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Le temps de l'histoire littéraire est-il un temps réversible? par Marc Escola

Commentaire d'un extrait de l'article de P. Bayard, "Le plagiat par anticipation", La Lecture littéraire, numéro spécial "Ecrivains, lecteurs, sous la direction de Bruno Clément, février 2002: Le plagiat par anticipation selon P. Bayard.


Sur cette question, voir aussi "Pour une histoire littéraire au rebours," par Joël Loehr, Poétique,161, 2010.


Le temps de l'histoire littéraire est-il réversible?

  • Le temps de l'histoire littéraire est-il toujours linéaire ? Lorsqu'on perçoit dans un texte l'écho d'un texte postérieur, est-on toujours fondé à postuler une filiation de l'un à l'autre dont il faudrait traiter en termes de sources, d'influence voire de plagiat ? Peut-être faut-il compter aussi avec la temporalité propre du lecteur, qui peut bien faire surgir dans un texte donné l'écho d'un texte postérieur au regard de la stricte chronologie mais antérieur dans l'ordre de ses propres lectures — auquel cas le texte chronologiquement postérieur se trouve surdéterminer le sens du texte premier.

  • On fera, avec P. Bayard, l'épreuve de ces étranges phénomènes " d'influence rétrospective " ou de " plagiat par anticipation " sur quelques lignes d'un roman de Maupassant, où il est possible de " retrouver " sans trop d'audace le texte fameux de Proust sur la madeleine et la mémoire involontaire.

  • On verra ensuite que de tels phénomènes, finalement assez courants dans l'expérience de lecture, imposent tout à la fois une redéfinition du statut du texte littéraire, de l'herméneutique des textes, et de l'histoire littéraire elle-même : parce que le lecteur vient au texte doué de sa propre mémoire et doté des valeurs consacrées par l'Histoire, le temps de l'histoire littéraire est un temps réversible ; le texte, loin de coïncider intangiblement avec l'identité de sa lettre matérielle, se trouve toujours engagé dans un jeu de relations intertextuelles qui le différencient de lui-même au profit de significations imprévues.

Proust " retrouvé " dans Maupassant

1. Ouvrant un roman " aujourd'hui bien oublié " de Maupassant (Fort comme la mort, 1889), P. Bayard s'arrête sur quelques lignes qui décrivent, dans une série de glissements, le cheminement, dans la mémoire d'un personnage, de " réminiscences " involontaires déclenchés par une simple perception olfactive.

Pour qui lit ces lignes un siècle après leur publication, leur découverte constitue un événement du même ordre que celui qu'éprouve le personnage : indépendamment du thème de cette page de Fort comme la mort, qui traite bien de la mémoire involontaire, de minuscules phénomènes stylistiques (valeur de l'imparfait et des anaphores, glissando du rythme, métaphore de l'embaumement inaugurée à la faveur d'un discret effet de syllepse) viennent " réveiller " pour le lecteur la " lointaine réminiscence " de la célèbre page de Proust dans Du côté de chez Swann (1913).

Il est difficile aujourd'hui de lire un pareil texte sans penser à Proust et à l'expérience de la mémoire involontaire. Tout y est, depuis l'événement mineur qui enclenche le travail du souvenir jusqu'à l'idée d'enchaînements associatifs, en passant par le rythme — lequel semble annoncer celui de Proust, voire préfigurer la célèbre phrase située à la fin du passage sur la madeleine, avant l'émergence des souvenirs de Combray.

" Tout y est ", en effet : le sentiment de proximité des deux pages est tel que le lecteur peut être tenté de conclure à un plagiat de Maupassant par Proust, ou tout au moins à une influence directe du premier sur le second ; l'hypothèse d'une influence de Maupassant sur Proust, si elle peut faire fonds sur l'immense culture littéraire de l'auteur de La Recherche du temps perdu (1913-1927) — et sur son goût avoué pour le pastiche — a d'abord ceci de dérangeant qu'elle perturbe une des idées les mieux reçues sur le statut du roman de Proust : on considère généralement la Recherche comme l'une des œuvres inaugurant une nouvelle ère dans l'histoire du genre, en rupture donc avec le roman antérieur dont Maupassant constitue l'un des représentants… Telle est cependant la force de la conception courante de l'histoire littéraire — pour laquelle le texte chronologiquement antérieur fait logiquement autorité — qu'elle impose une manière d'enquête sur les rapports entre les deux écrivains, au vrai presque contemporains (Proust, né en 1871, avait dix-huit ans lors de la parution du cinquième roman de Maupassant, qui meurt en 1893). P. Bayard peut ainsi rappeler que nos deux auteurs se sont bien rencontrés chez une amie commune, mais il écarte l'idée d'un plagiat pur et simple de Maupassant par Proust comme " peu vraisemblable " ; l'argument est ici que Maupassant ne figure pas au panthéon personnel de l'auteur de la Recherche du temps perdu, qui lui préfère Flaubert ou Balzac, comme en témoignent précisément les Pastiches et Mélanges ou l'index des auteurs cités par les personnages de la Recherche ; Maupassant ne compte tout simplement pas parmi " les lectures habituelles " de Proust ou parmi les auteurs avec lesquels il entretient de conscientes affinités. On pourrait certes approfondir l'enquête, mais, sauf à postuler une influence " inconsciente " exercée sur Proust par une lecture de jeunesse, on ne saurait conclure à une " transmission réelle de l'un à l'autre ". La " présence " de Proust dans l'extrait du roman de Maupassant ne saurait donc s'expliquer à rebours par un classique phénomène d'hypertextualité ; en se référant aux catégories élaborées par G. Genette dans Palimpsestes : si l'on doit exclure en l'occurrence toute visée satirique, la page de Combray sur le souvenir involontaire ne constitue pas davantage une imitation ludique ou sérieuse (pastiche ou forgerie), et moins encore une transformation ludique ou sérieuse également (parodie ou transposition), de la page de Fort comme la mort.

2. P. Bayard est ainsi conduit à renverser les données du problème, ou plus exactement à opérer une manière de " révolution copernicienne " au terme de laquelle la " présence " de Proust dans Maupassant serait à rapporter, non plus aux relations proprement historiques qu'entretiennent les deux œuvres à travers leurs auteurs respectifs, mais à l'opération de lecture et au lecteur lui même. La visée relève d'une phénoménologie de la lecture : examinons " ce qui se passe quand nous lisons aujourd'hui ce passage sur la mémoire ". On ne lit jamais un livre isolément, " délié de toute attache culturelle ", mais on l'appréhende à partir d'une série de textes qui forment notre culture littéraire : il est tout simplement et en réalité impossible pour un lecteur qui connaît peu ou prou l'évolution du genre romanesque au XXe siècle, dans laquelle Proust joue un rôle majeur, de ne pas mettre le texte de Maupassant en relation avec " une série de résonances qui s'associent irrésistiblement à lui parce que Proust est venu ensuite ". C'est ici le texte le plus connu qui fait logiquement autorité, au mépris de la stricte chronologie — au point qu'on peut encore le " reconnaître " dans un texte antérieur avec lequel il n'entretient pas de relations hypertextuelles directes. Point n'est besoin de supposer un " archilecteur " qui aurait de Proust une mémoire totale (et " involontaire ", au sens où il n'en maîtriserait pas les effets) : toute une série de médiations plus ou moins diffuses, qui sont très exactement l'histoire du genre et la culture elle-même, s'interposent entre le texte de Maupassant et nous — non pas pour faire écran, mais pour nous permettre de lire autrement le texte de Maupassant, de faire " surgir " en lui un texte " nouveau " que son auteur ne pouvait évidemment prévoir.

3. Le phénomène a toutefois ceci de troublant qu'il brouille " l'identité " du texte traditionnellement confondue avec sa lettre matérielle réputée intangible : le " texte nouveau " rencontré par le lecteur qui vient à Fort comme la mort depuis Combray est-il de Maupassant ou de Proust ? Peut-on encore dire de Maupassant qu'il est " l'auteur " de ce texte-là ? Ce " texte nouveau " ne vient à l'existence que dans le temps de la lecture et par l'opération d'un lecteur postérieur à Proust : il figure bien " dans " le texte de Maupassant, mais il " ne s'y trouverait pas si Proust n'avait pas existé " ; nous ne " retrouvons " Proust dans la page de Maupassant que parce que la page de Combray figure au catalogue de nos lectures antérieures — soit encore, pour parodier cette fois Pascal : nous ne le chercherions pas si nous ne l'avions déjà trouvé. Le phénomène oblige à entériner l'idée selon laquelle le texte effectivement lu n'est jamais exactement le texte publié, ou plus rigoureusement : l'intangibilité de sa lettre ne garantit en rien l'identité du texte ; parce que l'acte de lecture suppose la mise en relation du texte à lire et d'un contexte formé d'une série de textes déjà lus, le texte parcouru par un lecteur contemporain de sa première édition ne peut pas être " le même " que celui que nous lisons aujourd'hui. La médiation du devenir " différencie " ou " dissocie " le texte d'avec lui-même. L'intervention du lecteur, aussi peu délibérée soit-elle, fait donc exister un étrange " texte " qu'on ne peut attribuer ni à Maupassant ni à Proust (qui l'un et l'autre n'en peuvent mais), et dont le lecteur est finalement le seul " auteur " : texte au statut décidément paradoxal, puisqu'il est celui où, par une " influence rétrospective " qui est de la décision du lecteur, Maupassant " plagie " Proust.

Textes possibles

1. Le phénomène décrit par P. Bayard est, dans son principe même, plus courant qu'on pourrait le penser : il est assez logique de " retrouver " Proust dans Saint-Simon, dont l'auteur de la Recherche a été longtemps nourri, ou Balzac dans les Caractères de La Bruyère que l'auteur de la Comédie humaine a beaucoup fréquenté, et, compte tenu du contexte culturel qui est le nôtre, qui privilégie massivement la littérature contemporaine sur la littérature antérieure (à la différence de la culture " classique " justement), nombreux sont les lecteurs qui découvrent Saint-Simon après Proust (sinon par Proust), Homère après Joyce et Fénelon après Aragon. Dans ces quatre exemples, le phénomène n'a rien de troublant et on peut en traiter en termes d'intertextualité " simple " : Proust a lu Saint-Simon, Joyce Homère, Aragon Fénelon et Balzac La Bruyère. S'il y a paradoxe dans le cas de " Maupassant plagiant Proust ", c'est que le jeu de la reconnaissance n'est en rien autorisé, c'est-à-dire, garantit par l'autorité de l'auteur (auctor : le garant) : point n'est besoin de supposer que Proust a lu Maupassant pour " retrouver " Combray dans Fort comme la mort.

On doit dès lors souligner, non seulement l'affranchissement de la temporalité de la lecture à l'égard de toute chronologie, mais postuler l'existence d'une intertextualité " à réception " qui ne recouvre pas strictement les phénomènes hypertextuels ou simplement intertextuels à l'œuvre dans la production des textes. On en donnera ici un autre exemple : s'il y a " du " Proust dans les descriptions mondaines de Saint-Simon, il ne serait pas impossible de " rencontrer " le (même ?) Proust dans tel caractère de La Bruyère où l'on " reconnaît " un geste de Charlus, sans que l'on puisse faire état là encore, et sur ce geste précis (une " danse du bourdon " dans l'éthopée de " Drance " au chapitre " Du Cœur " des Caractères), d'une influence directe du moraliste sur le romancier :

Drance veut passer pour gouverner son Maître, qui n'en croit rien, non plus que le public: parler sans cesse à un Grand que l'on sert, en des lieux et en des temps où il convient le moins, lui parler à l'oreille ou en des termes mystérieux, rire jusqu'à éclater en sa présence, lui couper la parole, se mettre entre lui et ceux qui lui parlent, dédaigner ceux qui viennent faire leur cour, ou attendre impatiemment qu'ils se retirent, se mettre proche de lui en une posture trop libre, figurer avec lui le dos appuyé à une cheminée, le tirer par son habit lui marcher sur les talons, faire le familier, prendre des libertés, marquent mieux un fat qu'un favori.

Une analyse détaillée montrerait que l'éthopée, à la faveur d'une hésitation feinte entre les deux étiquettes finales (est-il favori comme il veut le faire croire ? est-il seulement fat ?), promeut silencieusement un troisième terme, que la médiation du texte proustien nous fait mieux percevoir encore : Drance virevoltant autour de son maître, c'est pour nous la " danse du bourdon " de Charlus face à Jupien ou Morel dans des pages fameuses de Sodome et Gomorrhe (voir M. Escola, La Bruyère II. Rhétorique du discontinu, Champion, 2001, chap. IX, p. 383 sq.) Dans ce cas comme dans celui de Maupassant " plagiant " Proust, l'hypothèse d'une influence directe est invérifiable, et même s'il reste possible de postuler une série de médiations entre nos deux textes (les représentations littéraires de l'habitus homosexuel), mieux vaut considérer que le phénomène relève d'abord et surtout de l'acte de lecture.

2. De telles lectures " anachroniques " ne sont pas pour autant émancipée de l'histoire littéraire : c'est bien parce que le texte de Proust est mieux connu que le roman " bien oublié " de Maupassant que le lecteur perçoit l'écho rétrospectif de l'œuvre postérieure dans l'antérieure. Le phénomène donne à comprendre que l'histoire littéraire n'est pas un espace neutre : elle procède à une hiérarchisation des valeurs littéraires dont les effets se font sentir non seulement de l'amont vers l'aval, selon le jeu des influences (la " révolution romanesque " inaugurée par Proust) ou des " écoles " littéraire (à la faveur duquel un nom d'auteur peut bien devenir un nom de genre : le " roman proustien "), mais aussi de l'aval vers l'amont, en procédant à une réévaluation des œuvres du passé : la publication du roman de Proust a modifié l'idée que l'on pouvait se faire des romans de Flaubert, par exemple, et pas seulement par ce que l'on sait de l'opinion de Proust sur l'auteur de Mme Bovary ou de l'importance de cette lecture de Proust dans la genèse de La Recherche du temps perdu. Une œuvre peut modifier celles qui l'ont précédée — non pas dans leur lettre mais dans leur valeur : par là aussi, le temps de l'histoire littéraire est un temps réversible.

3. Le phénomène décrit par P. Bayard sous le nom de " plagiat par anticipation " (la formule elle-même est reprise à l'Oulipo, qui en a donné une première définition qu'on peut regarder comme un " plagiat par anticipation " de son élaboration théorique par P. Bayard…) se joue indépendamment de la volonté des deux auteurs — en se dispensant donc de leur " autorité " pour garantir le bien fondé de la " reconnaissance " du roman de Proust dans celui de Maupassant. Quel est dès lors le statut de ce texte effectivement lu mais qui n'est, comme on l'a dit, pas plus de Proust que de Maupassant ? Texte à tous égards inédit, il existe pourtant dans le temps même de notre lecture, sur le mode d'un texte fantôme qui vient hanter la page de Maupassant. L'acte de lecture double ainsi le texte réel d'un texte possible, dont le statut pourrait bien être métatextuel : " retrouver " Proust dans Maupassant, c'est d'une certaine façon entrer dans un commentaire de la page concernée, de son thème comme de son style, en construisant un rapport d'un auteur à un autre qui induit en outre une réflexion sur le genre romanesque et son histoire. On aperçoit ainsi qu'il existe une parenté de principe entre métatextualité et intertextualité, que masque l'opposition courante entre littérature et discours critique ; que l'intertextualité est encore une forme de travail herméneutique. Parce que Proust nous fait lire autrement Maupassant, il faut dire encore qu'il le commente — ou nous le fait commenter. Il en va de même de l'exemple de La Bruyère : la référence à Sodome et Gomorrhe pour lire un caractère isolé constitue par elle-même un geste interprétatif. Le phénomène nous permet en outre de comprendre que l'attribution d'un nom d'auteur à un texte constitue bien une opération herméneutique : parler ici de " plagiat par anticipation ", c'est dire de cette page de Maupassant qu'elle est de Proust (on ne prête qu'aux riches) et c'est décider par là même du sens qu'on va lui accorder. Et l'on rejoint là l'une des plus sérieuses propositions de Borges dans l'inusable Fiction " Pierre Ménard auteur du Quichotte ", dont P. Bayard se souvient à l'évidence — proposition formulée sous le titre de " technique de l'anachronisme délibérée et des attributions erronées ".

Cette technique, aux applications infinies, nous invite à parcourir l'Odyssée comme si elle était postérieure à l'Énéïde. […] Cette technique peuple d'aventures les livres les plus paisibles. Attribuer l'Imitation de Jésus-Christ à Louis-Ferdinand Céline ou à James Joyce, n'est pas renouveler suffisamment les minces conseils spirituels de cet ouvrage ?

4. L'identité d'une œuvre ne coïncide donc pas avec la lettre du texte : un texte est fait des textes dont il vient mais aussi des textes qui viendront après lui et qu'il sera possible de mettre en relation avec lui ; et non seulement des textes à venir, mais encore des interprétations qu'il sera possible de donner de ce même texte d'une époque à une autre de l'histoire littéraire.

On le conçoit mieux encore si l'on observe, comme le fait P. Bayard dans la suite de son article, que le phénomène décrit à l'occasion de cette page de Maupassant ne diffère guère de ce qu'il est advenu de la tragédie de Sophocle après l'élaboration par Freud du " complexe d'Œdipe " : le texte de Sophocle est-il encore le même ? Peut-on lire Sophocle sans songer à Freud, sans " retrouver " le fantasme d'inceste et de parricide dans le texte même de la tragédie ?

[On peut] dire que la pièce de Sophocle n'est pas œdipienne à l'époque de sa création [mais] qu'elle l'est devenue aujourd'hui. […] C'est avec Freud qu'Œdipe devient œdipien, au moins pour notre époque, ou pour ceux de notre époque qui reconnaissent une part de leur vérité dans la pièce antique. Reconnaissance peut-être temporaire d'ailleurs, puisqu'il n'est pas interdit de penser que d'autres époques liront dans Œdipe Roi la propositions d'autres vérités théoriques que nous ne percevons pas aujourd'hui. Selon cette vision relativiste, c'est là encore Sophocle qui plagie Freud.

C'est en quoi l'intertextualité pensée comme théorie des possibles intertextuels — ceux, " autorisés ", dans le jeu classique de la réécriture, mais aussi ceux que favorise la mémoire du lecteur — invite à repenser la " mémoire des œuvres ", pour reprendre son titre à J. Schlanger. Comme l'écrit Sophie Rabau (L'Intertextualité, Flammarion, GF-Corpus, 2002, p. 43) : " Dans le travail de l'intertextualité, le sens ne se donne pas à travers un mouvement qui va d'une cause à un résultat : le nouveau texte existe déjà en puissance dans les textes antérieurs qui eux-mêmes voient leur sens modifiés par chaque nouveau texte. " Ce " plagiat de Proust par Maupassant " constitue une belle illustration d'une des lois de cette temporalité paradoxale : " Ce n'est pas le texte premier qui détermine le texte second mais bien le texte second qui (re)donne accès au texte premier, comme pourrait le faire un commentaire " (S. Rabau, op. cit., p. 37).



Pages associées: P. Bayard sur Fabula, Intertextualité, Anachronisme, Plagiat par anticipation.

Marc Escola

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Dernière mise à jour de cette page le 31 Mars 2015 à 13h09.