Questions de société
V. Pécresse dit vouloir s'opposer à la validation d'un

V. Pécresse dit vouloir s'opposer à la validation d'un "semestre blanc" (L'Express, 10/4/9).

Publié le par Marc Escola

 

Sur lexpress.fr: 

La ministre de l'Enseignement supérieur a réaffirmé qu'elle ne validerait pas des semestres sans cours. Le premier syndicat de l'enseignement supérieur juge exagérée l'inquiétude du gouvernement.
"Les cours doivent reprendre d'urgence à l'université si les étudiants veulent passer leurs examens en temps voulu et obtenir leurs diplômes" prévient la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.

"Il est temps de se remettre au travail", a-t-elle dit, alors que le mouvement de grogne contre les réformes du gouvernement dure depuis dix semaines dans les universités.
"Toutes les universités ont organisé un plan de rattrapage des cours. C'est possible. Il est temps aujourd'hui de rattraper tous les cours qui ont été manqués en étalant éventuellement les examens, en utilisant les vacances de Pâques qui arrivent pour commencer les rattrapages", a-t-elle ajouté.
"Il y a urgence à le faire maintenant si vous voulez que les diplômes et les examens correspondent vraiment à l'intégralité du programme."

Le Snesup-FSU, premier syndicat de l'enseignement supérieur, a accusé mercredi le gouvernement de dramatiser l'enjeu des examens pour pousser enseignants et étudiants à reprendre les cours.
La ministre a prévenu qu'elle s'opposerait à une validation des "semestres blancs". Agir de la sorte, a-t-elle dit, dévaloriserait les diplômes et les universités françaises sur les plans national et international.

Pas question de revenir sur la loi LRU, pour Sarkozy
"Nous voulons que nos étudiants aient des diplômes qui correspondent aux enseignements qui leur ont été donnés", a-t-elle dit, précisant que certaines universités avaient d'ores et déjà prévu de repousser les examens au mois de juillet.
Le président de l'université Paris-V, Axel Kahn, pourtant critique à l'égard des réformes du gouvernement, appelle de son côté les enseignants-chercheurs à reprendre les cours et à manifester leur mécontentement autrement pour permettre aux étudiants de valider leurs diplômes.
"Sauver l'année universitaire de nos étudiants est devenu une absolue nécessité. Ce n'est pas gagné si le conflit se poursuit encore", dit-il dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France.
"N'oublions jamais que, même si les enseignants ont raison d'être en colère, il y a plus fragiles qu'eux: les étudiants. C'est leur année, leur avenir, la crédibilité de leur diplôme qui est en jeu", ajoute-t-il.
Le président Nicolas Sarkozy a exclu mardi de revenir sur la loi LRU sur l'autonomie des universités. Outre l'abrogation de cette loi, les protestataires exigent le retrait des réformes du statut des enseignants-chercheurs et de la formation des enseignants.
Après la journée de manifestations de mercredi, la dixième depuis le début du mouvement, la coordination nationale des universités appelle à de nouvelles mobilisations les 28 avril et 1er mai.