Atelier


L'Atelier de théorie littéraire de Fabula


Projet initialement conçu par Marielle Macé et Alexandre Gefen, l'Atelier de théorie littéraire a été mis en place et animé pendant plusieurs années par Marielle Macé puis Bérenger Boulay et Marc Escola. Il est actuellement dirigé par Marc Escola, avec la collaboration du comité scientifique de Fabula.


Contact: atelier@fabula.org.




Présentation du projet initial :


Présentation et protocole de travail

« Notre discours est capable d'étoffer cent autres mondes » (Montaigne)

L'atelier de théorie littéraire de Fabula vise à constituer une encyclopédie de questions générales de littérature sous la forme d'une constellation mobile de problèmes. Il s'agira de proposer un répertoire dans lequel chaque entrée sera, sur le modèle des livres de lieux de la Renaissance, le point d'accroche d'allongeails : ensemble de questions, définitions, citations, réflexions formant un panorama mouvant de la recherche contemporaine. C'est dans ce processus même d'empilement, de réécriture et de tissage que s'élaboreront de nouvelles pistes et de nouvelles notions : de ce voisinage des méthodes et des pensées de tous, on espère l'émergence de véritables concepts.

L'outil technique mis en place pour cet atelier permet à la fois la mise en ligne, l'hypertextualisation et la récriture à plusieurs mains de textes sans connaissance technique, et voudrait conduire à la création d'une encyclopédie collective et spéculative, qui ne soit pas faite d'une liste prédéfinie de termes figés, mais configurée et agitée par un réseau de mises en relations et de commentaires : une bourse d'échanges intellectuels dont l'unité monétaire serait l'idée.

PRINCIPES :

Tisser : « Nous ne faisons que nous entregloser » (Essais, III, XIII). Le tissu des hyperliens permet de faire communiquer librement, à l'intérieur même des textes proposés, chaque mot avec d'autres entrées de l'atelier ou avec des documents externes, situés sur le site ou à quelque endroit du réseau. Pour cela, le processus de mise en hypertexte est simplifié à l'extrême par l'interface d'écriture en ligne de l'atelier.

Réécrire : « J'ajoute mais je ne corrige pas » (Essais, III, IX). Chaque texte mis en ligne peut être amplifié ou modifié d'une manière quelconque un nombre illimité de fois, par son auteur ou par une autre personne déléguée par l'auteur, l'atelier gardant la mémoire des strates de la genèse de la notion et de ses transformations en rendant possible l'accès à toutes les versions antérieures de l'entrée.

Partager : « Je m'ouvre aux miens tant que je puis » (Essais, II, VII). La récriture, la mise à jour ou la prise de relais dans le travail d'élaboration des entrées peuvent être effectuées par une ou plusieurs tierces personnes, la signature à plusieurs mains visant à la construction d'un texte collectif, de même que chaque entrée de l'atelier participe de l'élaboration d'un savoir commun.

Mélanger : « Je donne grande autorité à mes désirs et propensions » (Essais, III, XIII).Refusant de fixer a priori un protocole d'écriture et de réflexion, l'atelier accueille toutes sortes de textes (articles, gloses, citations, exemplifications, redéfinitions, questions, etc.) dont la diversité même fera la richesse.

Amplifier : « Nos opinions s'entent les unes sur les autres » (Essais, III, XIII). Chaque mot ou expression du texte originel peut donner lieu par glose d'un mot ou d'une expression à un texte second, pouvant lui-même être l'objet d'une infinité de développements. Le réseau hypertextuel n'est pas seulement le lieu d'une indexation a posteriori mais le lieu même d'élaboration de la pensée.

Interpoler : « La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute » (Essais, III, XIII). Tout texte pourra être interrompu, commenté ou discuté par tout lecteur qui proposera réagira soit à tout le texte soit à l'un de ses énoncés.

Reconfigurer : « Il y a toujours place pour un suivant [...] et route par ailleurs » (Essais, III, XIII). Le faisceau de réflexions rangées sous une même notion est susceptible de faire émerger de nouvelles têtes de rubriques ; la cartographie des concepts pourra être ainsi augmentée et redessinée, de nouvelles notions venant s'ajouter à l'encyclopédie mobile et générer de nouveaux liens.

STRUCTURE :

L'atelier est organisée par une arborescence primaire, constituée de notions très générales (« l'auteur », « la fiction », « le texte », etc.), liste appelée à être augmentée.

À l'intérieur de cette arborescence, on trouvera une présentation générale, une bibliographie critique et une liste d'entrées constituées par des mots ou des expressions brèves.

Ces entrées sont constituées de textes de tout format et/ou de renvois à des pages existant déjà sur Fabula ou sur le Web. Elles forment l'index de l'encyclopédie et font la matière et la vie propre de l'atelier. Ainsi par exemple, à l'intérieur d'une réflexion sur le statut pragmatique de la fiction, le concept de « bascule » ou celui de « réversion » seront appelés à être indexés et à constituer des entrées spécifiques, de sorte que le travail avance par concrétion progressive et modifiable de lieux mis en évidence par la réflexion.

À l'intérieur de chaque entrée, les rédacteurs sont libres d'insérer un nombre illimité de développements (et de développements de développements) ; si ces excroissances devaient acquérir un intérêt essentiel au cours du travail, celles-ci pourraient devenir, le cas échéant, des entrées de l'encyclopédie.

Apparaissent enfin à un quatrième niveau de l'arborescence les interventions ou commentaires d'interpolateurs.


Marielle Macé






Alexandre Gefen

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Dernière mise à jour de cette page le 23 Février 2023 à 13h34.