Questions de société
Violences & débordements policiers (SLU 05/04/09)

Violences & débordements policiers (SLU 05/04/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur le site de SLU:

Débordements policiers (au 08 avril 2009) - SLU

 http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2338

Ce fichier aété préparé par Anne-Florence Gillard-Estrada (Rouen). Un grand merci àelle ! Le principe est un résumé des faits, suivi de liens indiquantles sources vidéos, papiers ou autres, ainsi que les communiquésauxquels les faits ont parfois donné lieu.

Sources

8 avril

Strasbourg : La police a empêchédes étudiants et des enseignants-chercheurs de l'université deStrasbourg de sortir du campus pour rejoindre la manifestation "de lamaternelle à l'université" dans le centre ville.

Communiqué de presse des étudiants :

"Le mercredi 8 avril 2009, le cortège de la communautéuniversitaire de Strasbourg a été stoppé à plusieurs reprises à lasortie du campus, empêchant le départ de la manifestation. Ledéploiement policier fut cette fois encore ahurissant : des charsanti-émeutes et un nombre disproportionné de CRS qui ont fait un usagerépété de leurs matraques et boucliers, provocant ainsi une bousculadeet un recul des manifestants. Il est également à déplorer que cesdétenteurs de la violence légitime ne se sont pas privé d'injuriercopieusement les étudiants, personnels et enseignants. Non contentd'entraver la liberté de manifester sous un prétexte fallacieux ( leparcours aurait été déposé trop tard or ce genre de situation arriverégulièrement, sans pour autant être réprimé) les forces de l'ordre ontlargement dépasser les limites en pénétrant sur le campus à coup dematraques. Les étudiants sont profondément choqué de tels agissements,qui les empêche de participer à une journée de manifestation nationale,faussant ainsi les chiffres, et condamnent l'agression violente de lapolice, blessant bon nombre de manifestants. On peut également signaleret dénoncer l'arrestation arbitraire d'un étudiant dans la soirée."

7 avril

-Claudé Condé, président de l'Université de Franche-Comté recourt aux forces policières

- Paris : des étudiants venusdénoncer la réforme des CROUS préconisée par le rapport Lambert ontorganisé une opération "repas gratuit" qui a conduit la direction duCROUS à fermer l'établissement. Les étudiants se sont rendus dans lesétages du bâtiment et ont retenu le directeur et auteur du rapport,Denis Lambert, ainsi que le directeur-adjoint, à qui ils ont fait partde leurs revendications. Des policiers sont alors intervenus, parfoissans ménagement, et ont fait sortir du bâtiment les étudiants, qui ontété pour certains mis au sol et bousculés, au grand dam de certainsemployés du CROUS. La police a ensuite relâché les étudiants aprèsavoir procédé à des contrôles d'identité.

1er avril

- Amiens : une manifestation s'esttenue pendant la nuit du mercredi 1er avril au jeudi 2 avril, près dela cathédrale. La manifestation fut pacifique et caractérisée par dubruit et des jeux de lumière. Après la manifestation, des étudiants ontété placés en garde à vue pour avoir jeté des ballons de peinture àl'eau sur la préfecture. Les manifestants alors rendus à l'hôtel depolice pour les soutenir en faisant du bruit. Les policiers, qui lesattendaient, ont alors chargé en jetant des gaz et des bombes au poivresur la foule (dont la presse). Certains étudiants ont été arrêtés,d'autres frappés ou plaqués au sol. La presse a filmé et des photos ontété prises.

- Avignon : les étudiants composantle groupe de lutte active de l'Université d'Avignon souhaitaientrencontrer la maire UMP Marie-José Roig pour connaître son point de vuesur la situation actuelle de l'Université de sa ville. La porte de lamairie ayant été fermée par un groupe de policiers, ils sont entrés deforce et se sont assis devant le bureau de l'édile. Des policiers ontalors attrapé certains d'entre eux pour les évacuer et en ont frappéd'autres avec des matraques. Certains étudiants ont été poussés dansles escaliers et d'autres ont reçu des coups de casques et des claques.Bilan : un professeur blessé et des étudiants avec des douleursdorsales.

31 mars

Tours : Après la cérémonie deremise des démissions des enseignants, les étudiants & enseignantsgrévistes ont décidé de faire une ronde et un sit-in Place AnatoleFrance, pour bloquer pacifiquement la circulation. Un participant, quin'était pas un étudiant mais une personne suivant les manifestations, afrappé sur le capot d'une voiture de police et deux policiers en sontsortis et l'ont violemment interpellé. Plusieurs manifestants ont tentéde s'interposer. Une enseignante a tenté de ramener tout le monde à laraison et a reçu un jet de gaz lacrymogène en plein visage ; un autreenseignant, qui voulait prendre des photos, a reçu un coup de poingdans le ventre et a été emmené aux urgences. Il a ensuite été emmené aucommissariat, prétendument pour porter plainte, et s'est vu signifierune garde-à-vue. Les manifestants, rejoints par le président del'université, ont attendu 3h devant le commissariat qu'il sorte. Lecollègue a été remis en liberté, mais est poursuivi pour outrage àagent, rébellion et violences sur policier.

27 mars

Orléans : 70 étudiants et 5enseignants occupaient le rectorat et en ont été délogés par les CRS,malgré une résistance purement passive. Certains étudiants ont étéblessés et l'un d'eux a été frappé pour avoir résisté aux CRS quivoulaient l'évacuer. Pour éviter qu'il ne sorte dans cet état face auxcaméras, il a été embarqué au poste et convoqué au tribunal pourseptembre au motif de rébellion. La coordination des personnels etétudiants de l'université d'Orléans et des organismes de recherche arédigé un communiqué condamnant « vivement les brutalités policièressurvenues lors de l'occupation pacifique du rectorat de l'académieOrléans-Tours » et regrettant de voir là « la seule réponse que legouvernement oppose à huit semaines de mobilisation légitime ».

Paris : le Directeur général duMuséum national d'histoire naturelle, Bertrand Pierre Galey, a interdità Claude-Marie Vadrot, enseignant à Paris-8, de tenir un cours publicdans le jardin du Muséum : « la biodiversité et l'origine de la protection des espèces et des espaces ».Le professeur s'est vu interdire l'entrée dans le jardin du Muséum pardes vigiles avertis de sa visite qui avaient reçu l'ordre de ne pas lelaisser passer.

Marseille : en marge de la visite àMarseille du Premier ministre François Fillon, une trentaine demanifestants ont été interpellés et placés en garde à vue pendantquelques heures sans motifs apparents. Huit jours auparavant, unenseignant-chercheur avait été interpellé.

Paris : le CNRS est en état desiège après qu'une centaine de personnes ont décidé d'occuper les lieuxen raison de la tenue à la sauvette du CA. Une collègue qui essayaitd'entrer par une voie détournée au 43 rue d'Auteuil est arrêtée à lagrille par deux hommes sans uniforme ni brassard qui l'empêchent depasser. Après avoir tenté de discuter, et appuyée par des collègues del'autre côté de la grille, elle tente de passer mais les deux hommes labloquent violemment et la frappent plusieurs fois à la poitrine, avantde sortir leurs brassards de police. Aux hurlements de leur victime,ils répondent "fiche le camp, si on te retrouve on te viole". Un appelà témoin a été lancé.

24 mars

Paris : un étudiant a été insulté et frappé par la Brigade anti-criminalité lors de la manifestation et a témoigné pour Mediapart.

23 mars

Amiens : une manifestation étaitorganisée pour recevoir X. Darcos, en visite pour une inauguration. Lesenseignants-chercheurs et étudiants étaient rassemblés dans le calmepour accueillir le ministre. Après avoir demandé aux manifestants de sereplier sur un trottoir pour laisser passer les gens se rendant à leurtravail, les CRS ont brutalement chargé sans sommation, matraquantplusieurs personnes. Bilan : plusieurs blessés et terrain dégagé pourrecevoir le Ministre.

19 mars

Marseille : après la manifestation,quelques personnes s'attardent sur la place Castellane (arrivéeofficielle du cortège). Des policiers en civil infiltrent les groupespuis commencent avec l'appui des CRS à évacuer les derniersmanifestants présents. Deux étudiants sont violemment pris à partie parles forces de l'ordre et sont interpellés. Ils ont comparu dès lelendemain au tribunal de grande instance de Marseille, qui les alaissés repartir en liberté jusqu'au procès, le 22 mai.

Toulouse : la manifestationnationale s'est terminée pour un groupe de 300 étudiants par uneopération d'« autoréduction » dans un Monoprix : il s'agissait debloquer les caisses pour permettre aux gens de sortir du magasin sanspayer leurs achats. L'opération avait été négociée avec le gérant dumagasin et se déroulait dans le calme lorsque la BAC a chargé sanssommation, frappant plusieurs manifestants, dont un a été grièvementblessé à l'oeil par un tir de flash-ball. L'affrontement a duré uneheure jusqu'à ce que la police parvienne à faire place nette. Deuxpersonnes ont été interpellées et un rassemblement de soutien a étéorganisé le lendemain.

13 Mars

Paris : des enseignants de Paris 1venus faire un cours sous l'Arc de Triomphe sur "Le Paris de la GrandeGuerre" ont été interrompus par les CRS, qui les ont poussés hors duplateau et dans le souterrain jusqu'aux Champs-Elysées. Les enseignantset les étudiants ont ensuite descendu les Champs-Elysées accompagnéspar des policiers en civil, continuant leur cours. Deux fourgons sontvenus renforcer les équipages des véhicules déjà présents et les ontencerclés, puis la police ne les autorisé à partir qu'en groupes decinq en direction de la station de métro.

12 mars

Lille : les enseignants-chercheursde la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Lille2, ont rédigé un communiqué pour dénoncer l'intrusion des forces del'ordre dans la Faculté et s'élevant contre « lesintimidations dont ont fait l'objet les étudiants et certains collèguesmobilisés (menaces de procédure pénale, de traduction devant le conseilde discipline, agressions physiques de la part de certains membres dupersonnel), ainsi que les entraves à la liberté de la presse ».

Toulouse : les trois facultés deToulouse organisaient un sit-in au rez-de-chaussée de l'Ecole deCommerce. Ils ont été prévenus par un membre de la sécurité del'établissement que la BAC arrivait, qui a l'instant d'après et sanssommation lancé des grenades lacrymogènes, créant un mouvement depanique dans la salle et poussant tout le monde à se ruer vers uneunique fenêtre pour éviter les gaz.

Montpellier : la présidente del'Université Paul Valéry-Montpellier III fait intervenir les forces del'ordre pour évacuer les étudiants qui occupaient le site. Lespoliciers en uniforme aidés par la Brigade anti-criminalité ont faitusage de la force. Un étudiant frappé au flanc avec une matraquetélescopique, a été tabassé par des policiers. Deux étudiantes quivoulaient calmer le jeu ont été à leur tour frappées à coups dematraques et interpellées, en plus de l'étudiant susnommé. Bilan del'évacuation : plusieurs étudiants frappés violemment et troisinterpellations. Certains d'entre eux sont poursuivis pour rébellion.

11 mars

Article du Canard Enchaîné : « des manifestations au pas » :la police parisienne aura désormais ordre de sévir contre lesmanifestation « sauvages » non déclarées. Le meneur devra êtresystématiquement identifié et sommé de disperser la foule. S'il refuse,il risquera de se retrouver devant le tribunal correctionnel.

Strasbourg : lors de la finofficielle de la manifestation de convergence « de la maternelle àl'université », qui arrivait Place Kléber, un millier d'étudiantsdécident de poursuivre jusqu'à la gare. Sans préavis, les forces del'ordre ont chargé à coups de matraque et de gaz lacrymogène, selon unjournaliste des « Dernières nouvelles d'Alsace » présent sur les lieux.Les manifestants (qui n'avaient donné aucun signe de violence) ainsique les passants qui avaient la malencontreuse idée d'être présents ontdû lutter pour se dégager de la rue étroite et asphyxiée où la charge aeu lieu.

Besançon : la manifestation « de lamaternelle à l'université » se termine en sit-in devant le rectorat,une barricade de chaise étant établie dans la rue. La police a ensuitedélogé les manifestants en employant les gaz.

9 mars

Lyon : lors de la venue de V.Pécresse au forum Biovision à l'université de Lyon 2, environ 200étudiants manifestent contre les réformes en cours. La BrigadeAnti-Criminalité et les CRS s'interposent, leur lançant notamment desgaz, et les manifestants s'agrippent les uns aux autres pour avancervers les forces de l'ordre. Alors que les manifestants parviennent à serapprocher du lieu du forum, les forces de l'ordre les encerclent etles plaquent contre la grille d'un parc : coups et flash-ballscommencent à pleuvoir. Bilan : 4 ou 5 arrestations et des blessés dontun nécessitant l'intervention du SAMU.

5 mars

Paris : hall de la gareMontparnasse, 19h. Des CRS chargent des étudiants qui occupaient lesvoies après la manifestation pour la sauvegarde de l'enseignementsupérieur et de la recherche. Dans le confusion, ils chargent un groupede collégiens de Cenon attendant leur train de retour après une journéede visite à l'Assemblée Nationale : des collégiens et les deuxenseignantes qui les accompagnent sont frappés, matraqués et plaqués ausol. Mme. Alliot-Marie a ensuite déclaré : « quand on a la charge d'uncertain nombre de jeunes, on évite de les mettre dans des lieux où ilpeut y avoir des manifestations et des mouvements de foule ».

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Paris : évacuation de la Sorbonne par les forces de l'ordre.

4 mars

Paris : actions autour de la Sorbonne et évacuation des occupants par les forces de l'ordre.

26 février

Rennes : après la manifestation,plusieurs centaines d'étudiants ont commencé à bloquer une rocade. Despoliciers de la BAC et de la police nationale les attendaient et ontchargé sans sommation et ont matraqué des étudiants.

Besançon : à l'université deFranche-Comté, la manifestation des étudiants et des personnels del'Université de Franche-Comté protestant contre la destruction duservice public d'éducation et de recherche s'est achevée par un sit-inpacifique dans la cour du Rectorat. Un étudiant a reçu un violent coupde matraque sur les reins par les forces de l'ordre, attesté par uncertificat délivré par l'hôpital. L'UFR des sciences du langage, del'homme, et de la société a condamné ce recours à la violence.

5 février

Strasbourg : venue inaugurer lanouvelle université de Strasbourg, Valérie Pécresse a été accueilliepar près de 1.600 à 2.000 manifestants du monde universitaire. Lesforces de l'ordre ont répondu à grands coups de gaz lacrymogène. Alorsque les manifestants qui étaient sur les marches du Palaisuniversitaires essayaient de rentrer, les policiers en civil ontrapidement été débordés. Des échanges de coups se sont produits avantqu'un peloton de CRS n'intervienne et ne donne la charge. Les forces del'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de matraques pourdisperser les manifestants. Le président de l'Université de Strasbourga été alerté des incidents et s'est précipité à l'entrée du Palaisuniversitaire pour essayer de calmer les esprits, puis est intervenuauprès des forces de police pour demander des explications.