De l'UTM (Université Toulouse-Le Mirail) à l'UTP (Université sous Tutelle Policière)
Sur cette page:
- UTM : les CRS bloquent le Mirail (Poolp 03/06/09)
- Université du Mirail sous tutelle policière : les communiqués des étudiants et personnels en lutte (Poolp 03/06/09)
- Dépêche Associated Press 03/06/09: Les étudiants de Toulouse II - Le Mirail délogés par la police
Voir une autre photographie: Accueil à l'UTM, mercredi 3 juin
A lire également, La Fac au Kärcher, sur Mirail En Lutte, et quelques photos sur Indymedia Toulouse.
Sur le site du collectif Poolp:
UTM : les CRS bloquent le Mirail
Par Poolp3 le mercredi 3 juin 2009
Intervention policière massive ce mercredi matin à l'université Toulouse 2 Le Mirail, après un mardi sous tension : décisions du Conseil d'Administration réuni exceptionnellement au rectorat de Toulouse, sous très haute protection policière, occupation de la Maison de la Recherche de l'UTM par les étudiants, communiqué du Président annonçant la fermeture administrativede l'établissement (pour la 4ème fois depuis le début du mouvement),et, déjà, présence policière massive (une quinzaine de fourgons degendarmes mobiles et CRS, notamment) autour de l'université, ce quin'avait pas manqué d'alarmer de nombreux personnels enseignants et nonenseignants présents sur les lieux (dissuadant peut-être alors, parcette présence, d'une intervention).
Ce mercredi matin vers 5heures, ce sont vingt fourgons de différents corps des forces del'ordre qui ont investi le parking de l'université, avant de sedéployer dans l'Arche, et d'en déloger les étudiants qui l'occupaient.Ceux-ci sont sortis de l'université sans violence. En revanche, desportes de bureaux auraient été défoncées par des policiers lors de leurintervention.
On se demande, dans tout ce bleu, si l'Assemblée générale des personnels,appelée ce matin, pourra se tenir, et quelles seront les réactions despersonnels et des étudiants face à ce déploiement. Ce à très courtterme, car on s'interroge aussi sur les fractures durables qu'unepolitique "droite dans ses bottes" n'aura pas manqué de creuser parmiles personnels et les étudiants, alors même que rien du "conflit desuniversités", resté à vif à l'UTM comme ailleurs, n'est réglé, et quecette illusion de "retour à l'ordre", qu'une intervention policière si matinale voudrait créer, risque fort de ne faire rien d'autre que de l'entretenir.
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Université du Mirail sous tutelle policière : les communiqués des étudiants et personnels en lutte Par Poolp3 le mercredi 3 juin 2009
- Tract des étudiant-e-s en lutte : A 5h ce matin, lesforces de l'ordre (plus de 25 camions de CRS et de Gardes mobiles, +des BAC), accompagnées par P.-Y. Boissau, vice-président du CA, ontfait évacuer l'Université du Mirail et notamment "nettoyer l'Arche",occupée par les étudiant-e-s en lutte.
Déjà hier après-midi, alorsque la fermeture administrative, décrétée par la présidence, venait deprendre effet, le même P.-Y. Boissau avait guidé les RG et lecommissaire divisionnaire dans le campus. Alors même qu'une 20aine decamions de CRS cernaient le Mirail.
Nous étudiant-e-s en lutte,dénonçons et condamnons une présidence qui rompt tout dialogue, insulteet use de violences répétées contre ses étudiant-e-s, et dont le seulmoyen de contrôle est l'usage des forces de l'ordre.
Nous tenons àsouligner qu'alors même que la fermeture administrative est encore encours, les personnels du SGEN-CFDT, d'Université & Démocratie etassimilés, sont les seuls à avoir accès aux locaux pour mieux organiserla levée des piquets de grève, à l'aide d'une entreprise privée.
Aprèsplus de 4 mois de grève contre la LRU et le processus de Bologne danslequel elle s'inscrit, l'unique réponse du gouvernement à un mouvementde grève nationale d'une telle ampleur contre la marchandisation et laprivatisation du savoir et des universités, est l'interventionpolicière.
POUR UNE FAC CRITIQUE ET POPULAIRE - FLICS HORS des FACS
- Communiqué de l'AG des personnels,réunie devant les grilles fermées de l'université ce mercredi 3 juin (+syndicats CGT, FSU, SUD-Education) : Pour la première fois dansl'histoire de l'Université Toulouse Le Mirail, un Président fait appelà la gendarmerie et à la police pour contrôler l'université enempêchant les étudiant-e-s et les personnels, en grève ou non, de seréunir sur leurs lieux de travail.
Nous appelons l'ensemble de lacommunauté universitaire à ne pas entrer dans une université contrôléepar la police, et à rejoindre l'Assemblée générale des personnelsdemain matin jeudi 4 juin à 8h, devant les grilles.
Les personnels décident de prolonger la grève jusqu'à demain matin.
On peut lire en contrepoint les déclarations du Premier ministre F. Fillon ("Ce que nous avons fait sera jugé par l'histoire comme le moment du début de la renaissance de l'université française").
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Dépêche Associated Press 03/06/09:
Les étudiants de Toulouse II - Le Mirail délogés par la police
Un groupe d'une trentaine d'étudiants de l'université Toulouse II aété délogé par les forces de l'ordre mercredi vers 5h du matin, a-t-onappris de source policière.
Depuis près de trois mois, des étudiantsbloquaient l'établissement pour protester contre la loi LRU (Libertéset responsabilités des universités). Ils réclamaient "son abrogationpure et simple".
"Sur instruction de la préfecture, les forces del'ordre ont procédé à l'évacuation d'une trentaine d'étudiants quiassuraient le blocage de l'université la nuit", précisait-on de sourcepolicière, en assurant que l'opération s'était "très bien" déroulée. "Ala vue des policiers, les étudiants se sont dirigés d'eux-mêmesgentiment vers la sortie et n'ont opposé aucune résistance".
Mardi,le président du Mirail Daniel Filatre avait ordonné la fermetureadministrative de l'établissement suite "au blocage de la maison de larecherche par des étudiants", "aux actes d'incivilité qui s'en sontsuivis" et "à la menace d'occupation des locaux dans lesquelstravaillent les personnels administratifs des composantes".
L'université devrait rouvrir jeudi matin, a confirmé mercredi l'université Toulouse II.
Leconseil d'administration de l'établissement réuni mardi avait confirméle report des de la session des examens en septembre. AP