Atelier

« De la figure à la fiction » Séminaire de recherche commun du GDR « Fiction » (CNRS-EHESS, ENS, Paris I, Paris VII, sous la direction de Jean-Marie Schaeffer). Responsables du séminaire : Michel Murat (Paris IV-ENS), Marielle Macé (CNRS-EHESS).


  • 22 novembre 2006, salle Cavaillès :
Autour du livre de G. Genette, Métalepse. De la figure à la fiction. En présence de Gérard Genette. Débat animé par Marc Escola (Paris IV) et Marielle Macé, à partir de notes de lecture sur l'ouvrage disponibles à la page Métalepse de l'Atelier:

"La fiction, une figure aggravée", par M. Macé.

Une continuation de la tradition rhétorique, par M. Escola.

  • 6 décembre 2006, salle Cavaillès :
Marielle Macé (CNRS-EHESS) : Les deux livres de Paul Ricœur. De la fiction à l'attestation.

  • 10 janvier 2006, salle Cavaillès :
Jean-Marie Schaeffer (CRAL, EHESS) : Ce que la figure fait à la fiction.

  • 14 février 2006, salle Beckett :
Michel Murat (Paris IV, ENS) : La Peste, roman vériste.

  • 7 mars, salle Beckett :
Céline Bohnert (Paris IV) : A propos d'Adonis

  • 28 mars, salle Beckett :
Irène Langlet (Rennes II): La science-fiction, fictions et figures

  • 9 mai, salle Beckett :
Maria Muresan (Columbia University) : Fables de Jacques Roubaud

  • 23 mai :
Françoise Lavocat (Paris VII) : D'un séminaire l'autre: bilan des travaux sur "Allégorie et fiction"


Le séminaire emprunte son titre à l'étude de Gérard Genette, Métalepse, qui propose de comprendre la figure comme une fiction en germe ou en miniature, et la fiction comme le développement d'une figure prise à la lettre. Cette proposition nous a paru promettre plusieurs parcours, explorés ou pas par le livre lui-même :

- Elle permet d'aborder sous un angle neuf des questions relatives à la représentation en littérature. Le couplage invite à comparer deux opérations mimétiques conçues comme deux types de modélisation, et donc à réexaminer les théories centrées sur les notions de modèle, d'analogie et de ressemblance ; le dédoublement de la poétique et de la rhétorique chez Aristote, les sémantiques du récit et de la métaphore chez Ricœur…

- Elle invite à poser la question de la mimèsis en termes de gradualité, c'est-à-dire aussi de consistance, de quantité, de densité : les figures d'analogie travaillent non seulement avec des objets mais avec des ensembles, des situations, des états de choses, des scénarios impliqués dans des schémas actantiels. On se posera la question de la gradualité de la fiction, on se demandera dans quels cas une métaphore produit une histoire, ou comment on passe d'une figure par substitution à un véritable « milieu de fiction » (Mallarmé) ; on espère ainsi, par exemple, se donner les moyens de surmonter le clivage supposé entre poésie et récit, et de relire une grande partie de la poésie moderne.

- Le rapport fiction/figure fournit aussi un cadre à l'histoire du roman : le rôle de la métamorphose dans la fable, la variation des rapports entre allégorie et fiction de la Renaissance à l'âge classique ; la miniaturisation du romanesque, le refuge ou le reflux de la fiction dans la diction au sein de la littérature contemporaine…

- La question intéresse enfin les modes de validation du discours. La rhétorique du discours de savoir (de l'histoire narrative aux sciences) superpose souvent procédés figuraux et invention de scénarios ou passage à la fiction ; la qualification « littéraire » sert alors d'argument à une disqualification cognitive, ou à l'espoir en une même « innovation sémantique ». Qu'y a-t-il de commun, épistémologiquement, entre ces deux outils mimétiques ?




Marielle Macé

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Dernière mise à jour de cette page le 29 Septembre 2007 à 2h05.