Afrique : Poétiques fluides dans l’écriture engagée
9-11 juin 2016
Si on constate que le concept de l’engagement littéraire se construit en général par rapport aux nouvelles contraintes et attentes sociales, les multiples facettes et les contradictions dans les sociétés contemporaines, ainsi que les inquiétudes qui en dérivent, ont rendu indispensable une nouvelle réflexion sur la question de l’engagement en littérature.[1]
Dans la période entre 1984 et 1994, Femmes rebelles : naissance d'un nouveau roman africain (1996) d’Odile Cazenave mettait déjà en évidence le caractère mordant de la dénonciation et de la revendication des écrits des femmes africaines, par rapport à la génération précédente. En ce début de XXIème siècle, de plus en plus confrontées à la question de l’enracinement, les écrivaines africaines adoptent des poétiques fluides de rupture qui œuvrent à revendiquer à la fois une autonomie créatrice et un engagement social. Le but de cette session est de mettre en exergue les caractéristiques de cette littérature qui, tout en gardant le sujet social comme objet de prédilection, explore de nouvelles formes et techniques. On considérera également les contenus et les interrogations qui sont au centre de l’engagement littéraire des écrivaines africaines ainsi que ce que recouvrent ces nouvelles stratégies.
[1] Voir, parmi d’autres, l’étude d’Odile Cazenave & Patricia Célérier, Contemporary Francophone African Writers and the Burden of Commitment, Charlottesville: University of Virginia Press, 2011.
Envoyez 250 mots à: arocca@salemstate.edu AVANT le 30 septembre 2015.