Atelier

Le récit est ici perçu comme une forme, une unité de discours. Loin du genre, il constitue plutôt une modalité du discours qui se calque sur une unité textuelle (ce roman est un récit en ce que le texte entier constitue lui-même un récit). Il constitue l'expression concrète et appliquée de la narrativité.

L'histoire des théories du récit, longue et tumultueuse, prend ses origines chez Platon et Aristote (mimésis / diégésis), pour nous conduire rapidement aux XIXe et XXe siècles. Avec comme précurseurs Propp et Lévi-Strauss, les structuralistes des années 1960 s'imposent avec le dossier "L'analyse structurale du récit" (Communications, 8). Le récit est alors examiné dans ses lois générales; une "logique narrative" (Bremond) peut être identifiée. Grammaire narrative d'une part (Greimas et al.), discours narratif de l'autre (autour de Genette), les théories se transforment en une narratologie (au sens large), science dont l'objet est le récit et sa mécanique (logique, discursive).

Le récit est également considéré dans ses enjeux philosophiques (Ricoeur), où ce n'est pas tant l'unité "récit" qui est considérée que de la narrativité comme type de rapport au langage.

René Audet

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Dernière mise à jour de cette page le 19 Avril 2011 à 11h04.