Atelier



Nos mots et les leurs


Le titre de cette page, «Nos mots et les leurs», est emprunté à la conférence de Carlo Ginzburg lors du colloque «Ginzburg. Des formes et des preuves» à Paris, le 4 mars 2011. Cette communication - dont le texte est reproduit ici-même - s'inscrivait dans le débat sur le rôle de l'anachronisme dans la recherche historique. À l'aide d'outils élaborés par le linguiste américain Kenneth L. Pike, il s'agissait d'accentuer la distinction entre deux niveaux d'analyse de la réalité, celui de l'observateur et celui de l'acteur, baptisés respectivement niveau étique et niveau émique. Le but de cette opération de mise à distance entre nos mots et les leurs étant la possibilité de récupérer des fragments «émiques» à même de dialoguer avec nos catégories «étiques» et, en fin des comptes, de les reformuler.

En novembre 2011, la troisième séance du séminaire Anachronies soulevait la question du métadiscours que se choisit le commentateur de textes anciens (en l'occurrence, de textes des XVIIe et XVIIIe siècles): doit-il reprendre la terminologie endogène, par souci de respect des mots en usage dans un état ancien de la langue et de la pratique des textes? Ou peut-il se permettre d'utiliser les catégories du métadiscours moderne peut-être plus aptes à construire un objet proprement historique?




Pages de l'Atelier associées: Séminaire Anachronies, Anachronie, Anachronisme, Historiographie.

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Dernière mise à jour de cette page le 31 Décembre 2013 à 16h55.