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« Théâtres de marionnettes : chorégraphier la matière » Journée d’études LLA-CREATIS

« Théâtres de marionnettes : chorégraphier la matière » Journée d’études LLA-CREATIS

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Elise Van Haesebroeck)

« Théâtres de marionnettes : chorégraphier la matière »

Journée d’études LLA-CREATIS

Université Toulouse-Le Mirail

Vendredi 1er juin 2012- Salle D 29 - Maison de la Recherche

 

Cette journée d’études, qui se veut sans limitation chronologique ou géographique, souhaite poursuivre une réflexion sur le corps et la marionnette à partir de l’idée que toute recherche marionnettique contient en elle un certain idéal et une certaine utopie du corps. Elle s’inscrit dans la continuité de la journée d’études « Le corps marionnettique comme corps-frontière » organisée par LLA-CREATIS en mai 2011. En écho au colloque international « Surmarionnettes et mannequins : Craig, Kantor et leurs héritages contemporains[1] » organisé à Charleville-Mézières en  mars 2012 et à la journée d'études à l’Université d’Artois sur les « Voix marionnettiques dans les arts plastiques, scéniques et visuels[2] » en mai 2012,  nous proposons au cours de cette journée d’interroger les relations entre le mouvement et la marionnette  en nous demandant dans quelle mesure la marionnette est un art chorégraphique.

Dans cette perspective, il s’agit d’envisager de quelle manière, dans les théâtres de marionnettes, une pratique chorégraphique – en tant qu’art d’organiser de façon rythmée les corps dans l’espace à des fins esthétiques et spectaculaires – est présente, en quoi elle participe à créer une écriture, un langage privilégié des théâtres de marionnettes, et ce à plusieurs niveaux : celui de la manipulation par l’acteur-marionnettiste ; de la vision d’un metteur en scène de la marionnette qui serait alors « chorégraphe de la matière » ; mais aussi celui d’une écriture du spectacle, qu’il s’agisse d’un texte dramatique « travaillé » par une vision chorégraphique ou de la question de la notation.

On aurait alors affaire à un dispositif scénique à la croisée du théâtre, de la danse et de la littérature que la notion de « chorégraphie » permettrait d’éclairer.

Les propositions pourront s'inscrire dans deux grands axes - non exhaustifs - d'exploration de cette question.

Un premier axe s'intéressera à la question d’une dramaturgie chorégraphique : y a-t-il une dramaturgie du mouvement dans les théâtres de marionnettes ? Y a-t-il des notations -  des écritures, des visualisations - particulières et spécifiques du mouvement marionnettique ?

  • Dramaturgies du mouvement, indications de chorégraphie ou pulsions chorégraphiques contenues dans l’écriture dramatique. Un texte de marionnettes ressemble-il à un livre de ballet ?
  • Quels systèmes de notation du mouvement de la marionnette et/ou du manipulateur (nature du mouvement, vitesse, amplitude…), de leur relation à un rythme particulier, de leur inscription dans l’espace géographique de la représentation lorsque le mouvement devient un signe (coordonnées du mouvement dans l’espace, organisation des relations spatiales entre les différents corps marionettiques sur la scène, etc.)

Le second axe est celui de la problématique de la marionnette comme corps dansant idéal ou idéalisé.

  • Cette question pourra être abordée, sur le plan scénique, du point de vue des interférences entre la marionnette et le corps du danseur et, lorsque c’est le cas, du danseur-manipulateur.  Comment mouvement de la matière et celui du corps organique se contaminent-ils ? Cet aspect pourra être envisagé tant du point de vue des pratiques du début du vingtième siècle (Ballets Triadiques d’Oskar Schlemmer, Ballets plastiques de Fortunato Depero…) que des pratiques contemporaines (Nicole Mossou, Needcompany, Daniel Larrieu, Duda Paiva…)
  • On pourra aussi s’intéresser à la marionnettisation du corps du danseur : nous pensons alors aux créations de Josef Nadj, Julie Bérès, Gisèle Vienne ou Philippe Genty, mais aussi à des exemples plus anciens (Ballets russes, Ballets Suédois…)
  • Les écrits de penseurs et hommes de théâtre qui ont, au fil du temps, théorisé le corps de la marionnette comme corps dansant idéal sont également un sujet d’étude possible

 

Les propositions de communication (une vingtaine de lignes maximum) pourront être envoyées à Joëlle Nogues, Elise Van Haesebroeck ou Hélène Beauchamp avant le 29 février 2012.

Hélène Beauchamp : helene.beauchamp@wanadoo.fr

Joëlle Nogues : nogues.joelle@wanadoo.fr

Elise Van Haesebroeck : elisevh@hotmail.com

Responsables scientifiques : Hélène Beauchamp, Joëlle Nogues, Elise Van Haesebroeck

Responsable administratif : Thomas Perrin : thomas.perrin@univ-telse2.fr


[1]Un colloque international « Surmarionnettes et mannequins : Craig, Kantor et leurs héritages contemporains », est prévu à Charleville-Mézières les 15-17 mars 2012. Il réunira chercheurs et artistes pour réfléchir aux différentes configurations esthétiques et symboliques par lesquelles la scène théâtrale, convoquant les effigies de l'humain (marionnettes, masques, mannequins, robots, etc.), redessine les relations entre la mort et la vie. Responsables : Lucile Bodson et Didier Plassard.

[2] Journée d’études organisée par Marie Garré Nicoara et Sandrine Le Pors le 11 mai 2012 pour le laboratoire Textes et Cultures de l'Université d'Artois.