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Événements & colloques
Violences du rococo

Violences du rococo

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Christophe Martin)

Violencesdu rococo

Organisé par l'EA 174 (« Formeset idées de la Renaissanceaux Lumières ») de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et par le CSLFde l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense.

30 et 31 janvier 2009

Université Paris 3Sorbonne Nouvelle & Université Paris Ouest Nanterre La Défense

Coordination :René Démoris (Paris 3, EA 174), JacquesBerchtold (Paris 4, CELLF 17-18) et Christophe Martin (Paris Ouest Nanterre,CSLF).

Vendredi 30 janvier2009

Université SorbonneNouvelle Paris 3 Maison de la Recherche 4, rue des Irlandais 75005 Paris

9h00 Accueil des participants

9h15 Ouverture par Marie-Madeleine Fragonard, directrice del'EA174 (Paris 3)

Matinée :Présidence Jean-Paul Sermain

9h35 René Démoris(Paris 3) : « La mort en ce jardin »

10h15 Nathalie Rizzoni (CELLF 17-18) : « Cruautémuette de la pantomime »

10h45 Pause

11h00 Emmanuelle Sempère (Paris) :« Les mortels badinages de L'Infortuné Napolitain(1704-1729) : une mélancolie rococo »

11h30 Jean-Christophe Abramovici (Valenciennes) : « Anatomie d'un récit de viol: La Nuit et le moment deCrébillon »

12h00 Discussion

Déjeuner

Après-midi :Présidence René Démoris

14h 30 Katie Scott (Courtauld Institute) :« Jacques de La Joue : pièges de la perspective, violence del'espace » 

15h Jean-Philippe Grosperrin (Toulouse) : « Laviolence et l'ornement. Sur l'esthétiquede la destruction à l'opéra et dans le théâtre de Crébillon (1700-1750) »

15h30 Aurélia Gaillard (Bordeaux 3) :« Mythologies de l'effraction dans la peinture rococo »

16h00 Discussion et pause

16h30 Françoise Dervieux (Riom) : « ‘Desamants un peu dangereux' : Sylphes amoureux (1708-1734) »

17h00 Erik Leborgne (Paris 3) : « Agressivité et mondanité chez Crébillon et Marivaux »

18h30 Cocktail

Samedi 31 janvier 2009

Université Paris OuestNanterre La Défense,salle des conférences du bâtiment B.

Matinée : PrésidenceKatie Scott

9h30 Eva Laier-Burcharth (Harvard) : « Chardin cruel »

10h00 Ioanna Galleron Marasescu (Bretagne Sud) :« Cruelles expérimentations : le motif des « amantsinnocents » dans le théâtre de la première moitié du XVIIIe siècle »

10h30 Discussion et pause

11h00 Anne Defrance (Bordeaux 3) : « Dansles méandres d'un imaginaire rococo : violence et fantaisie descontes de Marguerite de Lubert »

11h30 Justine de Reynies (Paris 3) : « Les ‘affreuxséjours' du conte de fées »

12h00 Discussion

Déjeuner

Après-midi : PrésidenceJacques Berchtold

14h30Jean-Paul Sermain (Paris3): « A pleasant kind of horror »

15h Christophe Martin (Paris Ouest Nanterre) : « ‘unétat violent pour l'esprit' : raison critique et esthétique rococo chezFontenelle »

15h30 Pause

16h00 Nathalie Manceau(Paris Ouest Nanterre) : « Les critiques d'art face aux peintures demorts violentes au Salon du Louvre »

16h30 Lydia Vasquez(Bilbao) : « Goya et les désastres durococo »

Violences du rococo : on ne dissimulera pas lecaractère paradoxal de la proposition. Sans s'attarder à la définitionintrinsèque du rococo (terme du XIXe siècle et alors généralementpéjoratif) — est-ce un style ? une esthétique ? une période ? —on constate que le terme — originellement appliqué à l'architecture et àl'ornementation, puis étendu à la littérature — s'associe à des motifs variéset des idées diverses, dont le lien n'est pas toujours évident : miroirs,bosquets, boudoirs, triomphe de la courbe, de l'ornement aux dépens du sujet,plaisir de la surprise, jouissance des sens aux dépens du sens, attention aupetit, libertinage, mondanité, érotisme, maniérisme, déséquilibre, affectation,manière, insignifiance, divertissement, dispersion, désordre, délicatesse,mollesse, féminisation, absence d'énergie…. Bref, un univers auquel la violenceparaît étrangère. Les Lumières taxeront de frivolité et d'immoralité unedémarche en effet anticlassique qui ne produirait qu'un art d'agrément,incapable de prendre en charge les enjeux les plus graves de la conditionhumaine. Au coeur de cette période rococo, en 1719, l'abbé Dubos insistaitpourtant sur le paradoxe d'un plaisir esthétique pris au spectacle de lasouffrance : « L'art de la poésie et l'art de la peinture ne sontjamais plus applaudis que lorsqu'ils ont réussi à nous affliger ». N'est-cepas de quoi légitimer la représentation des effets de la cruauté, et de lacruauté elle-même ? En envisageant des oeuvres picturales ou littérairessituées à peu près dans la première moitié du XVIIIe siècle(frontière perméable…) et relevant de ce qu'on peut appeler une sensibilitérococo, le colloque, qui réunit spécialistes de l'histoire littéraire, de lapeinture et de la théorie esthétique, se propose d'examiner en quoi les oeuvresen question prennent en charge la représentation de la violence, c'est-à-direaussi les problèmes que pose à l'être humain la vie en société (la question dela violence étant évidemment centrale pour tous ceux qui ont essayé de réfléchirsur la nature du fait social et sa possibilité), dans des modes qui leur sontspécifiques et qui tendent assez souvent à bouleverser les limites des genres.

Université SorbonneNouvelle Paris 3

Maison de la Recherche

4, rue des Irlandais 75005Paris

Accès métro, bus : Monge, Cardinal Lemoine/ RER B Luxembourg

Paris Ouest Nanterre La Défense

salle des conférences dubâtiment B

Station Nanterre Université par le RER A(direction Saint_Germain en Laye) ou par

la SNCF (départ Saint_Lazare)

Coordination:

René Démoris (Paris 3, EA 174),

Jacques Berchtold (Paris 4, CELLF 17_18)

et Christophe Martin (Paris OuestNanterre, CSLF).

Contacts

christophe.wmartin@orange.fr

berchtold.jacques@wanadoo.fr

demoris.r@wanadoo.fr