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Th. Groensteen, Les Débuts de la bande dessinée : un point de vue brésilien

Th. Groensteen, Les Débuts de la bande dessinée : un point de vue brésilien

Publié le par Nicolas Geneix

Thierry Groensteen, Les Débuts de la bande dessinée : un point de vue brésilien

Article paru sur le site "neuvième art 2.0", mars 2016.

"Depuis l’Histoire des histoires en images de la préhistoire à nos jours de Gérard Blanchard (1969), la connaissance des pionniers du neuvième art a fait d’indéniables progrès, grâce aux travaux de Danièle Alexandre-Bidon sur l’imagerie médiévale, aux recherches que Robert Beerbohm, Leonardo de Sa, Antoine Sausverd, moi-même et quelques autres avons menées, aux grandes synthèses proposées par David Kunzle (History of the Comic Strip, en 2 volumes, 1973 et 1990) et par Thierry Smolderen (Naissances de la bande dessinée, 2009).
Cependant les rééditions continuent d’être rares, et réservées toujours aux mêmes artistes (Töpffer, Doré). Et l’on ne dispose pas, en langue française, d’un véritable travail de synthèse intégrant les découvertes des chercheurs britanniques, allemands, italiens, portugais, etc. (...)

Rogério de Campos évoque, pour commencer, les manuscrits enluminés, les estampes populaires, les gravures satiriques. Le livre progresse par courts chapitres (souvent une simple double page, mais parfois davantage) consacrés, tantôt à un magazine (Kikeriki, Punch, Le Rire, Simplicissimus… ‒ curieusement, pas les Fliegende Blätter), tantôt à un centre de production (Epinal) ou à un thème (L’arroseur arrosé, les bandes dessinées pamphlétaires, les bonhommes en fil de fer) mais, le plus souvent, à un artiste. Tous les noms attendus sont bien entendu au rendez-vous : Hogarth, Cham, Nadar, Busch, Marie Duval, Bordallo Pinheiro, Léonce Petit, Oberländer, Frost, Caran d’Ache, Cohl, Rabier…, jusqu’à Verbeek, McCay, Feininger et Herriman.

L’attention de l’auteur se porte également, comme il est logique, sur le domaine brésilien. On apprend ainsi que la première BD publiée en terre brésilienne était l’œuvre d’un Français, Sébastien Auguste Sisson (1824-1898) qui, en 1855, publia une double page intitulée O Namro, Quadros ao Vivo, por S… o Cio. En 1861, on remarque la signature de l’Allemand Heinrique Fleiuss, arrivé sur le continent sud-américain trois ans plus tôt. Angelo Agostini, venu, lui d’Italie (et qui a droit à 14 pages), fournira une contribution plus significative, notamment pour la Revista Illustrada. (...)"

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