Essai
Nouvelle parution
Th. Marchaisse, Le théorème de l'auteur. Logique de la créativité

Th. Marchaisse, Le théorème de l'auteur. Logique de la créativité

Publié le par Marc Escola

Le théorème de l'auteur - Logique de la créativité
Thierry Marchaisse

Date de parution : 26/05/2016 Editeur : Epel Collection : Essais ISBN : 978-2-35427-176-3 EAN : 9782354271763 Présentation : Broché Nb. de pages : 240 p.

 

Comment Descartes a-t-il pu nier l’évidence de sa dette à l’égard du cogito d’Augustin, et Jacques Hadamard s’accuser, à l’inverse, de ne pas avoir découvert la relativité avant Einstein ?

Qu’est-ce qui pouvait bien justifier Lacan, lorsqu’il osait affirmer que l’inconscient n’est pas de Freud, mais de lui…

De même, côté art : on se demande pourquoi Borges a voulu faire de Ménard l’auteur du Quichotte ou Duchamp devenir celui d’un urinoir.

Thierry Marchaisse prouve ici que l’on peut devenir le véritable auteur de l’idée d’un autre, et que ce paradoxe, avancé par Pascal voilà plus de trois siècles, est à la fois le verrou et la clé de la logique de la créativité.

L’auteur Thierry Marchaisse est philosophe, éditeur et traducteur de Kripke, Quine, Rorty. Il a publié, notamment, Comment Marcel devient Proust, Epel, 2009, et avec François Jullien, Penser d’un dehors (la Chine), Seuil, 2000.

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Présentation de l'éditeur :

Cet ouvrage touche à diverses disciplines — comme l’histoire des idées, la psychologie de la création, les sciences cognitives, l’esthétique ou l’épistémologie — mais n’en relève pas. Il introduit à un domaine spécifique, qui est celui des actes créateurs, de leurs effets et des différentes places, fonctions et opérations qui leurs correspondent logiquement. Car la créativité constitue un champ connaissable et théorisable en principe, mais à condition de renoncer aux phantasmes jumeaux de l’originaire et du suprême, c’est-à-dire de commencer par admettre qu’il n’existe pas d’actes créateurs ultimes, qu’ils soient intiaux ou finaux, artistiques ou théoriques.

Les premiers chapitres ont pour but d’établir la logique de la créativité comme une discipline sui generis, dont l’objet est cet inévitable cocktail d’ancien et de nouveau, de possible et de réel, de continuité et de rupture, qui caractérise toute création. Ils remontent d’abord dans sa préhistoire, puis s’attachent à démêler les préjugés et les problèmes qui en verrouillent l’accès, pour pouvoir ensuite mieux démontrer son théorème fondamental.

Les chapitres centraux développent ses conséquences critiques et présentent d’autres résultats, qui relient entre elles des œuvres et des questions qui n’ont apparemment rien à voir. Car certains actes créateurs ont beau être séparés par des millénaires, ou des abîmes épistémologiques, ils n’en demeurent pas moins structurellement liés. On verra ainsi, par exemple, que l’acte mathématique de redémontrer un théorème est strictement corrélé avec l’absence de progrès en art, ou que des œuvres de nature, d’échelle, de style très hétérogènes, peuvent cependant relever de la même « géométrie fine ».

Enfin, les derniers chapitres examinent le type de systèmes auxquels appartient la logique de la créativité et explorent ses limites.