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The age of outrage in 20th & 21st century British literature

The age of outrage in 20th & 21st century British literature

Publié le par Ivanne Rialland (Source : SEAC)

THE AGE OF OUTRAGE

Colloque de la SEAC

19-20 octobre 2012

Université de Valenciennes

- Please scroll down for English version - 

Après les derniers congrès de la SEAC qui ont porté sur les Ruines et le Rien, il est temps de penser à la reconstruction, à une énergie nouvelle, celle de l'indignation et de la rébellion. "Outrage", ce sentiment de colère qui fait naître les révoltes marque notre époque sur tous les continents et nous invite à examiner la littérature en mouvement. 

Nous proposons non pas de nous inscrire dans ce mouvement, mais d'analyser les forces similaires en jeu dans l'écriture britannique des 20 et 21ème siècles : le colloque d’automne de 2012 a pour objectif d’étudier l’outrage, la révolte et l’indignation dans la littérature britannique des 20 et 21ème siècles.

 

Sur le plan formel, comment les écrivains britanniques se dressent-ils contre leurs prédécesseurs, comment bousculent-ils la prose, comment font-ils bouger les lignes entre les genres ?

On pourra aussi s’interroger sur les motifs de cet outrage formel et sa réception. Les lecteurs s’emparent-ils de ces textes ou, désemparés, choqués, outrés, résistent-ils à cette remise en question d’un héritage littéraire ?Certains auteurs bousculent-ils les frontières du texte au point d’en montrer les limites, remettent-ils en cause le texte au point de le mettre en crise ? Ou, au contraire, réussissent-ils à faire émerger des formes littéraires nouvelles ? (contre lesquelles d’autres auteurs à leur tour pourront se dresser)

Quels procédés littéraires sont mis en oeuvre pour faire tomber les barrières, pour dénoncer un ordre littéraire établi ? L’indignation passe-t-elle seulement par le dynamitage des codes ?

On pourra également tenter de définir les enjeux ou les causes que servent les indignations de papier, collectives ou individuelles ? Qu’elle soit portée par un personnage ou par le texte tout entier, cette révolte contre un ordre établi (social, religieux, politique ou sexuel), pourra se lire comme  une remise en cause d’un monde, comme la mise en scène d’une indignation extratextuelle dans un monde original?

Certains personnages incarnent-ils plus que d’autres cette indignation littéraire qui rend plus poreuse alors la frontière entre fiction et réalité ? Il faudra alors s’interroger sur la place à accorder aux essais, aux pamphlets dans l’oeuvre de certains auteurs, pour mieux se poser la question du mode de l’indignation : cri outragé ou dénonciation sensible ? La satire, la parodie, la caricature, l’humour comptent parmi les armes les plus redoutables au service d’une réaction.

A l’inverse du ressassement et du ressentiment, l’indignation ne permet-elle pas de dépasser un ancrage historique limitatif pour se projeter dans une visée plus large et plus intemporelle ? Et dans quel but ? S’agit-il, à l’image de Nemesis, la déesse de la mesure, de rétablir chacun dans son bon droit ? Mais alors que faire de l’autre ? Car il faudra peut-être envisager les risques de l’outrage et de la subversion d’une norme, d'une indignation morale et d’un militantisme idéologique qui peuvent menacer le texte littéraire, et ce au détriment d’une émotion violente et sensible, drôle et subversive.

L’outrage doit-il déranger, heurter, et, à ce titre, précipiter dans l’horreur, l’inconfort, la laideur et l’instabilité ? Y a t-il une (des) esthétique(s) de l’indignation ? Quels sont les enjeux de sa réception ? Malaise, rire ou larmes, la réaction du lecteur n’est-elle pas soumise à la manipulation de l’auteur contre lequel il peut, à son tour, se rebeller ?

Les propositions de communications en anglais (300 à 500 mots) sont à envoyer, accompagnées d’un court CV, pour le 2 avril 2012 à Frédérique Amselle (f.amselle@free.fr).

 

THE AGE OF OUTRAGE

October 19-20 2012

SEAC conference

 

The annual Conference of the SEAC, the French Society of Contemporary British Literature, will be held at the University of Valenciennes, France, on October 18 and 19, and will focus on “the age of outrage”.

In the wake of the previous SEAC conferences on Ruins and Nothingness, we would like to turn to reconstruction, to think about a new energy—that of indignation and rebellion. ‘Outrage’ is a feeling of anger that has given birth to rebellions on most continents over the past years, inviting us to examine the rebellious forces at work in 20th and 21st century British literature.

How do British writers rebel against their predecessors, how do they transform narrative strategies, experiment with style or give rise to new literary forms? By pushing the limits of the text, they seek to question these limits, which leads to a ‘textual crisis’. What are the devices used to denounce a certain literary order?

This year’s conference invites us to discuss the motives of this formal outrage and thereby question the readers’ reaction. Readers can indeed embrace the cause or be shocked, outraged, but they can also resist this rebellion against British literary heritage.

The conference also aims at defining the causes served by those paper upheavals. Whether it concerns a single character or a whole text, this subversion of a social, religious, political or sexual order stages an extra-textual indignation within a fictitious world.

We wish to examine the different modes of indignation, from outraged cry to subtle complaint. Our interrogation is a broad one, one that includes notions of satire, parody, caricature and humour, which are amongst the most formidable weapons to stimulate ‘reaction’.     Unlike resentment and bitterness, outrage and revolt suggest a broad and timeless posture. But to what end? Is it, as in the case of Nemesis, to re-establish one’s own rights? 

This invites us, then, to envisage the risks of outrage and of the subversion of norms: the dangers of moral indignation or ideological activism may then act as a threat to the literary text. They may impinge on the expression of a violent and sensitive emotion, and lessen the humorous and subversive dimensions of the texts.

Should outrage create trouble and possibly lead to horror and discomfort, to ugliness and instability? Is there an aesthetics of outrage? What are the issues at stake as far as reception is concerned? Malaise, laughter, tears: isn’t the reaction of the reader conditioned by the author against whom he/she can, in turn, rebel? 

The angles suggested here are, of course, non-exhaustive. We welcome proposals for papers of 300-500 words. They should be sent, together with a short CV indicating your institution and three recent publications by April 2nd, 2012, to f.amselle@free.fr.

SEAC - Frédérique Amselle, MCF Université de Valenciennes.