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Traduire les Amériques, Translating the Américas, Traducir las Américas

Traduire les Amériques, Translating the Américas, Traducir las Américas

XIXe conférence de l'Association canadienne de traductologie

Traduire les Amériques / Translating the Americas / Traducir las Américas


Appel à communications
ACT 2006
Traduire les Amériques

Il est clair que ce sont des Amériques, diverses et multiples, et non plus l'Amérique, seule et indifférenciée, qui constituent à proprement parler de nos jours le continent américain, avec quatre langues majoritaires imposées par la colonisation européenne et des dizaines d'autres qui survivent. Mais peut-on avancer que ces Amériques forment pour autant un continent traduit ? Ou alors un continent de traduction et de traducteurs ? En fait, quel est l'espace qu'occupe précisément la traduction sur cet archicontinent ? Quel est le rôle qu'y joue la traduction ? Cet espace et ce rôle sont-ils différents d'une Amérique à l'autre ?

Quoi qu'il en soit, les Amériques sont incontestablement un continent de contrastes et de ruptures qui résiste à toute représentation unificatrice. Est-il possible, par exemple, de déterminer en quoi consiste la notion d'américanité qui imprègne, voire façonne l'ensemble des univers discursifs qui ont cours dans ces Amériques plurielles, qu'ils soient politiques, sociaux, économiques, culturels ou, encore, traductionnels ? Comment, faute de pouvoir définir clairement cette américanité, en délimiter les contours, en déterminer les paradigmes et surtout les enjeux pour la traduction ? En quoi les pratiques traductives ont-elles jusqu'ici contribué à délimiter les frontières nationales (ou autres) ou à les effacer, ou encore à exacerber la différence américaine, les différences américaines ? Quel a été, sur le terrain des rapports de forces ou de domination exercés de l'extérieur (colonisation) ou de l'intérieur (rapports Nord-Sud), le rôle des agents ou négociateurs interculturels que sont les traducteurs ? Qu'en est-il de cette situation en ce début de XXIe siècle ? Car il importe d'abord de se demander si la traduction en tant que pratique de représentation s'est toujours trouvée du même côté de l'Histoire. A-t-elle vu son rôle se transformer au gré des événements marquants qu'ont été pour les Amériques la colonisation et la décolonisation ? Comment décrire ce rôle à l'heure actuelle ? Suivant quelle(s) direction(s), dans un contexte de mondialisation des échanges de tous ordres, peut-il désormais évoluer ou de quelle(s) manière(s) choisira-t-il de le faire ? La traduction peut-elle enfin s'inscrire dans une stratégie de resserrement des liens culturels de tous les partenaires des Amériques à l'heure des discussions de plus en plus soutenues sur l'intégration économique continentale ?

De nombreuses perspectives sont possibles qui devraient permettre de dégager un certain nombre d'axes de recherche parmi lesquels :

La traduction dans l'histoire des Amériques : nouvelles lectures des textes coloniaux.

La traduction de l'histoire des Amériques : textes fondateurs, traductions fondatrices.

La négociation des identités collectives ou individuelles.

L'interprétation communautaire : une modalité au service de quelles communautés ?

La position du spanglish et la culture chicana.

La traductologie dans les Amériques : état de la question et propositions pour l'avenir.

Le Brésil : une réalité traductionnelle particulière ?

La traduction américaine au féminin : depuis quelles langues vers quelles langues ?

L'espagnol, langue de traduction : son rôle dans l'enseignement de la traduction au Canada et aux États-Unis.

Questions de pouvoir et relations entre les diverses langues des Amériques ; leur statut les unes par rapport aux autres.

Langues et genres textuels : certaines langues sont-elles réservées ou confinées à certains genres, certains genres à certaines langues ?

Les nouvelles technologies, la fracture numérique et la traduction : une réalité américaine touchant quelles Amériques précisément, au profit d'une autre ou d'autres Amériques ?

La localisation contribue-t-elle ou non à l'expression spécifique des diverses cultures américaines ?

La traduction permet-elle une meilleure intégration des peuples autochtones ? Nous permet-elle de mieux comprendre les difficultés socio-économiques que vivent ces peuples ? Ou, au contraire, contribue-t-elle davantage à leur aliénation ? 

Format des propositions

Toute personne souhaitant présenter une communication en rapport avec ce thème est invitée à faire parvenir un titre et un résumé d'environ 300 mots à Clara Foz ( cfoz@uottawa.ca ), École de traduction et d'interprétation, Université d'Ottawa, et à Marc Charron ( marc.charron@uqo.ca ), Département d'études langagières, Université du Québec en Outaouais, au plus tard le 25 septembre 2005.

Veuillez joindre à votre proposition les renseignements suivants :

Nom :

Affiliation professionnelle :

Adresse postale :

Adresse électronique :

Numéro de téléphone :

Numéro de télécopieur :

Diplômes :

Le titre de trois publications importantes et récentes :

Titre de la communication :

Résumé abrégé de la communication (150 mots maximum) :


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