Atelier

Les rapports entre la génétique et la critique littéraire peuvent être féconds :

  • « Publier des « avant-textes », c'est placer, sur la route où s'engagent tant de théoriciens (avec pour léger bagage le compendium des théories du jour), le signe extérieur : Attention, travaux. » (J. Starobinski)

  • « La critique génétique s'inscrit résolument dans la logique des sciences humaines et de la théorie du texte : elle entend utiliser tous les acquis de la relation critique et ne vise nullement à déposséder le texte de sa « poësis ». Son seul but est d'élargir la notion d'écriture en offrant accès à sa dimension temporelle : une dimension qui permettra d'appuyer l'étude structurale du texte sur une poësis de l'avant-texte où les stratégies d'écriture se lisent en terme dynamiques de textualisation et de structuration et peuvent être constitués comme phénomènes observables […] Par quel miracle, du seul fait de l'existence d'un « bon à tirer » et d'une transposition imprimée, le contenu du manuscrit deviendrait-il radicalement étranger à tout ce qui l'a précédé et produit ? Ou bien l'écriture du texte comme dispositif structural est bien l'effet d'un travail de l'écriture interprétable comme processus d'invention et d'élaboration de ce texte, et alors il va de soi que comprendre l'écriture du texte consiste notamment à comprendre l'écriture de l'avant-texte ; ou bien cette prétendue « écriture du texte », comme phénomène structural, n'entretient aucune relation avec le travail de l'écrivain, et il faut admettre qu'elle se résume à un effet de réception ou de fiction critique » (Pierre-Marc de Biasi, La génétique des textes, Nathan, collection 128, p. 55-56).


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François Lermigeaux

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Dernière mise à jour de cette page le 22 Février 2017 à 11h09.