Essai
Nouvelle parution
Y. Benferhat, Du bon usage de la douceur en politique dans l'oeuvre de Tacite

Y. Benferhat, Du bon usage de la douceur en politique dans l'oeuvre de Tacite

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Marie-Pierre Ciric)

Yasmina Benferhat, Du bon usage de la douceur en politique dans l'oeuvre de Tacite

Paris: Les Belles Lettres, coll. "Études anciennes", série latine, 2011.

EAN13 : 9782251328843.

Présentation de l'éditeur:

L'ouvrage proposé par Yasmina Benferhat se présente comme une enquête approfondie sur la notion dans l'ensemble de l'oeuvre de l'auteur, les opuscules autant que les ouvrages historiques majeurs. L'étude de la douceur chez Tacite (55-120) se déploie sur quatre volets successifs. Le premier concerne ce qu'on peut appeler la fausse douceur, dont il convient en quelque sorte d'évacuer le cas. Il s'agit des exemples de complaisance excessive, tant envers soi qu'envers les autres. Cette douceur n'est que laisser-aller et faiblesse. Le deuxième regarde une forme de douceur qui requiert déjà une certaine volonté, voire un effort sur soi et sur autrui. Sont traités dans cette partie les aspects de la douceur relevant du désir de rendre plus agréables les relations humaines, allant des échanges de politesses jusqu'à la bienveillance et la compassion. La part du vouloir de l'individu reste cependant encore limitée à ce stade. Elle l'est moins dans la troisième partie, où est prise en considération la réaction face à une faute ou une offense: la clémence, cette vertu à laquelle quelques décennies auparavant Sénèque avait consacré son traité, et qui peut être définie comme la capacité à pardonner. Cette clementia reste de l'ordre du comportement; c'est seulement dans la quatrième partie, la dernière, qu'est étudiée la forme la plus élevée, et la plus intérieure, de la douceur, celle de l'individu qui fait effort pour modérer et calmer la colère – la sienne propre ou celle des autres.