Web littéraire
Actualités
W. Bouchakour,

W. Bouchakour, "Journalisme et littérature : plumes à deux faces"

Publié le par Nicolas Geneix

Walid Bouchakour, "Journalisme et littérature : plumes à deux faces"

Article paru sur le site du journal "El Watan", le 22 novembre 2014.

"(...) Les contraintes d’économie et d’efficacité de l’écriture journalistique ne sont pas sans rappeler celles des poèmes à forme fixe d’antan ; à la différence qu’il ne s’agit pas là d’impératifs purement esthétiques, mais d’un effort constant pour forger un langage au plus près des faits. La littérature moderne, en prise avec la réalité, n’a pas manqué d’emprunter aux techniques journalistiques.

Cela est particulièrement notable chez des écrivains américains du siècle dernier, à l’exemple de Dos Passos ou de Truman Capote, auteur du «roman» De sang-froid : récit véridique d'un meurtre multiple et de ses conséquences, entièrement basé sur des faits réels.
Un siècle avant, Balzac s’intéressait déjà de près au monde de la presse et préparait ses romans avec des notes et des entretiens à la manière des enquêtes journalistiques.

Ces liens entre journalisme et littérature existent donc bel et bien et ils sont particulièrement visibles en Algérie où beaucoup d’écrivains, d’hier et d’aujourd’hui, ont aussi exercé le métier de journaliste à un moment de leur carrière ou durant tout leur parcours, en parallèle à leur production littéraire. Les exemples ne manquent pas et ce cas est quasiment la norme, de Kateb Yacine à Kamel Daoud en passant par Tahar Djaout. (...)

La presse culturelle se focalise trop sur l’auteur (le people !), celui qui attire le plus grand nombre, et peu importe s’il est bon ou mauvais écrivain». L’espace réservé à la littérature et, plus généralement, à la culture reste insuffisant car considéré «pas très rentable», déplore Mefti. Les écrivains estimeront toujours que la littérature n’est pas assez bien lue et la presse pas assez bien écrite. Ces deux sphères, si proches et si lointaines l’une de l’autre, n’ont pourtant pas fini de cohabiter et de dialoguer."

Lire l'article dans son intégralité