Questions de société
Université: les syndicats appellent à manifester . le 13 novembre 2009

Université: les syndicats appellent à manifester . le 13 novembre 2009

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Sorbonnard)

Alors que la CNU appelle à la mobilisation le 17 et surtout le 24 novembre (pour une manifestation "De la maternelle à l'université"), les "principaux" syndicats desenseignants du supérieur appellent à manifester le 13 novembre. Leur communiqué (lire ci-dessous) ne contient pas un mot sur la mastérisation.

 Voir le calendrier du mois de  novembre 2009

Ci-dessous: dépêche AFP et communiqué intersyndical


Université: les syndicats appellent à manifester le 13 novembre devant l'Assemblée Nationale- Nouvel Obs / AFP (28/10/09)

Les principaux syndicats desenseignants du supérieur appellent à manifester devant l'Assembléenationale le 13 novembre contre le projet de budget 2010 qui, seloneux, "ne permet en rien de rattraper le retard abyssal del'enseignement supérieur et de la recherche en France". "Ce budget traduit une politique gouvernementale qui tourne le dosà une politique publique répondant aux besoins économiques et sociaux",estiment l'organisation étudiante UNEF et les syndicats FSU, UNSA, CGT,CFDT de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans un communiquécommun diffusé mercredi. "Alors que la ministre se vante d'un bilan du chantier 'carrières'et d'une revalorisation 'historique' des enseignants-chercheurs (...),rien n'est prévu pour la résorption de la précarité, alors que lerecours aux CDD ne fait que croître avec la multiplication desfinancements sur projets", dénoncent notamment les syndicats. Ils déplorent également que le financement du 10e mois de bourseétudiante annoncé par Nicolas Sarkozy ne figure pas dans le projet debudget 2010. Les syndicats réclament un plan pluriannuel de recrutements, le"rétablissement de tous les postes supprimés en 2009" ou encore"l'inscription immédiate de 155 millions d'euros supplémentaires dansle budget vie étudiante pour financer le 10e mois de bourse".

Ils appellent à un rassemblement devant l'Assemblée nationale le13 novembre à 10h, "jour du vote du budget de l'Enseignement supérieuret de la Recherche".
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/economie/20091028.FAP0505/universite_les_syndicats_appellent_a_manifester_le_13_n.html

SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNTRS-CGT, Sup'Recherche UNSA, SNPTES UNSA, SGEN-CFDT Recherche EPST, UNEF

Pour un budget 2010 permettant une tout autre politique de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Le projet de budget 2010 ne permet en rien de rattraper le retardabyssal de l'enseignement supérieur et de la recherche en France. Lapart croissante des financements sur projet (ANR, ...) permet derenforcer le pilotage thématique de la recherche, en lien avec lesobjectifs déclinés dans la SNRI. Ce budget traduit une politiquegouvernementale qui tourne le dos à une politique publique répondantaux besoins économiques et sociaux. En effet, si le projet de loi definances 2010 annonce 1,8 milliards d'euros d'augmentation pourl'enseignement supérieur et pour la recherche (995 millions pourl'enseignement supérieur, 804 pour la recherche), et confirme -contrairement au reste de la fonction publique - l'absence desuppressions de supports d'emplois pour 2010 et 2011 arrachée par lesluttes de l‘an dernier, seul 1/3 de l'augmentation correspond à descrédits budgétaires (650 millions d'euros) allant réellement au servicepublic d'enseignement supérieur et de recherche. Le transfert engestion budgétaire de 60 000 emplois dans les universités passant auxresponsabilités et compétences élargies fragilise dangereusement lesstatuts des personnels pour tout ce qui concerne le recrutement, lamobilité, les promotions, les primes. Sans les créations d'emploisnécessaires, cette situation va accentuer le développement de laprécarité dans les établissements.

Des cadeaux aux entreprises Les 2/3 des crédits supplémentaires sontconsacrés au crédit impôt recherche (530 millions) - qui a été mis encause par le récent rapport de la Cour des Comptes, et dont aucuneétude sérieuse ne prouve l'efficacité en termes d'accroissement del'effort de recherche privée -, aux partenariats public-privé (420millions), au paiement d'intérêts pour l'opération campus qui, aucontraire d'une opération visant à améliorer les conditions de vie etde travail des personnels et des étudiants, participe à restructurer enprofondeur l'enseignement supérieur et la recherche , etc.

Statuts, précarité et flexibilité des salaires. Alors que laministre se vante d'un bilan du chantier carrières et d'unerevalorisation "historique" des enseignants-chercheurs, c'est seulementun peu plus de 100 millions d'euros (le reste de l'augmentation desdépenses de personnel correspondant aux pensions en raison du nombre dedéparts à la retraite) qui correspond à des améliorations de lasituation des actifs. Rien n'est prévu pour la résorption de laprécarité, alors que le recours aux CDD ne fait que croître avec lamultiplication des financements sur projets. Rien n'est prévu non pluspour l'amélioration des carrières des chercheurs ou des enseignants destatut second degré dans l'enseignement supérieur. L'essentiel desmesures consiste en des créations ou revalorisations de primes quiaccentueront l'individualisation des traitements et la mise enconcurrence des collègues, notamment avec les pouvoirs dévolus auxchefs d'établissements. C'est le cas des primes d'excellencescientifique (PES) pour les enseignants-chercheurs et chercheurs, desprimes de responsabilité pédagogique, associées à des fourchettes trèslarges (de 3500 à 15000 ¤) et à un mode de répartition opaqueinadmissible, des primes pour les personnels administratifs,ingénieurs, techniciens, ouvriers ou de bibliothèque ( BIATOSS, ITA).Les annonces de Valérie Pécresse concernant le financement à hauteur de45 millions d'euros de l'égalité TP=TD ne sont ne sont quemystification, puisque les 45 millions sont à soustraire des sommesdéjà prévues dans le projet de loi de finances 2010. Les engagementsconcernant le financement des inversions de carrière des MCF ne sontpas tenus.

Promesses non tenues pour les étudiants. Alors que le contexte exigedes mesures fortes pour faire face à la dégradation des conditions devie étudiante et à l'urgence sociale, le budget 2010 consacré à la vieétudiante est très largement insuffisant. Alors que le président de laRépublique a annoncé la création d'un 10ème mois de bourse pour larentrée 2010, les 155 millions d'euros nécessaires à son financement nesont pas programmés dans le projet de budget pour 2010 ! Les créditsconsacrés à la vie étudiante ne permettront pas de rattraper lesretards de réhabilitations et de constructions de logements étudiants.Il serait nécessaire de construire 6 400 logements et d'en réhabiliter7 800 par an jusqu'en 2014, mais les crédits consacrés au logementétudiant dans le projet de budget ne permettront de construire que 3800 logements et d'en réhabiliter 8 400 ! Quant au transfert de tousles emplois du programme « vie étudiante » au programme « enseignementsupérieur recherche », il ne peut que nous inquiéter sur la pérennitédes services d'aide aux étudiants ou de la qualité de l'encadrement desSUAPS pour le développement du sport à l'université.
Afin de pouvoir disposer d'un bilan précis et détaillé de l'ensembledes emplois dans l'enseignement supérieur et la recherche, lesorganisations soussignées exigent un état précis de l'emploi danschacun des établissements d'enseignement supérieur et de recherchepermettant la vision nécessaire à une régulation de l'emploi public.

Les organisations soussignées demandent des mesures immédiateset un plan d'urgence pour répondre aux inquiétudes de la communautéuniversitaire et donner au service public d'enseignement supérieur etde recherche les moyens - tant en personnels titulaires qu'enfinancements pérennes - de remplir les missions dont le pays a besoin.Elles exigent notamment :

  • le recrutement de 2000 enseignants-chercheurs dèscette année pour permettre la mise en place de l'équivalence TP = TD etun plan pluriannuel de recrutement d'enseignants-chercheurs,d'enseignants ('EPS notamment), de chercheurs et de personnels BIATOSSpour répondre aux besoins.
  • le rétablissement de tous les postes supprimés en 2009 
  • l'inscriptionimmédiate de 155 millions d'euros supplémentaires dans le budget vieétudiante pour financer le 10ème mois de bourse
  • la suppression du dispositif de crédit impôt recherche attribué sans contrôle au bénéfice d'une véritable politique industrielle

Signataires :
SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNTRS-CGT, Sup'Recherche UNSA, SNPTES UNSA, SGEN-CFDT Recherche EPST, UNEF

Vendredi 13 novembre à 10h, jour du vote du budget de l'enseignement supérieur et de la recherche Rassemblement devant l'Assemblée Nationale