Un récent dictionnaire définit l'hypotypose comme figure «qui fait la description d'une chose, comme si elle la mettait devant les yeux, de façon animée et vivante» (Lexique des termes littéraires, LGF, 2001, p. 218). Fontanier écrit: «L'hypotypose peint les choses d'une manière si vive et si énergique, qu'elle les met en quelque sorte sous les yeux, et fait d'un récit ou d'une description, une image, un tableau, ou même une scène vivante.» (Les Figures du discours, 1821-1827)
"Hypotypose, s.f. (Rhetor.) l'hypotypose, dit Quintilien, est une figure qui peint l'image des choses dont on parle avec des couleurs si vives, qu'on croit les voir de ses propres yeux, & non simplement en entendre le récit.
On se sert de cette figure lorsqu'on a des raisons pour ne pas exposer simplement un fait, mais pour le peindre avec force; & c'est en quoi consiste l'éloquence, qui n'a pas tout le succès qu'elle doit avoir, si elle frappe simplement les oreilles sans remuer l'imagination & sans aller jusqu'au cur. [...]
Enfin, pour conclure cet article, les belles hypotyposes, en vers ou en prose, sont des peintures vives, touchantes, pathétiques, d'un seul ou de plusieurs objets, soit laconiquement, soit avec quelques détails, mais formant toujours des images qui tiennent lieu de la chose même; c'est ce que signifie le mot grec hypotypose".
Encyclopédie, 1751-65/2010
- Théâtre et poésie. Propositions, par Denis Guénoun.
- La description double: La notion de description au xviii e siècle. Par Christof Schöch (extrait de La Description double dans le roman français des Lumières (1760-1800). Paris: Classiques Garnier, coll. L'Europe des Lumières, 2011).
- Effets de presence: "Effets de présence et effets de vérité dans l'historiographie", par Bérenger Boulay.
Pages associées: Description, Figures.
Atelier de Fabula