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De la lettre aux belles-lettres

par Marc Escola (article paru dans TDC (Textes et Documents pour la classe), Publication du CNDP, septembre 2003, p. 7-11).

«Comment? j'aime à vous écrire! c'est donc le signe que j'aime votre absence, ma fille: voilà qui est épouvantable.» Quiconque s'est un jour essayé à rédiger une lettre s'est affronté à ce paradoxe auquel le nom de MmedeSévigné demeure pour nous durablement attaché. S'il faut faire la part d'un feint étonnement dans cette déclaration de la marquise à sa fille MmedeGrignan (20octobre1677), elle vient dire quelle tension habite l'écriture épistolaire qui simule les conditions de l'échange oral pour assumer le fait qu'elle est une communication différée. Parce que toute lettre s'écrit dans cette conscience de l'absence et dans une fiction de l'immédiateté, parce qu'elle sait en outre devoir être lue à distance dans l'espace comme dans le temps, elle met en jeu les données fondamentales de la communication littéraire.

Les textes épistolaires ont quitté bien avant le xviiesiècle l'espace privé pour gagner leurs lettres de noblesse littéraire, mais c'est avec la publication de la Correspondance de la marquise de Sévigné que la pratique s'est définitivement élevée à la dignité d'un genre; non sans paradoxe, cette forme gagée sur son «authenticité» a donné naissance dans le même temps aux fictions épistolaires. Sans doute solidaires, ces deuxdéplacements sont constitutifs du statut équivoque qui est aujourd'hui celui des textes épistolaires.

La lettre avant la lettre. Cette forme qui nous paraît si libre a une longue histoire qui a décidé de bon nombre des traits que nous lui connaissons. Si le Moyen Âge ignore le service postal et si les lettres (en latin) sont surtout l'apanage des personnages officiels ou importants susceptibles d'employer secrétaires et messagers, le xiiesiècle nous a laissé un recueil au moins de lettres intimes: la correspondance d'Abélard et Héloïse, échange entre un professeur et son élève liés par un amour interdit, donne un premier exemple d'une expression épistolaire qui s'apparente à la confession. La redécouverte à la Renaissance des «épîtres familières» de Cicéron, dont le style tranche singulièrement avec celui de ses discours oratoires, entraîne la réévaluation des lettres de Sénèque, de PlineleJeune ou des Héroïdes d'Ovide (toutes correspondances destinées au public plutôt qu'à un particulier), et un effort de théorisation du genre sans précédent: la promotion du texte épistolaire va de pair avec l'invention d'un style « simple» ou «naturel», plus proche de l'oral et en rupture avec les savantes règles codifiées par la rhétorique.

Au xviesiècle, Érasme et Montaigne portent encore témoignage des débats dont le style épistolaire a été avant eux l'objet: le premier en donnant l'un des tout premiers traités sur l'écriture des lettres (De Conscribendis Epistolis, 1522), où il fait prévaloir la double règle de l'adaptation du style au sujet et au destinataire; le second, dans des pages fameuses (Essais, I, xl) qui opposent le style oratoire de Cicéron à la liberté des lettres d'Épicure et de Sénèque, en désignant l'échange épistolaire comme le modèle idéal des Essais: « Sur ce sujet des lettres, je veux dire ce mot, que c'est un ouvrage auquel mes amis tiennent que je puis quelque chose. Et eusse pris plus volontiers cette forme à publier mes verves, si j'eusse eu à qui parler. Il me falloit [m'eût fallu], comme je l'ai eu autrefois [avec La Boétie], un certain commerce qui m'attirât, qui me soutînt et soulevât»; «mon entreprise», ajoute-t-il, «en eût été mieux réussie et plus sûre». La Boétie eût-il vécu plus longtemps, Montaigne se fût de son propre aveu dispensé de la rédaction des Essais pour s'adonner au seul bonheur de la correspondance. Décrire l'idéal épistolaire, c'est donc pour Montaigne définir la manière même de l'essai: « [les lettres] qui me coûtent le plus sont celles qui valent le moins: depuis que [dès lors que] je les traîne, c'est signe que je n'y suis pas. Je commence volontiers sans projet; le premier trait produit le second.»

L'esprit de la lettre. On ne s'étonnera donc pas que le xviiepuisse rétrospectivement nous apparaître comme la période de pleine efflorescence du genre. La multiplication des recueils imprimés s'accompagne d'un nombre sans cesse croissant de manuels de correspondance: les secrétaires, qui traduisent l'effort de définition dont le style épistolaire est toujours l'objet, la diversification des formes épistolaires (savamment distinguées: lettre, épître, billet, «poulet»,etc.) et de leurs usages, mais aussi les revendications d'un usage «féminin» de l'écrit sinon de la langue elle-même.

Effort de définition: dans la seconde décennie du siècle et au lendemain de la réforme malherbienne, les Lettres de Jean-Louis GuezdeBalzac (1724) ont suscité une retentissante polémique, longtemps négligée par les historiens de la littérature, qui constitue une première querelle des Anciens et des Modernes. Balzac affirmait dans la forme épistolaire le repli de l'éloquence sur le locuteur comme «particulier» et «voix» privée, hors de l'espace public et politique où elle s'exerçait jusque-là, définissant ainsi pour longtemps ce qui se nommait alors les «Belles-Lettres» et qui allait un jour s'appeler littérature (Hélène Merlin-Kajman, L'Excentricité académique, Les Belles Lettres, 2001, et La langue française est-elle fasciste? Langue, pouvoir et enseignement, Le Seuil, 2003). Le modèle est ici encore celui du dialogue oral entre «honnêtes gens», d'un art de conférer où prévalent les «grâces négligées et les ornements sans art, que les docteurs ne connaissent point, et qui sont au-dessus des règles et des préceptes» (GuezdeBalzac, Œuvres diverses, 1644).

Cet idéal de «politesse» et de «naturel» tient de très près à l'écriture féminine, réputée plus libre pour n'être pas entachée par la connaissance de la syntaxe latine, ni la pesante érudition acquise par les «doctes» dans les collèges. LaBruyère se fait, en 1689, l'interprète de tout le siècle en écrivant, au chapitre «Des ouvrages de l'esprit» de ses Caractères, ces lignes qui constituent une manière d'hommage par anticipation aux lettres, encore inédites, de MmedeSévigné: «Ce sexe [les femmes] va plus loin que le nôtre dans ce genre d'écrire. Elles trouvent sous leur plume des tours et des expressions qui souvent en nous ne sont l'effet que d'un long travail et d'une pénible recherche; elles sont heureuses dans le choix des termes, qu'elles placent si juste que, tout connus qu'ils sont, ils ont le charme de la nouveauté, semblent être faits seulement pour l'usage où elles les mettent; il n'appartient qu'à elles de faire lire dans un seul mot tout un sentiment, et de rendre délicatement une pensée qui est délicate; elles ont un enchaînement de discours inimitable, qui se suit naturellement, et qui n'est lié que par le sens.»

La longue lignée des «épistolières» du siècle des Lumières (notamment MmeduDeffand, Julie deLespinasse, MmedeStaël) devait perpétuer cette tradition, si bien qu'un Diderot (Lettre à Sophie Volland, 9 septembre 1767) se trouve partager encore l'opinion de La Bruyère: «Le bon style est dans le cœur; et voilà pourquoi tant de femmes disent et écrivent comme des anges, sans avoir appris ni à dire ni à écrire, et pourquoi tant de pédants diront et écriront mal toute leur vie, quoiqu'ils n'aient cessé d'étudier sans apprendre.»

En toutes lettres. Le xviiesiècle consacre aussi une diversification des formes épistolaires: les lettres intègrent pleinement le domaine de la «poésie» avec le succès des lettres «galantes» qui mêlent vers et prose sur le mode de l'ingénieuse badinerie (Lettres de Voiture, poète issu des «ruelles» précieuses des années1640) ou de la narration enjouée dans les épîtres en vers (Boileau, Épîtres, 1668). Diversification des usages aussi, quand la lettre se fait «lettre ouverte» polémique, dans les querelles religieuses entre jésuites et jansénistes notamment. Les Lettres provinciales (1656-1658), écrites en français (mais très vite traduites en latin pour être diffusées dans toute l'Europe) et publiées sous pseudonyme par Pascal, délivrent un modèle dont le siècle des philosophes fera le plus grand usage (Voltaire ne placera pas par hasard son dialogue avec Pascal dans la vingt-cinquième et dernière de ses Lettres philosophiques en 1734).

La mode des lettres favorise enfin la publication de lettres fictives données sous le sceau de l'authenticité. Leur réunion donne logiquement naissance au roman épistolaire, bien avant que Montesquieu ne s'attache dans ses Lettres persanes (1721) à renouveler surtout la tradition des «moralistes» (La Bruyère, Dufresny) en fictionnalisant sous forme épistolaire les réflexions critiques sur les mœurs. L'abbé d'Aubignac, auteur par ailleurs d'une célèbre Pratique du théâtre (et d'une moins fameuse tragédie en prose), donne un premier Roman des lettres (1667) dont le titre suffit à signaler le statut original; Boursault lui emboîte aussitôt le pas avec de plus brèves mais très réussies Lettres de Babet (1669). L'apparition du roman par lettres autorise en retour tous les jeux sur les deuxstatuts possibles – correspondance authentique ou lettres fictives – mais le plus souvent indécidables des textes épistolaires.

Cette même année1669 fut ainsi le théâtre de l'une des plus fortes supercheries littéraires de tous les temps: la publication anonyme des Lettres d'une religieuse portugaise, textes longtemps réputés authentiques (au point d'intégrer le canon de la littérature portugaise après «retraduction» dans leur langue «originale») et attribués récemment à un proche de MmedeLaSablière et de LaFontaine: Guilleragues. L'influence de ce mince recueil de cinqlettres fut décisive pour l'avenir du roman par lettres: la forme épistolaire se trouve durablement confondue avec le trouble d'une passion en train de s'écrire – de s'éprouver en se disant –, avec la mise en scène d'une voix singulière dont le lecteur devient l'indiscret mais compatissant auditeur. L'affaire des Lettres portugaises porte en germe tous les jeux des romans épistolaires du siècle suivant (de ceux de Richardson à la Nouvelle Héloïse, des Souffrances du jeune Werther aux Liaisons dangereuses) avec la «fiction de la non-fiction» (selon le mot de Jean Rousset dans Formes et signification, 1963), et mieux encore avec les effets singuliers de «double énonciation» qu'autorise la forme épistolaire. L'absence d'un narrateur omniscient promeut le lecteur à une place imprévue par chacun des épistoliers fictifs (dans le cas des romans polyphoniques) mais bien sûr calculée par l'auteur: les Liaisons dangereuses tirent ainsi une bonne part de leur caractère subversif du fait que le lecteur est seul, avec Merteuil et Valmont, à lire toutes les lettres – ce qui suffit à le mettre du côté des libertins.

Les «ordinaires» de la marquise. La volumineuse Correspondance de la marquise de Sévigné doit beaucoup aux conditions de l'acheminement postal et au réseau de «relais de postes», créé par Richelieu, mais que Louvois entreprend de réorganiser à partir de 1662 en «monopole d'État». Les délais se régularisent et certaines destinations sont désormais desservies à jour fixe deux à troisfois par semaine – les «ordinaires», auxquels la marquise ajoute souvent des courriers rédigés par avance («de provision») si bien que l'écriture épistolaire tend chez elle à la pratique d'une sorte de journal intime. Tout autant que le goût de la marquise pour les narrations détaillées, ce sont ces conditions toutes matérielles qui commandent en effet la forme de «relations» que l'épistolière a donné à ses lettres. Il n'est pas rare qu'elle ait à revenir d'une lettre à l'autre sur un même épisode de la chronique mondaine, dont elle avait ignoré d'abord tel détail ou dont elle apprend après coup les suites; sa correspondance nous offre ainsi le plaisir des «séries» ou du «feuilleton» – et constitue aussi bien une mine extraordinaire de détails sur la vie quotidienne au temps de LouisXIV.

On a âprement débattu sur la conscience que MmedeSévigné pouvait avoir de son art: faut-il voir dans sa correspondance un chef-d'œuvre spontané dicté par la seule passion maternelle ou doit-on supposer à la marquise quelque ambition littéraire sinon le pressentiment du destin de ses lettres? Énoncée en ces termes, l'alternative n'a sans doute pas grand sens.

Belles-lettres. Avant même le départ de sa fille pour la Provence (1671) et le début de leur longue correspondance, MmedeSévigné passait d'ailleurs, sans avoir jamais rien «publié» sous son seul nom, pour l'une des meilleures «plumes» de son temps. En témoigne l'éloge que MlledeScudéry lui décerne dans sa Clélie (1654-1660), grand roman baroque «à clés» dont MmedeSévigné, déguisée sous les traits de Clarinte, est l'une des héroïnes: «J'oubliais de vous dire qu'elle écrit comme elle parle, c'est-à-dire le plus agréablement et le plus galamment qu'il est possible.» C'est aussi que le milieu que la marquise a longtemps fréquenté (le cénacle littéraire de l'Hôtel de Rambouillet où elle a côtoyé Ménage et Chapelain, que nous regardons aujourd'hui comme deux des «théoriciens» de la «doctrine classique») et tous ceux qui constituent sa famille d'élection (son cousin Bussy-Rabutin, MmedeLaFayette, LaRochefoucauld, le cardinal deRetz, mais aussi Guilleragues) ont en partage des préoccupations que nous dirions «littéraires» sans que nul ne songe alors à faire profession d'«écrivain». L'usage que la marquise fait des citations proprement littéraires (de Corneille ou Molière notamment) n'atteste pas seulement de l'étendue de sa culture. Il vient surtout illustrer la vitalité d'un dialogue constant avec les grandes œuvres de son temps et d'un rapport ludique avec leur «autorité», et mieux encore l'aptitude, qui fut en partie celle de toute sa génération, à voir le monde comme un théâtre et la vie comme un roman: les Mémoires du cardinal deRetz, ceux de LaRochefoucauld ou de MlledeMontpensier en témoignent à leur façon.

Il n'est pas, dans ces milieux, de partage bien net entre textes privés et textes publics, entre pratiques collectives de l'écrit et «œuvre» individuelle (l'élaboration des Maximes en fait là encore foi). Si l'épistolière ne se voulait donc pas «auteur» et ne pouvait guère anticiper une publication, elle avait parfaitement conscience que ses lettres circulaient dans un milieu certes restreint mais débordant largement la sphère familiale ou amicale des trente-cinqdestinataires réels de la Correspondance. Les lettres conservées font régulièrement mention de celles qui ont été lues en public, citées, prêtées ou copiées, et attestent donc l'existence d'un public «secondaire» dont la marquise partageait les valeurs et les goûts, dont elle connaissait aussi les attentes, comme l'a montré Fritz Nies dans une savante étude de la première réception des Lettres: exigence de naturel, refus de «tout ce qui sent l'étude et a un air de contrainte» (Bouhours), valorisation esthétique de la négligence.

Et c'est peut-être parce que l'épistolière savait que ces lecteurs secondaires ne se verraient offrir par les destinataires directs que des extraits de ses lettres qu'elle a conçu ses missives comme un assemblage souple de petites unités distinctes, aptes à produire leur effet sous forme de fragment. Ce mode de composition fut au demeurant le meilleur gage du devenir historique des lettres, qui se prêtent aisément à être démembrées pour entrer dans des anthologies (la mort de Vatel; le mariage raté de MlledeMontpensier, dite la Grande Mademoiselle, et du duc deLauzun; le passage du Rhin par Condé; l'incendie chez Guitaut,etc.).

Frontières du littéraire. On verra donc bien plus qu'un heureux hasard de langue dans le fait que ce même mot de lettres puisse désigner l'œuvre épistolaire et l'ensemble de la production littéraire. Substitut de l'échange oral, la lettre est un «discours des absents» (Jean-Philippe Arrou-Vignod), un «commerce avec les fantômes» qui se confond avec un «tourment» (Franz Kafka): l'échange épistolaire le plus dénué d'intention esthétique et la vocation littéraire la mieux affirmée ont ceci de commun de s'écrire comme communication différée, de chercher à atteindre à distance un lecteur dont on ne peut mesurer les réactions et qui reste de ce fait en quelque façon inconnaissable. La lettre intègre d'autant plus facilement le panthéon des belles-lettres qu'elle vit finalement du même risque que le texte à vocation esthétique, et ce risque met à mal en retour le «je» qui l'énonce. Dans le temps de la rédaction, ce «je» cherche bien à s'inscrire comme substitut de celui qui s'exprimerait dans la conversation – c'est ici la «fiction» propre de la communication épistolaire: je t'écris comme je te parlerais si seulement tu étais encore là. Mais celui-ci ne viendra finalement «toucher» son destinataire que comme un sujet désincarné, plus proche de l'instance énonciative d'un texte de fiction que de la subjectivité du contexte oral – ce que tu m'écris, tu n'avais pas su me le dire de vive voix et tu ne me l'aurais peut-être jamais dit. Le texte épistolaire le plus authentique et le texte de fiction ont au moins cette marge en commun: le ressort de l'échange tient dans ce conditionnel par quoi, écrivant, je prends le risque de devenir un autre, et où, lisant, j'accepte que l'autre soit toujours différent.

La première édition de la Correspondance de MmedeSévigné

Les premières lettres de MmedeSévigné à recevoir l'honneur d'une publication ne parurent pas sous son nom mais sous celui de son cousin, Bussy-Rabutin, qui les inséra dans ses Mémoires (1696). Pour couper court à d'autres publications subreptices, la petite-fille de MmedeSévigné, Pauline de Simiane, chargea Perrin de donner une édition de la correspondance: 402lettres, remaniées et édulcorées, furent livrées au public entre 1734 et 1737. En butte à l'hostilité des descendants de certaines des personnes nommées, Pauline de Simiane fit brûler les lettres de sa propre mère, MmedeGrignan. À de rares exceptions près, on ne conserve donc plus de l'échange que les seules lettres de la marquise, dans une copie réalisée par Perrin. Les éditions modernes, depuis l'édition Monmerqué (1818) jusqu'à celle de Roger Duchêne (Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1970-1972, 3vol.) qui réunit également les «réponses» retrouvées de différents correspondants (trente-cinq au total), ont cependant pu profiter de la découverte de deux autres copies plus complètes dont la confrontation a permis d'établir un texte riche de mille cinq cent cinquante-cinqlettres que l'on peut supposer assez fidèles à l'esprit et au style de MmedeSévigné.

Bibliographie:

• ARROU-VIGNOD Jean-Philippe. Le Discours des absents. Paris: Gallimard, 1993.

Un essai enlevé sur l'art de la lettre, avec de «petites études» sur les grandes correspondances de l'histoire de la littérature française.

• HAROCHE-BOUZINAC Geneviève. L'Épistolaire. Paris: Hachette Supérieur, 1995. (Coll.«Contours littéraires»).

Ouvrage très bien informé, qui fait une large place à la rhétorique propre des textes épistolaires et à ses usages dans la fiction.

• NIES Fritz. Les Lettres de MmedeSévigné: conventions du genre et sociologie des publics. Paris: Honoré Champion, 2001.

Trad.fr. d'un ouvrage allemand fondamental sur la réception des Lettres et la question de leur «littérarité». http://fabula.org/revue/cr/290.php

• ROUSSET Jean. «Une forme littéraire: le roman par lettres», chap.ivde Formes et signification. Paris: Librairie José Corti, 1963.

Étude fondatrice sur la question du «point de vue» dans les fictions épistolaires.

• MmedeSÉVIGNÉ. Lettres. Éd.B.Raffali, Paris: GF-Flammarion, 1976.

Choix de près de deuxcentslettres, où l'on retrouve tous les «morceaux de bravoure».

• MmedeSÉVIGNÉ. Lettres. Présentation et notes par H.Bernard. Paris: GF-Flammarion, 2003. (Coll.«Étonnants classiques).

Anthologie de lettres classées et commentées, à destination des collèges et lycées.

Héloïse et Abélard: lettres et vies. Paris: GF-Flammarion, 1976.

Lettres portugaises. Lettres Péruviennes, et autres romans d'amour par lettres. Éd.B.Bray et I.Landy-Houillon, Paris: GF-Flammarion, 1983.

Cinqcorrespondances, de 1669 à 1749, dont les Lettres de Babet de Boursault,

pour retracer les débuts du roman épistolaire.

Raconter, séduire, convaincre: lettres des xviie et xviiiesiècles. Présentation et dossier par Fabrice Fajeau. Paris: GF-Flammarion, 1998. (Coll.«Étonnants classiques).

Lettres de Voiture, MmedeSévigné, Voltaire et Diderot, à destination des collèges et lycées.

Pour des représentations de lectrices de lettres, voir:

• F. Nies, Imageries de la lecture, Paris, Puf, 1995.

• J. Leymarie, L'Esprit de la lettre dans la peinture, Skira, 1967.



Marc Escola

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Dernière mise à jour de cette page le 29 Octobre 2007 à 12h37.