisibilité et l’illisibilité à laquelle ils s’opposent, pourront conduire certains cinéphiles à donner une prime (de plaisir) à ce qui provoquera l’ennui ou la résistance chez d’autres spectateurs. En littérature, des phénomènes analogues jouent également : trop de lisibilité cognitive nuit à la lecture (et il faudrait alors évoquer l’illisibilité du lisible) ; inversement, une complexité technique moins immédiatement lisible peut constituer pour le lecteur un défi séduisant. On parlerait alors de divers « seuils de lisibilité8 ». De plus, les questions de lisibilité et d’illisibilité sont fortement liées au déroulement temporel de la lecture et de la relecture (à force de relire, on peut « mieux lire » et certains textes programment des lectures successives, tandis que d’autres suscitent des effets d’illisibilité croissante). Aussi la frontière – souvent mouvante – entre lisible et illisible, à condition de l’aborder dans une perspective qui soit non pas essentialiste mais fonctionnelle et contextualisée, peut-elle servir de point de départ pour interroger à neuf la dynamique des faits littéraires, production et réception confondues.

4L’éloge littéraire de l’illisibilité, qui n’a notons-le jamais empêché la production et la consommation (nous utilisons bien sûr ce mot à dessein) de textes faciles, transparents – en un mot : lisibles, s’est retrouvé au cœur de nombreux débats récents, mais de types différents.  Pour commencer, la critique a dû s’interroger sur la signification et l’emprise du concept d’illisible, qui n’a rien d’homogène. Plusieurs initiatives et publications (rappelons ici les travaux de Vincent Jouve, de Craig Dworkin, de Ricard Ripoll, de Liliane Louvel et Catherine Rannoux, de Christelle Reggiani et Bernard Magné, de Michel Deguy, parmi de nombreux autres9) ont mis en lumière ces quinze dernières années les différences entre formes de lisibilité et d’illisibilité, soulignant sans exception la nécessité de réexaminer, au-delà de l’aporie herméneutique, le contexte historique et social où elles se manifestent. Il n’est guère satisfaisant, bien évidemment, de réduire l’illisible au constat d’un échange raté entre auteur et lecteur. D’autres questions sont plus essentielles, comme celle qui consiste à approcher l’illisible non comme défaut mais en tant qu’élément constitutif et stratégie d’écriture, c’est-à-dire comme démarche certes critique ou subversive à l’égard de la tradition, mais axée sur l’exploration, parfois à haut risque, de nouvelles formes de lisibilité. Fortement inspirés par les recherches de l’écriture « extrême-contemporaine », les travaux sur l’alterlisibilité10 rassemblés par Bénédicte Gorrillot et Alain Lescart dans L’illisibilité en questions représentent un des aboutissements les plus récents de cette nouvelle orientation11.

5Un second phénomène, radicalement opposé au credo expérimental des nombreuses recherches sur l’illisible mais dont l’impact sur le débats sur la lisibilité est capital, est la critique de la littérature comme pratique intransitive, autonome, plus ou moins formelle ou formaliste. Devenue hégémonique dans la critique anglo-saxonne, l’exigence d’un retour de la littérature « au monde », à ses fonctions traditionnelles de représentation sociale et d’interrogation des discours sociaux et politiques, a trouvé en France un écho puissant dans des livres comme L’Adieu à la littérature de William Marx12, parfois (mal) lu comme un constat d’échec de la littérature tout court, perdue dans et par des préoccupations esthétiques qui la minent et la détournent de son rôle légitime dans la cité13.


***

6Le présent numéro de LHT n’a pas pour ambition de revenir encore une fois sur la seule notion de l’illisible, véritable label de qualité pour les uns, fausse valeur pour les autres, souvent placée au cœur de quelque nouvelle querelle entre Anciens et Modernes. Il cherche au contraire à prendre acte du « moment » actuel, où les frontières traditionnelles entre lisible et illisible se troublent à nouveau, pour aborder la question de la lisibilité dans une perspective plus vaste et d’un point de vue historique. L’objectif de ce numéro n’est donc pas de recenser un corpus d’auteurs réputés difficiles, par exemple pour énumérer les « expériences très diverses » de lecture que regroupe « le critère d’illisibilité14 », ni de privilégier une approche herméneutique ou sémiotique de l’illisible (ce travail a déjà été fait, et bien fait) ou de s’interroger sur les « effets » de celui-ci. Plutôt, il s’est agi pour nous d’élargir l’enquête, à partir des débats encore actuels sur la place de l’illisibilité conçue comme stratégie ou vœu de résistance dans l’écriture contemporaine, afin de mener une double réflexion, à la fois conceptuelle (et en cela s’inscrivant dans la continuité de numéros de LHT déjà parus, tels par exemple le n° 3, consacré aux « micro-lectures » ou encore le n° 14, intitulé Pourquoi l’interprétation ?) et historique, sur les enjeux qui inévitablement accompagnent certains moments précis de l’histoire littéraire où la tension entre lisibilité et illisibilité s’impose d’emblée ou surgit après coup – par exemple quand fait problème l’illisibilité d’œuvres qui ne le furent pas toujours – dans le champ littéraire français, en prose comme en poésie.

7Les contributions rassemblées ici, qui portent toutes sur l’un ou l’autre de ces « moments » ponctuant ce qui pourrait en venir à constituer – mais il faudrait alors, faut-il le préciser, en convoquer de très nombreux autres – comme une histoire de l’illisible à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui, ont été choisies de manière à ne pas privilégier le champ de l’avant-garde ou celui de l’extrême-contemporain, dont il n’est pas rare qu’ils monopolisent ensemble l’attention portée à ces enjeux. D’emblée, ce numéro s’est plutôt voulu ouvert aux périodes plus anciennes, y compris celles où la lisibilité, à première vue, ne semble être qu’un problème secondaire.

8En choisissant de se tourner, en ouverture, vers l’écrivain et ancien déporté Dinur Yehiel qui s’évanouit lors de son témoignage au procès d’Adolf Eichmann, Christian Doumet nous offre en quelque sorte l’illustration saisissante et exemplaire (quoique extrême, irréductible) d’un moment singulier de l’histoire où se pose de façon urgente, ou, pour le dire sans doute avec plus de justesse, où s’impose une difficulté inouïe, laquelle conduit non pas exactement à l’illisible, mais plutôt au-delà, au seuil même du dicible, là où le langage « se retire » et où c’est jusqu’à « la confiance dans une lecture possible du monde [qui] vacille ». Mais ce point d’évanouissement est aussi, c’est du moins ce que suggère Doumet, celui où se révèle la vérité désastreuse (pour emprunter ici à Maurice Blanchot15) d’une parole toujours banale, parole défaite, parole « dont aucune lecture ne peut rendre compte » et qui est aussi celle même de la littérature.

9Aude Volpilhac revient sur un « moment clé » de la réception des Essais de Montaigne, quand leur auteur, au xviie siècle, est curieusement accusé d’illisibilité alors même que son œuvre acquiert le statut de « classique ». L’analyse de Vophilhac permet de saisir à quel point sont liées, dans ces condamnations d’époque, normes linguistiques et normes morales. Mais elle montre aussi, de façon fascinante, que cette « éventuelle illisibilité » est prévue par Montaigne, qui l’intègre à l’horizon et dans le « devenir » de son texte. Cette question de postérité est aussi au cœur de l’analyse d’Ingrid Riocreux qui s’intéresse, en se fondant d’abord sur l’examen de programmes et de manuels scolaires, aux conséquences d’une approche pédagogique du lyrisme en quelque sorte « faussée » par l’héritage du romantisme, et dont les présupposés font qu’elle s’aveugle en interprétant les textes issus de la tradition lyrique antéromantique à partir d’un univers mental qui n’est pas le leur et qui les rend, en définitive, illisibles, et parfois même invisibles.  

10Viennent ensuite trois contributions consacrées à autant d’exemples notoires d’illisibilité, tous trois tirés de la modernité. On ne s’étonnera sans doute pas de retrouver au sommaire de ce numéro un texte consacré à Stéphane Mallarmé, plus particulièrement à ce poème souvent commenté « malgré tout », et qui fait désormais figure de cause célèbre en matière d’hermétisme (ou d’« obscurité », pour reprendre le reproche qu’adressait Marcel Proust au poète), le « sonnet en –yx ». Annick Ettlin expose, à travers la reprise critique de trois tentatives de « ressaisir l’illisibilité » du texte, les diverses façons dont fut envisagée la volonté de faire obstacle qui fonde le programme poétique mallarméen. Inscrivant sa propre lecture dans le sillage des précédentes (notamment en insistant, à son tour, sur l’importance du « moment précis » auquel Mallarmé souhaite répondre), Ettlin conclut que cette stratégie vise en fait à produire, à la lecture, l’expérience d’une alternative qui reste nécessairement irrésolue. C’est aussi sur un texte bien connu et pourtant réputé indéchiffrable, The Waste Land de T.S. Eliot16, que se penche Pierre Vinclair avec l’ambition de réarticuler, à travers ce cas type, l’opposition entre œuvres lisibles et illisibles. Vinclair, fidèle en cela à la leçon de Mallarmé pour qui lire se devait d’être d’abord et avant tout une « pratique », en arrive à considérer la lecture linéaire comme simple « cas particulier des rapports possibles aux textes littéraire » pour ensuite présenter le poème d’Eliot en tant que « dispositif » pluriel sollicitant une pensée réglée sur de nouveaux modes noétiques. Autre texte illustre – et curieusement très peu lu – tiré du modernisme anglo-saxon, The Making of Americans retient l’attention de Chloé Thomas. En replaçant le long roman de Gertrude Stein dans la tradition positiviste dont, on l’oublie trop souvent, il est issu, Thomas insiste sur le caractère d’œuvre de transition de ce texte, et suggère même, de façon tout à fait surprenante, d’y voir une volonté de « continuité marquée avec le réalisme du xixe siècle » dans la mesure où la densité remarquable du texte, laquelle fait obstacle à la lecture, s’expliquerait par l’inépuisable effort d’élucidation du monde qui le porte.

11Florian Mahot Boudias choisit quant à lui de s’arrêter sur ce qui constitue, littéralement, un moment de crise pour le surréalisme, crise dont l’enjeu se résume, à bien des égards, à une question de lisibilité. En effet, c’est d’abord à une difficulté de lecture que fait  face André Breton quand il entreprend, en pleine « Affaire Aragon », de défendre le poème « Front Rouge » dans son pamphlet Misère de la poésie ; la gêne perceptible de Breton devant l’interprétation littérale qu’appelle de toute évidence le poème d’Aragon est profondément liée, comme le souligne Mahot Boudias, à un régime de lisibilité autre qui lui est violemment opposé, une « illisibilité » d’avant-garde dont le caractère normatif est soudainement (et inconfortablement) mis en lumière. Politique et esthétique de rejoignent de manière similaire chez Monique Wittig, et tout particulièrement dans Le Corps lesbien, œuvre déroutante dont Chloé Jacquesson souligne la logique des « effets » d’illisibilité. Encore une fois, une telle stratégie d’écriture, dont l’enjeu est en dernière instance l’invention d’un sujet lesbien, ne saurait être comprise sans tenir compte du « positionnement complexe et mouvant » de Wittig dans le contexte historique précis qui est le sien.

12Si l’étude co-signée par Raphaël Baroni et Samuel Estier, comme celle de Bertrand Gervais nous ramènent toutes deux à l’époque contemporaine, elles nous donnent aussi l’occasion de considérer d’autres formes d’illisibilité n’allant pas forcément de pair avec l’idée de « difficulté ». Ces deux études nous permettent également d’élargir quelque peu l’éventail des méthodes de lecture adoptée jusqu’ici. En effet, Baroni et Estier s’intéressent à leur tour à un « cas » spécifique, celui de Michel Houellebecq, mais l’analyse textuelle est jumelée à une manière d’étude de réception, et tourne, tout particulièrement, autour des notions de « valeur », de « popularité » et de « responsabilité morale ». S’il semble saugrenu de parler d’illisibilité à propos d’un auteur dont la visibilité est maximale, et de romans et poèmes dont la lecture est, en général, « facile », il reste que Houellebecq « pose problème ». L’enquête conduite par Baroni et Estier signale l’existence de nouveaux critères d’illisibilité dans le champ littéraire contemporain, et prouve que celle-ci n’est pas forcément une affaire de forme. Enfin, Bertrand Gervais, après avoir rappelé l’imaginaire culturel qui est le nôtre, marqué par l’imminente « fin du livre », déplace quelque peu la question du côté du visible (ou de l’invisible), et nous entraine vers trois ouvrages « altérés » – œuvres du Français Jochen Gerner, du Britannique Tom Phillips et de l’Américain Jonathan Safran Fœr –  qui se présentent comme autant de « figures » d’un livre désormais désacralisé. Autant d’« images », donc, d’un original dont la disparation est annoncée, et qui, plutôt que de se donner  à lire, ne parviennent plus qu’à se faire voir.

13Dérogeant de nouveau à l’ordre chronologique, c’est à Bruno Clément que nous avons souhaité laisser le dernier mot, au risque de donner l’impression (fausse, on le comprendra vite) de quitter in extremis le champ littéraire. Car, en nous soumettant, à partir du texte étonnant qu’est « L’intuition philosophique » d’Henri Bergson, cette « proposition paradoxale » selon laquelle tout texte philosophique reste « littéralement illisible », Clément nous invite surtout – de façon encore une fois exemplaire – à relire l’œuvre de Bergson. Revenir vers ces textes difficiles en souhaitant les « lire bien » sans pourtant les réduire, dans le souci de les rendre lisibles, à qu’ils ne souhaitaient pas être (c’est-à-dire une écriture strictement « conceptuelle »), c’est nécessairement reconnaître qu’une telle relecture, aujourd’hui, est aussi l’occasion d’une « autre lecture » qui sache rester attentive à de nouvelles possibilités de lisibilité, jusqu’ici négligées.  


***

14Chercher à mettre au jour l’importance des questions de lisibilité depuis le xvie siècle, au moment de la naissance du français moderne, et jusqu’à aujourd’hui, pour ensuite analyser quelques-uns des moments de crise qui ont révélé l’impact de certaines formes de perte de lisibilité, auront donc constitué les buts essentiels de notre réflexion. Chemin faisant, il est apparu que la perspective adoptée permettait également la relecture d’auteurs et d’œuvres jugés, à tort sans doute, parfaitement lisibles et partant peu dignes d’une attention soutenue. Il faut donc espérer que l’exemple des études réunies dans ce numéro aidera, à l’avenir, à rouvrir plus d’un dossier.