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Une volée de poètes :D’Aubigné et la génération poétique des années 1570-1610

Une volée de poètes :D’Aubigné et la génération poétique des années 1570-1610

Publié le par Bérenger Boulay (Source : J. Gœury)



Une volée de poètes :
D'Aubigné et la génération poétique des années 1570-1610


Appel à communication
Date limite des propositions : 15 juin 2007

L'Association des Amis d'Agrippa d'Aubigné organise, avec le soutien du laboratoire Forell (Université de Poitiers), un colloque qui se tiendra les 16-17-18 octobre 2008 à Poitiers, et qui se propose d'interroger la pertinence d'une tentative de périodisation historique et la cohérence d'un regroupement de poètes opérés par Agrippa d'Aubigné dans une de ses Lettres de poincts de science. Le colloque portera en particulier sur la deuxième période, qui commence peu avant le règne de Henri III pour s'achever avec la mort de Henri IV et qui réunit un échantillon de poètes, parfois connus, parfois obscurs, souvent mineurs : « Je feray mener la danse par le Cardinal du Perron suivy par Desportes, Laval, Byard, Billard, Amadis Jamin, Benjamin Jamin son frere, Dubartas, Trelon, Bonnefon, President de Thou, du Brach, Raspin, Bely, Vatel, la Gessee, et du Monin ».
Dans cette lettre, Aubigné pose de façon très nette les éléments d'une histoire littéraire de la poésie qui lui aura été contemporaine, en trois temps, trois moments qui épousent un mouvement de dégradation progressive, sur le mode du concept ronsardien de dégénérescence : dans quelle mesure les années 1570-1610 sont-elles marquées par la perte du furor qui animait encore les poètes de la Pléiade, et conduisent-elles la poésie à cette « prosification » que d'Aubigné veut reconnaître comme la marque propre de la dernière génération, celle de Malherbe et de Bertaud ? Comment chacun des poètes de la seconde période, les grands comme les obscurs, négocie-t-il la dette de toute cette génération envers le grand Ronsard, quelle est sa position par rapport à un idéal de poésie qui trouvait à s'incarner dans l'épopée, dans l'ode pindarique, dans l'hymne ? Entre la poésie élevée qui les a précédés et le « coulant » de ce qui pour d'Aubigné n'est guère différent d'une prose versifiée, y a-t-il place pour un style identifiable, qui puisse être revendiqué par tel de ces poètes du milieu ? Et dans son ensemble, cette « volée » de poètes, pour disparate qu'elle soit, a-t-elle, entre « fureur poétique » et « fluidité », su marquer son temps d'une marque reconnaissable ?
Tout en privilégiant les dix-huit poètes cités par Aubigné, les communications ne doivent pas pour autant exclure les « oubliez » comme le dit notre auteur, c'est-à-dire ceux qui ont été actifs durant la période (Boissières, Nuysement, Poupo, etc.), ce qui doit permettre de mieux en apprécier la richesse. Les communications peuvent porter sur un poète en particulier, mais les approches transversales sont également bienvenues (influence italienne, ordre rhétorique, technique de versification, etc.).

Merci d'adresser vos propositions de communication (3 à 400 mots) par email à Pierre Martin, Université de Poitiers (martincaillou@voila.fr) ou à Julien Goeury (julien.goeury@club-internet.fr) avant le 15 juin 2007.

Le temps de parole accordé pour chaque communication sera de 25 minutes. Les informations pratiques sur l'hébergement et les repas seront fournies ultérieurement.