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Ville(s) et identité(s)

Ville(s) et identité(s)

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Bernadette Rey Mimoso-Ruiz)

Inter-Lignes n°5


Ville(s) et identité(s)

« Les villes sont des bibles de pierre »

Victor Hugo

L'Air, l'Eau, le Feu et la Terre, ces quatre éléments essentiels à la vie comme à l'imaginaire, se reconnaissent dans le concept de la ville. Résultat d'une nécessité historique (Athènes), commerciale (Ur), religieuse (Jérusalem, La Mecque), politique (Madrid, Brasilia), elle est toujours créée au bord d'un fleuve, à proximité d'un point d'eau ou sur la côte. Dépositaire du « feu sacré » et délimitant un territoire balisé, la ville s'organise dans la convergence du profane et du sacré, de l'activité mercantile et du culte d'un dieu. De cette fusion se dessinent ses contradictions, son organisation sociale, son aporie.

La ville, à l'opposé du village, rassemble une population nombreuse et comporte une organisation spécifique où se mêlent religieux, politique, juridique et économique, car née de la volonté de constituer une société organisée autour de richesses et d'en assurer la protection. Elle accueille ou repousse ceux qu'elle doit abriter, et dans les premiers temps, définit ses propres structures qui assurent son rayonnement et assoient son autorité.

Bâtie par l'homme, espace de civilisation et de société complexe, la ville construit, à son tour, les hommes qui l'habitent, leur donne des caractéristiques, des traditions qui leur sont propres et qui marquent leur identité, au même titre qu'ils ont créé la sienne. Phénomène de réflexivité et patiente élaboration des successions générationnelles, la ville devient pour l'étranger une curiosité où se mêlent crainte et séduction.

De la cité antique à la mégalopole, elle est à la fois objet d'art et sujet de réflexion, tour à tour célébrée, sacralisée ou au contraire, rejetée et diabolisée quand elle devient la concrétisation des vices de l'humanité. Elle forge les identités, parfois jusqu'à l'extrême, façonne la mémoire et fige le temps par la présence des monuments qu'elle détient, mais est aussi capable d'engloutir l'individu dans son tourbillon ou de le rejeter dans ses bas-fonds. Chacun de ces deux visages n'ont cessé de solliciter l'imaginaire pictural, littéraire, photographique et cinématographique, de nourrir la pensée philosophique et, par nature, l'architecture et la sociologie.

Ces quelques pistes ouvrent la voie à des travaux de natures diverses : artistiques, philosophiques, historiques, littéraires et cinématographiques ou encore sociologiques. Autant de disciplines aptes à analyser les liens qui unissent la ville à l'homme pour édifier son identité, la perturber, la détruire ou la reconstruire.

NB : Nous exclurons volontairement de cette publication, les villes « mythiques » qui n'ont d'autres preuves d'existence que celles apportées par le folklore (ville d'Ys), les récits fabuleux (les villes de l'Atlantide) ou fictionnels (Métropolis) qui relèvent d'une autre problématique qui fera l'objet d'un prochain numéro.

Les textes devront être envoyés avant le 30 novembre 2010 pour une publication fin mars 2011 et comporter de 25 000 à 28 000 caractères (hors espaces). Ils peuvent être rédigés en anglais, espagnol ou français. A noter, toutefois, que l'essentiel du volume sera francophone (10 articles /15 publiés)

Un résumé de 5 lignes env. rédigé en trois langues (français, anglais, espagnol) suivra l'article

qui devra comporter les coordonnées de l'auteur et un court CV de présentation.

Ils seront adressés à Bernadette Rey Mimoso-Ruiz

par courriel : b.mimoso-ruiz@ict-toulouse.fr ou bernadette.reymr@wanadoo.fr

et voie postale :

Faculté des Lettres et des Sciences humaines

Institut catholique de Toulouse

31, rue de la Fonderie BP 7012

F 31068 Toulouse cedex 7

Les réponses du comité de lecture seront données fin janvier 2011.