Questions de société
Toulouse: l'université du Mirail débloquée (16/05) et rebloquée (17-18/05/09) + reportages (TF1 et LibéToulouse)

Toulouse: l'université du Mirail débloquée (16/05) et rebloquée (17-18/05/09) + reportages (TF1 et LibéToulouse)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : toulouse.indymedia.org & Poolp)

Nouvelles des universités

18 mai: Sur le site du collectif Poolp:

Piquets remontés à Toulouse 2-Le Mirail.

Un communiqué du président, publié sur le site de l'UTM (Toulouse 2) le dimanche 17 mai 2009 dans la soirée, nous apprenait que l'après-midi,

« débloquée », et il est probable que les événements de cette fin de semaineseront abordés, à côté des revendications de fond du mouvementuniversitaire et des questions d'actualité pour les étudiants et lespersonnels, dans les différentes assemblées générales et réunionsprogrammées ce lundi et ce mardi à l'université.
[?] manifeste la perplexité de Poolp.


16 mai: Sur le site du collectif Poolp:

UTM : sur le « déblocage » du samedi 16 mai

Lu sur le site de l'UTM (également disponible sur Mirail en Lutte):

Communiqué du Comité de lutte étudiant du Mirail concernant "le déblocage par les forces de l'ordre de ce week-end"

Aujourd'hui,samedi 16 mai 2009, la présidence de l'université de Toulouse le Miraila décidé de faire intervenir les CRS et la BAC sur le campus pourbriser la grève, et ce, quoi qu'en pensent les 80% des 2000 étudiantsprésents à la dernière Assemblée Générale des étudiants, et les 90% des300 personnels présents à l'AG des personnels, ce mardi 12 mai 2009.Or, s'ils ont réussi à faire tomber les piquets, la détermination desétudiants et des personnels de l'UTM à lutter contre l'autonomie desuniversités reste intacte. Le 11 mai 2009, M. Filâtre apparaissait surFrance 3 Midi-Pyrénées pour appeler une fois de plus à la résignation,et invitait les étudiants à venir en AG le lendemain pour voter contrele blocage. Si nous le remercions de reconnaitre enfin la légitimité denos AG, l'Assemblée Générale des étudiants et celle des personnels ontrevoté massivement la grève et la reconduite des piquets de grève. Nousréaffirmons que les chantages de la présidence et du gouvernement nenous font pas céder, et que la lutte continue. Nous condamnons lesprovocations du Ministère et de son relais administratif.

Le Comité de Lutte des étudiants du Mirail
Lire aussi :
- le communiqué du président de l'UTM (16 mai 2009),
- sur Indymedia Toulouse, 2 communiqués, "Mirail : la police débarque... toujours déterminés", et "Déblocage sauvage de la fac du Mirail",
- un article sur ladepeche.fr.

 ---------------------------

Sur la situation à Toulouse: reportage vidéo Sept à huit (TF1) - émission du 17 mai

Et sur Libétoulouse:

Mirail : le président et les bloqueurs campent sur leurs positions

http://www.libetoulouse.fr/2007/2009/05/mirail-le-pr%C3%A9sident-et-les-bloqueurs-campent-sur-leurs-positions.html

UNIVERSITÉ. Panneauxde chantiers montés en barricades aux entrées : le déblocage par desouvriers protégés par des CRS ce samedi 16 mai de la faculté du Mirailn'aura duré qu'une journée.

En effet, dans la soirée de cedimanche 17 mai,  les bloqueurs ont à nouveau repris l'initiative dansle conflit qui rentre dans sa seizième semaine.

Daniel Filâtre,le président de l'université espère toujours organiser une sessiond'examen fin juin, tandis que les partisans de la validationautomatique campent sur leurs positions.

Résultat : l'ambiance se tend de jour en jour. «Ça part en vrille. Cela  risque de mal se finir », pronostique Marie, une étudiante venue aux nouvelles ce lundi 18 mai sur le campus.

11h00. Fac du Mirail. «On ne parle pas à la presse, attendez l'un des porte parole de l'assemblée générale», indique Sébastien  aux journalistes présent à l'entrée de l'Arche, le bâtiment occupé par les bloqueurs de l'Université.

Côme, 20 ans, l'un des dits porte paroles, étudiant en deuxième année de licence d'histoire, improvise un point presse. «Daniel Filâtre a tenté de briser la grève en faisant débloquer la fac, dit-il. C'estun coup de bluff qui n'entame pas notre détermination à obtenir lavalidation automatique des examens et l'abrogation de la réforme. Nousne lâcherons pas même au risque de passer pour les derniers desmohicans».

«Ce que nous ne sommes pas, ajoute Côme. LaCoordination nationale universitaire comptabilise encore 20 facultés engrève. Au Mirail, les ag rassemblent toujours prés de 2000 departicipants dont 80% d'étudiants et de professeurs favorables aublocage. Les antis-bloqueurs tels que les membres du Déblocage actifdes amphithéâtres, les «Dadas» ne sont qu'une dizaine d'étudiantsproches de l'extrême droite».

La position de Ludivine Labbé porte parole de L'Union nationale des étudiants de France (Unef), se veut moins «radicale». La jeune femme, partisane du blocage «jusqu'à nouvel ordre » est cependant favorable à une solution négociée sur la question des examens. Elle propose «soitla mise en place d'une session  très allégée avant le mois de juillet,soit la banalisation. Mais le déblocage ordonné ce samedi par leprésident est maladroit. Cela ne nous met pas en confiance pourdiscuter»

Sur le campus du Mirail il y a aussi des professeurs comme Patrick Cabanel, opposé «àla réforme et au blocage : Les victimes dans tout ça ce sont lesétudiants inscrits dans les trois premières années de cursusuniversitaire, martèle-t-il. La fermeture de la fac c'est sa mort à petit feu. On tétanise les gens». Au passage, il critique aussi ses collègues grévistes qui «continuentà percevoir leur salaire après trois mois de grève : en réalité ilsfont de la sélection dans leurs activités en continuant la direction dethèses et leurs recherches». 

Dans son bâtiment mollement gardé par une paire de vigiles, Daniel Filâtre le président de l'université  est «profondément inquiet». Ilmultiplie les réunions avec les syndicats et son équipe pour tenterd'organiser une session d'examen  à la fin du mois de juin. «Je ne comprends pas la position des bloqueurs, dit-il. Unecentaine d'individus prend en otage 18 000 étudiants. Leurresponsabilité est lourde. Pour ma part je ne donnerais pas le semestresans examens. La validation automatique est la pire des solutions.Quand au gouvernement je lui reproche d'avoir voulu réformer sansnégocier. Nous n'avions vraiment pas besoin de cela».

Dans les couloirs, une secrétaire commente : «Aufinal, on va faire passer des examens en sachant que les professeursvont les donner. Chacun  veut sauver la face. En attendant on a 16%d'inscriptions en moins pour l'année prochaine».

J-M.E