L'un des mérites de la réflexion de G. Genette sur « la littérature au second degré » (Palimpsestes, 1982) tient à ce qu'il n'isole pas les phénomènes d'intertextualité au sens commun du terme des autres relations transtextuelles : la métatextualité (ou relation de commentaire), l'architextualité (relation générique) et, de façon plus marginale, la paratextualité (les relations que le texte entretient avec ses « seuils » tels que préface, prière d'insérer, etc.).
La typologie permet de redéfinir le champ même de la réflexion poétique ou de la théorie littéraire : la poétique se donne pour objet la transtextualité ou transcendance textuelle, à savoir « tout ce qui met le texte en relation, manifeste ou secrète, avec d'autres textes ».
Elle autorise surtout à interroger les « croisements » des catégories : toute pratique hypertextuelle engage une activité de commentaire (métatextualité) et une réflexion sur les contraintes génériques du texte transformé ou imité dans la récriture.
Elle invite à ne pas isoler l'intertextualité des autres relations transtextuelles.
> Les relations transtextuelles selon G. Genette.
> Inachèvement et continuation: quelques réflexions sur une proposition de Michel Butor.
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Marc Escola