Essai
Nouvelle parution
V. Deshoulières, La voix d'Arkhè. Le paradigme archéologique dans la création européenne moderne et contemporaine

V. Deshoulières, La voix d'Arkhè. Le paradigme archéologique dans la création européenne moderne et contemporaine

Publié le par Vincent Ferré (Source : Déborah Boltz)

Valérie Deshoulières, La voix d'Arkhè. Le paradigme archéologique dans la création européenne moderne et contemporaine

Paris : Hermann, coll. "Savoir lettres", 2014.

276 p.

Prix 35EUR

EAN 9782705688301.

Présentation de l'éditeur :

Si la fascination de l’Origine et son fréquent corollaire, le goût des ruines, ressurgissent de siècle en siècle avec la régularité d’un « rêve familier », des pérégrinations romaines de Joachim du Bellay (Les Antiquités de Rome, 1558) aux fantaisies pompéiennes d’un Théophile Gautier (Arria Marcella, 1858), en passant par l’archéologie recomposée de Giambattista Piranesi (Antichita Romanae, 1748), les vestiges imaginés par certains artistes des XXe et XXIe siècles, qu’ils soient romanciers, musiciens ou plasticiens, semblent toutefois moins le symbole de civilisations disparues que le mirage de la mémoire collective face à un avenir incertain.

La voix d’Arkhè, comme celle des Sirènes, est mortifère. Pour lui prêter l’oreille, il convient de s’attacher au mât du navire. Dès lors, il faut entendre dans les titres composant le présent ouvrage les principales étapes d’une navigation nous conduisant de la croyance à la vision : bibliothèques et tours babéliennes, aberrations égyptiennes, mirages grecs, fragments romains, stèles d’anges... Si le passé est plus que jamais devenu ce patrimoine où puise tout artiste méditatif, autant dire allégoricien, les œuvres qu’il produit aspirent au Musée comme à son tribunal. C’est une dialectique de la «lucidité» et de l’«espérance» qui anime, par conséquent, les cercles de ce voyage. Un voyage sans fin ?

Après avoir enseigné la littérature comparée en France jusqu’en 2008, Valérie Deshoulières est aujourd’hui Professeur à l’Université de la Sarre et Directrice de l’Institut français de Saarbrücken. Auteur de plusieurs études sur l’expérience de désubjectivation et le malheur du savoir au XXe siècle (Métamorphoses de l’idiot, Klincksieck, 2005), elle a fondé la revue Villa Europa, associant des textes de critique et de création.