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Violences de l’interprétation. Le texte devant l’inquisition (XVIe-XVIIIes)

Violences de l’interprétation. Le texte devant l’inquisition (XVIe-XVIIIes)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Anne Duprat)

Violences de l’interprétation

Le texte devant l’inquisition (XVIe-XVIIIe s.

 

4-5 novembre 2011

 

4 novembre : Université Paris 7-Denis Diderot

Salle Pierre Albouy. Bâtiment des grands moulins.  6° étage. 5 rue Thomas Mann, 75013

5 novembre : Maison de la Recherche, Sorbonne nouvelle Paris 3. 4 rue des Irlandais 75005

 

organisé par A. Duprat,

dans le cadre du projet A. N. R HERMES « Histoire et théories des interprétations »

(dir. F. Lavocat, Sorbonne-Nouvelle-Paris 3).

 

Comité scientifique

A. Duprat (Université Paris-Sorbonne – CRAL EHESS), L. Giavarini (Centre Chevrier, U. de Bourgogne),  F. Lavocat (Sorbonne-Nouvelle-Paris 3), A. Gonzalez-Raymond (U. Montpellier-3)

Nombre de théories de l’interprétation proposent de rendre compte de la façon dont celle-ci construit les cadres dans lesquels un texte peut être lu. En deçà de cette production des contraintes par l’interprétation elle-même, on voudrait s’intéresser ici à l’espace minimal qui serait nécessaire au déploiement d’une interprétation, en interrogeant des textes dont la formulation même résulte d’une contrainte absolue.

C’est le cas par exemple pour les récits et témoignages recueillis dans le cadre de procédures d’Inquisition proprement dites — notamment, pour l’Espagne dans les procès de convers, de Morisques ou de renégats mais aussi pour les textes issus, en Italie, en France ou en Angleterre de procès concernant différents types de délits de droit commun, ainsi que de procédures d’instruction dans lesquelles ce sont des écrits qui sont explicitement en cause, comme dans le cas des procès intentés à des auteurs.

Il s’agira de voir dans quelle mesure la violence interprétative, qui met en danger la capacité signifiante d’un texte auquel on peut – très littéralement — faire dire ce que l’on veut, peut aussi construire, pour les besoins de la cause, les conditions de possibilité de ce sens.

On joindra pour cela à l’étude de témoignages et de récits d’expérience l’analyse des stratégies de défense face aux tribunaux élaborées par les penseurs humanistes, victimes de procédures de mises à l’index d’oeuvres entre 1500 et 1630  (Erasme, Montaigne, Théophile, etc.), ainsi qu’aux textes commentant ces stratégies dans l’espace public (critiques, lettres, libelles, etc.) en faisant l’hypothèse d’une exemplarité possible, pour une théorie de l’interprétation, de ces situations de contrainte maximale du sens.


 

Programme

 

Vendredi 4 novembre

 

Université  Paris 7- Denis Diderot

5 rue Thomas Mann, Salle Pierre Albouy

(Bâtiment des Grands Moulins, esc. C, 6ème étage)

 

10 : 00 Accueil des participants, Introduction 

 

10 : 30 Béatrice Perez (U. Rennes 2) : « Regards croisés: des faux convertis aux dérives inquisitoriales. (Deux perceptions, deux grilles de légitimation) »

 

11 : 15  Florence Buttay (U. Bordeaux) : « Apprendre à dépeindre l’ennemi. Interprétations politiques de la fable et de l'emblème à la fin des guerres de Religion  (France) »

 

12 : 30 Pause

 

14 : 30 Mathilde Bernard (Sorbonne- Nouvelle Paris 3): « Parole de diable : les « cavillations » de l’Inquisition d’Espagne dans l’Histoire de l’Inquisition d’Espagne de Regilnaldus Gonsalvius Montanus (1567) ».

 

15 : 15 Sophie Houdard (Sorbonne-Nouvelle Paris 3) « Et si le diable mentait? Critique et interprétation des dépositions du diable chez quelques théologiens français du XVIIe siècle ».

 

16 : 00 Pause

 

16 :30 François Lecercle (U. Paris IV-Sorbonne) : « Un discours sous influence : le discours de l’échafaud »

 

17 :15 Anita Gonzalez-Raymond (U. Montpellier-3): « Au fondement de l'inquisition : l'interprétation à tout prix dans les Manuels des Inquisiteurs ».

 

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Samedi 5 novembre

Université Paris-3 Sorbonne Nouvelle,

Maison de la recherche,

4 rue des Irlandais, Salle extérieure

 

 

09 :45 Christine Noille (U. Grenoble) : « Protocole de la violence : dispositifs textuels en travail, Théophile-Garasse-Théophile »

 

10 : 30 Laurence Giavarini (Centre Chevrier, U. de Bourgogne) et François-Xavier Petit (CRHM , Paris I Panthéon Sorbonne) : « Récits de vie et historiographie contrainte : les cas de Jacques-Auguste de Thou et Lefèvre de Lezeau »

 

Pause

 

12 : 00 Pierre Frantz (U. Paris-IV Sorbonne) « Censure et révolution »