«Depuis une vingtaine d'années la notion d'immersion est beaucoup utilisée dans les études littéraires. C'est même devenu une notion passe-partout: rarement définie, elle est utilisée pour décrire des processus multiples qu'il semble difficile de subsumer sous une définition unique. Cette situation tient au fait que la notion est rarement analysée en tant que telle: la plupart du temps elle est vue dans le cadre de notions connexes diverses, comme la fiction, la simulation, le récit, l'illusion, etc. Ceci donne lieu à des quiproquos. On conviendra qu'entre la définition la plus restrictive l'immersion comme mode de réception des récits de fiction et la définition la plus vaste l'immersion comme absorbement dans une réalité quelconque , la distance est très grande, trop grande sans doute pour qu'on puisse les inclure dans une même définition.»
Liens utiles:
- "La fiction comme état mental ou immersion fictionnelle", par Laurent Jenny (Méthodes et problèmes: "La fiction". Département de Français moderne Université de Genève).
- De l'imagination à la fiction, par Jean-Marie Schaeffer (site Vox-Poetica).
- Éthique et politique de l'immersion sur les scènes contemporaines : théories en tension, par Aurélien Maignant (dans Fictions littéraires et mondes de substitution,
- Revue Etudes Epistémé n°13, (2008): Isabelle Moreau, Du roman à l'Anti-roman : les dangers de l'immersion fictionnelle (pdf), sur Sorel.
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