Questions de société
Une politique de

Une politique de "desUMRisations brutales" (SLR et SLU maj 28/09/09)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur le site de SLR:


Une politique de "desUMRisations brutales"

le 24 septembre 2009

LesUMR, unités mixtes de recherche, sont des structures institutionnellesessentielles pour le dynamisme de la recherche publique française etqui nous sont enviées par bien des collègues étrangers.Or au moment précisément où l'on nous parle du nécessaire rapprochemententre universités et organismes de recherche que constate-t-on ? Unepolitique brutale de desUMRisation de certaines unités, qui résulte dedécisions dont la logique est purement gestionnaire et qui n'ont rien àvoir avec des motivations scientifiques, puisqu'elle sontcontradictoires avec les résultats des évaluations menées parl'institution elle-même et par l'AERES. Elles sont également contrairesavec les déclarations de Madame la Ministre dans son discours du 15Juin au conseil scientifique du CNRS voir ici

Quelques preuves factuelles :

  • le cas du laboratoire lillois du Clersé ici
  • le cas du Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique et Systèmes de l'Université Paul Verlaine-Metzici
  • le cas du laboratoire CRRET (croissance cellulaire, régénération et réparation tissulaires) itémoignage ici
  • l'enquête de Jade Lindgaard pour Mediapart "CNRS : au secours, mon labo a disparu !" ici
  • Si vous avez d'autres exemples, vous pouvez envoyer vos témoignages ici

Dans cette rubrique

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En complément sur le site de SLU:

http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article2963

SLU renvoie aussi
puce-32883.gif à un site recensant les UMR dont le CNRS s'est désassocié
puce-32883.gif à une note sur une forme du démantèlement dans une université pas encore autonome
puce-32883.gif à qu'est-ce qu'un démantèlement ?, article de Ph. Büttgen et M. Espagne
puce-32883.gif au communiqué du SNCS ci-dessous en date du 25 septembre 2009

Depuis longtemps le SNCS-FSUa dénoncé le processus de dés-association d'unités, de regroupementforcés et d'abandon du CNRS de sa tutelle gestionnaire sur nombred'unités. C'est une nouvelle étape qui se met en oeuvre en SHS notamment.

La direction scientifique de l'InSHS essaye de passer en force et dese séparer de certaines unités qu'elle ne considère plus commestratégiques à ses yeux. Le 10 septembre, au milieu d'un ordre du jourconséquent, le conseil scientifique SHS (le CSD-SHS) a été appelé àstatuer sur des propositions de mises en FRE et de fermetures dans detrès mauvaises conditions (liste des unités envoyée la veille auprésident du CSD, rapports de section accessibles seulement lors de laréunion, absence de représentant de la section majoritairementconcernée, la section 36).

Sur 10 cas, la direction proposait un avis divergent avec larecommandation de la section, notamment pour des raisonsdémographiques, en raison de l'absence ou quasi-absence de chercheursCNRS.

Entendant cet argument, le CSD-SHS a accepté 8 transformations destatut d'unité, mais s'est opposé vigoureusement au passage en FRE dedeux d'entre elles, l'Institut Marcel Mauss (EHESS, Paris) et le Clersé(Université Lille 1), qui sont des laboratoires majeurs et structurantspour la sociologie et la socio-économie en France.

En raison de cette opposition du CSD-SHS sur l'institut Marcel Mausset le Clersé, la direction de l'InSHS doit porter la divergence devantle Conseil Scientifique du CNRS si elle veut passer outre. Le directeurde l'InSHS a fait pression en disant qu'il pouvait à la fois ne pastenir compte de cet avis, mais surtout ne pas mettre de postes dans desunités qui seraient reconduites comme UMR contre son gré.

Le secteur SHS du SNCS dénonce ces restructurations fondées sur descritères comptables et sur un management par la menace, peurespectueuses du travail des instances (section et conseilscientifique).

Nous vous incitons à soutenir l'initiative des collègues du Clerséqui font circuler une pétition pour soutenir leur association au CNRS(cf. l'appel du Clersé).

Pour le secteur SHS du SNCS, Philippe Buettgen et Sophie Pochic.

Auteur(s) : Laurent Lefèvre

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