Sodome et Gomorrhe : cours d'Antoine Compagnon (Paris IV) : Compléments à l'édition « Folio »
L'édition de Sodome et Gomorrhe dans la collection « Folio » a été publiée en 1989 (date du dépôt légal). Des corrections ont été apportées à chacune des impressions qui ont suivi. La dernière impression a eu lieu en mai 2000 (date du dépôt légal). Elle contient une vingtaine de variantes par rapport à l'impression précédente, ainsi qu'une douzaine de notes nouvelles. C'est cette dernière impression de mai 2000 qui sert ici le texte de référence (voir le dépôt légal, p. 651).
Cette édition « Folio » reprend le texte de Sodome et Gomorrhe établi dans la « Bibliothèque de la Pléiade » de la Pléiade ; il donne une annotation plus légère ; il n'offre pas de variantes. L'édition de « Pléiade » avait été publiéé en 1988 ; elle a elle aussi été révisée à chaque réimpression. La dernière impression date d'avril 2000 (voir le dépôt légal, p. 1935).
La collation de ces deux éditions, le dépouillement des travaux récents portant en particulier sur les cahiers provenant de la collection Jacques Guérin, non encore inventoriés en détail en 1988-89, la consultation des derniers volumes de l'édition de la Correspondance de Proust par Philippe Kolb relatifs aux années 1918 à 1922 et en particulier à la publication de Sodome et Gomorrhe (Plon, t. XVII-XXI, 1989-1993), ainsi que de l'édition de Sodome et Gomorrhe publiée depuis les nôtres et procurée par Françoise Leriche (« Le Livre de poche », 1993), enfin les échanges avec le nouvel éditeur allemand, Luzius Keller (Suhrkamp, 1999), et le nouveau traducteur anglais, John Sturrock (Penguin, à paraître), de Sodome et Gomorrhe, nous conduisent à proposer dès à présent quelques aménagements aux impressions « Pléiade » et « Folio » d'avril et mai 2000.
Ces aménagements prennent deux formes. (1) Nous soumettons une vingtaine de corrections au texte, presque toutes minimes, et la plupart typographiques. (2) Nous offrons ensuite une série de notes nouvelles. Ces notes sont de trois sortes. (a) Elles multiplient les renvois internes à la Recherche, même les plus évidents, afin de faciliter la compréhension de l'ensemble du roman et d'en illustrer la cohérence. (b) Elles donnent un échantillon restreint de variantes significatives par rapport à l'édition originale, afin de montrer que cette édition, que Proust a peu contrôlée, représente souvent un appauvrissement de ses intentions du point de vue de la richesse et de la complexité du texte. (c) Elles signalent enfin quelques difficultés singulières d'établissement du texte, notamment aux extrémités des cahiers du manuscrit, où les paperoles s'étaient accumulées dans un ordre confus, afin de faire prendre la mesure du degré d'achèvement, ou d'inachèvement, de Sodome et Gomorrhe.
Les renvois aux autres volumes de la Recherche se réfèrent à l'édition « Folio ». Pour une information plus complète, on consultera la notice, la Note sur le texte, les notes et les variantes de la « Pléiade ».
1. Corrections à la réimpression « Folio » de mai
2000
Page | Ligne | ||
101 | 3 | de jeu | de jeux |
102 | 13 | salle de jeu | salle de jeux |
115 | -5 | trou... -Blé" » | trou..." - Blé » |
115 | -2 | trou... - Blanc. - Très | trou…" - Blanc. - "Très |
116 | 1 | chinois". -Car | chinois." Car |
149 | 13 | impuissance». | impuissance. » |
226 | 14 | toutcas | tous cas |
226 | -15 | Ainsi donc, - ence | Ainsi donc - en ce |
231 | -17 | la Croixd'Heulan | La Croix d'Heulan |
281 | 17 | lesVieux | Les Vieux |
283 | 20 | leThuit | Le Thuit |
283 | 20 | etc.4.De | etc.4 De |
283 | -16 | O'Toole | O'Toole |
288 | -18 | sache ? lui a-t-ondit ? | sache ? lui a-t-on dit ? |
289 | -19 | pereo3! | pereo3! |
319 | -5 | Morel et quand | Morel, et quand |
328 | -4 | leBric | Le Bric |
329 | 1 | le Robec, leBec-Helloin | Le Robec, Le Bec-Helloin |
393 | -3 | d'une grandefamille, | d'une famille quelconque, |
394 | 13 | n'en faisait pas,comme | n'en faisait pas comme |
471 | 17 | petite réunion ? »,c'était | petite réunion ? » c'était |
497 | 7-8 | accrochée, visible ounon | accrochés, visibles ou non |
557 | 20 | Voir Guermantes II, p. 257 | Voir Guermantes, p. 557 |
560 | 17 | omnis. | omnes. |
563 | -8 | /était | / Était |
575 | -1 | 242) | 242). |
583 | -5 | Amphitryon, le vrai | Amphitryon, et le vrai |
587 | 15 | Voir Swann, p. 163-164. | Voir Swann, p. 163-164 et 288. |
598 | -6 | Porel(1842-1917) | Porel (1843-1917) |
614 | -12 | Guermantes, p. 108. | Guermantes, p. 408. |
629 | -1 | Guermantes, p. 356. | Guermantes, p. 355. |
2. Notes nouvelles pour Sodome et
Gomorrhe
Page xxi, ajouterà la ligne 17 en partant du bas.
Entre le Carnet 1 et les Cahiers 48 et 50, le Cahier 65, datant
de la seconde moitié de 1909, contient un premier brouillon des
souvenirs de la grand-mère : voir Jo Yoshida, « La grand-mère
retrouvée. Le procédé de montage des "Intermittences du
coeur" », Bulletin d'informations
proustiennes, no 23, 1992.
Page xxi, ajouter à la note 1.
Mme Proust avait subi une grave opération en juillet 1898.
Page 13, ligne 19.
Sur l'attrait de Charlus pour les employés des omnibus,
voir la note 1 de la page 114 et le document II, p. 534-541.
Page 23, ligne 1.
Traduction libre de la locution des « pages roses » du Petit
Larousse empruntée à Virgile, Trahit sua quemque
voluptas (Églogues, II, 65).
Page 32, ligne 14 en partant du bas.
Cette raison de l'abondance des invertis restera
imprécise.
Page 35, ligne 10 en partant du bas.
Sur la grand-mère Courvoisier du prince de Guermantes, et sur la
comparaison des Courvoisier et des Guermantes, voir Guermantes
II, p. 427-438.
Page 40, ligne 8.
Charlus reconduit le héros chez lui dans Guermantes II,
p. 543.
Page 40, ajouter à la note 2.
Proust écrit à Gallimard en mars 1921 qu'il vient
d'ajouter à Sodome et Gomorrhe II « des choses sur
les médecins qui vous amuseraient », Corr., t. XX, p. 147.
Une autre possibilité est la rivalité de Cottard et du Boulbon,
p. 192-193.
Page 43, ligne 10, modifier la fin de la note 1.
Sur le roi Théodose, inspiré du tsar Nicolas II, voir
Swann, n. 1, p. 401. Pour les aventures anciennes de
Charlus et Vaugoubert, voir Pléiade, t. III, p. 34, var. b
[p. 1346].
Page 41, ligne 20.
Cette visite a eu lieu au début de Guermantes II, et les
décorations du professeur E*** sont mentionnées p. 304 et
308.
Page 51, ligne 9 en partant du bas.
Proust a souffert de troubles du langage en 1921 ; il a consulté
le docteur Babinski, qui lui a fait prononcer
« constantinopolitain » et « artilleur de l'artillerie »
(Corr., t. XX, p. 185 et 431).
Page 61, ligne 12 en partant du bas.
Proust évoquera le « rose Tiepolo » dans La Prisonnière,
p. 380.
Page 62, ligne 15.
Dans une lettre de juin 1915 à Lucien Daudet, Proust se rappelle
« le temps où vous m'envoyiez de fausses invitations de la
Comtesse*** dans l'espoir que j'irais sans être
invité » (Corr., t. XIV, p. 146).
Page 62, ligne 16.
La duchesse lui donnera des indications pour les toilettes
d'Albertine dans La Prisonnière (p. 34 et suiv.),
mais ces « choses bien plus difficiles » semblent faire allusion
à d'autres interventions de la duchesse dont il n'y a
pas trace dans la suite de la Recherche.
Page 73, ajouter à la note 1.
Voir Swann, p. 338.
Page 81, ligne 11.
Le héros a pris le duc de Bouillon pour un notaire de Combray
dans Guermantes II, p. 555-556.
Page 95, ligne 16 en partant du bas.
Allusion aux Fourberies de Scapin de Molière (III,
2).
Page 105, ligne 1 en partant du bas.
Sur l'admiration de Swann pour Vermeer, voir Swann,
p. 195, n. 1, et p. 348, n. 1.
Page 106, ligne 16 en partant du bas.
Dans une longue paperole du manuscrit, Swann confirmait au
contraire la rumeur, « ayant été autrefois de la part du baron
l'objet d'une cour assidue qui lui avait inspiré pour
lui du dégoût, de l'irritation et du mépris » ; Proust a
corrigé dans la dactylographie, voir Pléiade, t. III, p. 106,
var. e.
Page 107, dernière ligne.
Une redoute était un lieu où l'on donne des fêtes ou des
bals, et par extension la fête ou le bal.
Page 110, ligne 14 en partant du bas.
Voir l'analyse de la structure temporelle complexe de ce
paragraphe par Gérard Genette, « Discours du récit », Figures
III, 1972, p. 83-85.
Page 118, ajouter à la note 2.
Proust indique le modèle de Mme d'Orvillers dans une
lettre du 28 avril 1922 à Robert de Flers, après la parution du
portrait de la princesse dans Le Figaro du jour, veille de
la mise en vente de Sodome et Gomorrhe II : « M[m]e
Jacques de Waru et Legrand mêlées », Corr., t. XXI, p.
146. La marquise d'Hervey de Saint-Denis, de vingt-six ans
plus jeune que son mari, remariée en 1896 au comte Jacques de
Waru ; et Mme Gaston Legrand, née Clotilde de Fournès, surnommée
« Cloton ».
Page 121, ligne 9 en partant du bas.
Dans un passage du manuscrit que Proust a éliminé en récrivant
la dactylographie pour « Jalousie », le héros demandait à la
duchesse de le faire inviter à des bals pour rencontrer des
jeunes filles ; elle se scandalisait, Pléiade, t. III, p.
1326-1327.
Page 125, ligne 12 en partant du bas.
L'expression populaire « à la noix » ou « à la noix de
coco » est attestée au début du xxe siècle suivant
Robert et signifie « sans valeur, de mauvaise qualité ».
Page 139, ajouter à la note 2.
Albertine disparue, p. 259.
Page 144, ligne 16 en partant du bas.
Gilberte héritera de cet oncle après la mort de Swann dans
Albertine disparue, p. 156.
Page 157, ajouter à la note 2.
… le Styx, qui faisait sept fois – et non six
– le tour des Enfers.
Page 159, ligne 9
Proust avait écrit dans le manuscrit « cerfs, cerfs,
succinctement, Francis Jammes, fourchette », et plus loin
« Francis Jammes, cerfs, cerfs, succinctement ». La
dactylographie a laissé un blanc à la place de l'adverbe
« succinctement », que Proust n'a pas rétabli (voir
Pléiade, t. III, p. 159, var. b et c).
Page 165, ligne 21.
Annonce dramatique de la fuite et de la mort d'Albertine, à
la fin de La Prisonnière, p.399, et dans Albertine
disparue, p. 58.
Page 169, ligne 3.
Sur cette « porte vitrée entrouverte », voir Guermantes
I, p. 298.
Page 181, ligne 7.
Voir les Jeunes filles, p. 220, où toutefois ni le héros
ni la grand-mère ne se comportent tout à fait ainsi.
Page 192, ligne 9 en partant du bas.
Au printemps de 1921, le docteur Robert Proust attribue les
troubles du langage de son frère à une intoxication : « Mon frère
dit : intoxication ; c'est un bon billet pour rassurer les
malades » (Corr., t. XX, p. 195), et Proust demande à
Fernand Vandérem « le nom de la cure désintoxicante que vous
m'avez tant vantée » (ibid., p. 215).
Page 194, ligne 15.
L'édition originale n'a pas respecté les indications
de la dactylographie corrigée, où ce paragraphe : « J'avais
mal compris […] plus jalouse que moi-même » (p. 194-197),
figurait une deuxième fois plus loin, à la fin des premiers
soupçons (p. 248). Voir Pléiade, t. III, p. 194, var. a.
Proust a peu participé à la correction des épreuves de Sodome
et Gomorrhe II : « Je n'ai pu corriger les épreuves de
mon livre », écrit-il en juin 1922 (Corr., t. XXI, p.
243) ; et il se plaint à Gallimard de son « livre criblé de
fautes » (ibid., p. 310).
Page 202, ligne 13 en partant du bas.
Sur la terreur qu'inspire au héros ce salon de lecture à sa
première arrivée à Balbec, voir Jenes filles, p. 232.
Page 203, ligne 21.
Sur le langage affecté de Legrandin, voir Swann, p.
118-119 et 124-126.
Page 208, ajouter à la note 2.
Toutes deux rappellent des descriptions du séjour à Réveillon de
Jean Santeuil (p. 458, 462, 490).
Page 221, ajouter à la note 2.
Bien que réduite, on continuait de qualifier de « 28 jours » la
période de réserve, que la loi du 27 juillet 1872 avait fixée à
quatre semaines.
Page 231, ligne 2.
Hostile à la poésie romantique, Bloch se moquait de Musset dans
Swann, p. 89.
Page 236, ligne 2
On apprendra dans La Prisonnière qu'« Andrée avait
quitté Balbec au mois de juillet », p. 374.
Page 246, ligne 23-24.
On lit dans la dactylographie corrigée : « Mais sous la table on
aurait pu voir [sous la table bientôt tournante add.]
leurs pieds, puis leurs jambes et leurs mains qui étaient
confondues. » L'addition interlinéaire a été mal lue et mal
placée dans l'édition originale.
Page 248, ligne4.
Ici s'inséraient les p. 194-197 dans la dactylographie
corrigée.
Page 252, ligne 18 en partant du bas.
Proust avait écrit « jouait avec le "colley"
qu'il avait » dans le manuscrit. La dactylographie a laissé
un blanc, que Proust a rempli avec « chien ».
Page 255, modifier la note 1.
1. Sur la visite de Morel au héros, voir Guermantes I, p.
255-257.
Page 255, ligne 6 en partant du bas.
Morel et la nièce (ou fille) de Jupien se sont rencontrés lors
de la visite de Morel au héros dans Guermantes I : voir
note 1.
Page 257, ligne 3 en partant du bas.
Pour ces commentaires de Mme de Villeparisis lors de la pemière
apparition de Saint-Loup, voir les Jeunes filles, p.
298.
Page 260, ligne 9.
Allusion à « Un amour de Swann », qui a eu lieu avant la
naissance du héros (Swann, p. 184), et où les fidèles des
Verdurin ont été présentés : Cottard, Brichot, Saniette, le jeune
pianiste et sa tante. Ce retour du docteur Cottard avait été
annoncé dans les Jeunes filles, p. 4-5.
Page 274, ligne 16.
Sur la curiosité de Cottard pour les locutions familières et les
expressions « toutes faites », voir Swann, p. 197.
Page 275, ligne 8 en partant du bas.
Brichot revient à Talleyrand, mentionné p. 269.
Page 275, dernière ligne.
Le manuscrit ajoutait : « mâtiné de chéquard ». La
dactylographie omit cette allusion aux parlementaires compromis
dans le scandale de Panama en 1893.
Page 278, ligne 12.
Les Verdurin étaient déjà wagnériens dans « Un amour de Swann »,
Swann, p. 296.
Page 286, ligne 11 en partant du bas.
Dans « Un amour de Swann », le nom du jeune pianiste des
Verdurin n'était pas indiqué : on l'apprend seulement
ici.
Page 299, ligne 4 en partant du bas.
Sur cette demande de Mme Cottard à Swann, voir Swann, p.
370.
Page 300, ajouter à la note 1.
En marge de ce passage, Robert Dreyfus a noté: « Terrible, quand
on sait » (exemplaire conservé à la bibliothèque de l'École
normale supérieure, cité par F. Leriche, p. 631).
Page 307, modifier la note 1.
Sur cette liaison, voir Swann, p. 374, et les Jeunes
filles, p. 105.
Page 306, ligne 12 en partant du bas.
Swann s'enthousiasmait de la « magnanimité » des Verdurin
du temps de son amour pour Odette : « j'ai choisi
d'aimer les seuls coeurs magnanimes et de ne plus
vivre que dans la magnanimité », Swann, p. 245. Le terme
avait été mis à la mode par le philosophe Félix Ravaisson, lu par
Proust lors de sa licence de philosophie à la Sorbonne en
1894-1895 (F. Leriche, p. 631-632).
Page 319, ligne 5.
Convaincu par M. de Norpois, le père du héros l'avait
autorisé à entendre la Berma dans Phèdre et à se destiner à la
carrière des lettres, dans les Jeunes filles, p.
11-12.
Page 319, ligne 19 en partant du bas.
Sur ces fiançailles de Saint-Loup avec Mlle de
Guermantes-Brassac, voir p. 480, Albertine disparue, p.
26, et Le Temps retrouvé, p. 45.
Page 324, ligne 20.
La locution familière « les yeux bordés de jambon » désigne des
yeux aux paupières rougies, enflammées.
Page 329, modifier la note 4.
Elstir s'appelait Biche du temps d'« Un amour de
Swann » (Swann, p. 210, Jeunes filles, p. 426).
Ici, Proust écrivait Biche dans le manuscrit et la dactylographie
corrigée ; il n'est donc peut-être pas responsable du
passage à Tiche dans l'édition originale.
Page 329, ligne 19 en partant du bas.
Sur les cheveux mauves des portraits d'Elstir, voir
Swann, p. 210.
Page 339, ligne 10.
Charlus fait allusion à un célèbre mot attribué au chevalier de
Panat, après la Restauration, sur les anciens émigrés qui
n'avaient « rien oublié ni rien appris ».
Page 339, ligne 18.
Le héros s'était promis de demander à Mme Verdurin si
Vinteuil avait laissé d'autres oeuvres que sa sonate,
comme on l'apprendra au chapitre iv, p. 498-499. Voir aussi
Pléiade, t. III, p. 368, var. a [p. 1555], où il se
rappelle après le dîner ce qu'il voulait demander à Mme
Verdurin.
Page 348, ligne 4.
Proust pourrait faire référence à ce passage sur le
christianisme de Charlus, ajouté sur épreuves, dans une lettre à
Gallimard du 18 janvier 1922, Corr., t. XXI, p. 38.
D'autres additions tardives sur le piété du baron figurent
p. 427-428 et 460.
Page 349, ajouter à la note 1.
Le docteur Bouffe de Saint-Blaise céda son fauteuil à Proust
lors d'une soirée chez le docteur Robert Proust, le 28
janvier 1922, Corr., t. XXI, p. 50.
Page 349, ligne 7.
L'expression familière « C'est là que les Athéniens
s'atteignirent ! » désigne un moment dramatique :
« C'est alors que rien n'alla plus ! »
Page 351, ligne 9.
Le Trional, découvert en 1890, fut le somnifère habituel de
Proust jusqu'en 1910. Il en prenait dès l'âge du
service militaire, Corr., t. XVII, p. 50.
Page 351, ligne 17 en partant du bas.
Le 8 décembre 1921, après avoir dîné à minuit au Ritz, Proust,
suivant une lettre à Walter Berry, but « une bouteille entière de
Porto du Ritz en rentrant », du « "345" (c'est
le numéro de ce vin) », Corr., t. XX, p. 570.
Page 354, ligne 1.
Sur les fables de M. de Cambremer, voir n. 2, p. 307.
Page 360, ligne 3.
Proust avait écrit « infesté de rastaquouères » dans le
manuscrit. La dactylographie a laissé un blanc, que Proust a
rempli avec « moustiques ».
Page 361, ligne 16.
Mme Verdurin parle de Swann à l'imparfait, comme
s'il était déjà mort ; voir également p. 401, 427, 437,
439, qui donnent la même impression. Sa mort, mentionnée
incidemment p. 264, sera commentée après coup dans La
Prisonnière, p. 187.
Page 373, ligne 17.
Le Véronal est un barbiturique, introduit en Allemagne en 1903,
que Proust prit à partir de 1910 (Corr., t. X, p. 51,
lettre à Montesquiou de février 1910), et dont il abusa après
avoir renoncé au trional ; il se plaignait dès 1915 qu'il
lui faisait perdre la mémoire (Corr., t. XIV, p. 78,
lettre à Lucien Daudet de mars 1915).
Page 375, modifier le début de la note 1.
Après l'addition de la dactylographie sur le sommeil (p.
369-375), l'édition originale a omis un passage, non biffé
par Proust, faisant référence à cette toque : voir Pléiade, t.
III, p. 368, var. a [p. 1555-1556]. Georges Gabory avait
été chargé chez Gallimard de corriger les épreuves, et notamment
de signaler à Proust les doublons, mais Proust fut mécontent de
son travail, Corr., t. XXI, p. 48 et 310.
Page 391, ligne 3.
Comme plus haut pour la vieille Mme de Cambremer (p. 208), cette
description vient de Jean Santeuil.
Page 393, ligne 3 en partant du bas.
Nous corrigeons un bourdon de l'édition originale.
Page 397, ligne 15 en partant du bas.
Sur Morel et la nièce (ou fille) de Jupien, voir p. 255, et
Guermantes I, p. 256-257.
Page 407, ligne 4 en partant du bas.
Voir cette description de la lune comme d'un fruit, p.
34.
Page 416, ligne 18.
L'édition originale a omis ici une phrase de
l'addition de la dactylographie corrigée où figure ce
développement sur Morel et le chauffeur dans une longue paperole:
« Ils emmenaient ensemble de petites filles de douze ans dans les
bois, et Dieu sait alors ce qui se passait. » Suivaient
immédiatement, avant l'addition sur les promenades du héros
et d'Albertine après le départ du chauffeur, et sur
l'aéroplane aperçu par le héros (p. 416-417), les p.
417-422, sur Morel, le chauffeur et le cocher des Verdurin.
L'édition originale n'a pas respecté l'ordre
confus des additions de la paperole, que l'on
dactylographia fautivement chez l'éditeur avant
d'envoyer la copie à l'imprimeur.
Page 417, ajouter à la note 2.
Proust avait supprimé les larmes du héros à la vue de
l'aéroplane sur la dactylographie. Elles sont toutefois
restées dans l'édition originale (voir Pléiade t. III, p.
417, var. b et c).
Page 418, ligne 16.
Sur ces amis des Verdurin qui devaient intéresser plus tard le
héros, on ne saura jamais rien de plus. Mais le manuscrit
mentionnait ici un avocat admirateur d'un peintre de second
ordre, sa femme et son beau-fils (Pléiade, p. 418, var.
c) ; or, après un déplacement dans la dactylographie, cet
avocat, admirateur de Le Sidaner, est déjà apparu comme ami des
Cambremer, p. 200-202 et 215-216.
Page 419, ligne 14 en partant du bas.
L'édition originale a omis ici un développement sur le
caractère de Morel qui figurait dans l'addition de la
dactylographie corrigée : voir Pléiade, t. III, p. 419, var.
d.
Page 421, ligne 2 en partant du bas.
L'édition originale a omis ici un autre développement sur
le caractère de Morel qui figurait dans l'addition de la
dactylographie corrigée : voir Pléiade, t. III, p. 421, var.
a.
Page 422, ligne 10.
Les p. 416-417, sur les promenades du héros et d'Albertine
après le départ du chauffeur, et sur l'aéroplane aperçu par
le héros, auraient dû être insérées ici, suivant les indications
de la dactylographie, non respectées par l'édition
originale.
Page 425, ligne 9.
Robert Dreyfus nota dans la marge : « ressemble au Baron Doazan
plus qu'à Robert [de Montesquiou] » (exemplaire conservé à
la bibliothèque de l'École normale supérieure, cité F.
Leriche, p. 653). La baron Doäzan (1840-1907), habitué du salon
de Mme Aubernon est un autre modèle de Charlus, en particulier
pour sa corpulence.
Page 438, ajouter à la note 4.
Elle désigne le moment où il faut payer une note,
s'acquitter d'une dette.
Page 439, ligne 3.
« L'excès en tout est un défaut » : Cottard adapte un
autre adage grec, « rien de trop », souvent associé au précédent
pour résumer la sagesse antique (F. Leriche, p. 655).
Page 439, ligne 6.
Proust citait Hutinel dans le manuscrit. La dactylographie a
laissé un blanc, que Proust a rempli avec « Charcot et
d'autres » : voir Pléiade, t. III, p. 439, var. a.
Henri Hutinel (1849-1933), médecin, était professeur de clinique
infantile.
Page 440, ligne 4.
Écho possible du début de l'article du 9 mars 1857 de
Sainte-Beuve sur Taine, que Proust connaissait : « N'ayant
pas encore le plaisir de connaître personnellement M. Taine »
(Causeries du lundi, Garnier, t. XIII, p. 249 ; voir D.
Galateria, « Contre Taine. Sur une source théorique de la
Recherche », Bulletin d'informations
proustiennes, no 29, 1998, p. 37).
Page 444, ajouter à la note 1.
La confusion de Morel entre le latiniste et le confiseur fut
inspirée à Proust par un sac de chocolats que Paul Souday lui
envoya en 1921 pour le nouvel an Corr., t. XX, p.
37-38.
Page 444, ligne 21.
Sur cette brouille avec l'oncle Adolphe, voir
Swann, p. 79.
Page 448, ligne 14 en partant du bas.
L'édition originale a omis une phrase du manuscrit et de
la dactylographie corrigée : « Il était hellénique et français,
mais humain. » Voir Pléiade, t. III, p. 448, var. c.
Page 458, ligne 25.
Le duc de Guermantes arrange familièrement le col du pardessus
du père du héros dans Guermantes I, p. 27.
Page 459, ligne 11.
Proust avait écrit « Un "Cointreau" serait aussi
assez convenable au lieu » dans le manuscrit. La dactylographie a
laissé un blanc, que Proust a adapté en répétant « gloria ».
Page 462, ligne 11.
Sur cette maison de « plaisir », voir p. 181.
Page 467, ligne 6 en partant du bas.
Sur cette habitude de Mme de Villeparisis, voir Jeunes
filles, p. 246-247.
Page 471, ligne 3.
Proust développait les transformations du nom dans le manuscrit.
La dactylographie omit le passage (voir Pléiade, t. III, p. 470,
var. b).
Page 471, ligne 5 en partant du bas.
M. de Crécy avait bien épousé Odette, et elle l'avait
ruiné, comme Charlus l'apprendra au héros dans La
Prisonnière, p. 288-289.
Page 472, ligne 15.
L'allusion à Mgr de Cabrières a été ajoutée aux épreuves
après la mort du prélat le 20 décembre 1921, comme Proust le
suggère dans une lettre à Gallimard du 18 janvier 1922,
Corr., t. XXI, p. 38.
Page 473, ajouter à la note 3.
Proust ne dédaignait pas les gradations de ce genre, comme
« j'ai été stupéfait, émerveillé, confondu », dans une
lettre à sa mère d'octobre 1904, Corr., t. IV, p.
308.
Page 477, ligne 6.
Voir une annonce possible de cet amour fou, p. 367.
Page 477, ligne 1 en partant du bas.
Mme Verdurin avait pourtant séparé Brichot de la blanchisseuse,
p. 262.
Page 480, ligne 3.
Ces fiançailles de Saint-Loup ont été évoquées p. 319.
Page 487, ligne 6.
Le héros a déjà présenté Bloch à Charlus dans Guermantes
II, p. 371.
Page 497, ligne 19 en partant du bas.
Le revirement du héros vers Albertine a lieu au soir du 14
septembre, comme on l'apprendra dans La Prisonnière,
p. 374. Il est à Balbec depuis Pâques, p. 148.
Page 498, ligne 4 en partant du bas.
Le héros avait oublié d'interroger Mme Verdurin sur
Vinteuil lors de son premier dîner à La Raspelière, p. 339.
Page 499, ligne24.
Dans La Prisonnière, Albertine dira qu'elle avait
inventé cette amitié en croyant « bêtement se rendre
intéressante » aux yeux du héros, p. 323.
Page 502, ligne 9.
C'est Andrée qui pose ce baiser dans le cou
d'Albertine, p. 199.
Page 502, ligne 4 en partant du bas.
Il vaudrait mieux : « une femme que j'aurais dû épouser »,
car le mariage n'a pas eu lieu.
Page 506, ligne 7.
Ou plutôt la soeur et la cousine de Bloch, comme p.
197-198, 236, 246.