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Textures du numérique

Textures du numérique

Publié le par Marielle Macé (Source : Anaïs Lelièvre)

Communiqué de la revue Réel-VirtuelTEXTURES DU NUMÉRIQUE
APPEL A TEXTES


Pour le premier numéro de la revue en ligne pluridisciplinaire et interuniversitaire Réel-Virtuel, nous proposons de nous déplacer de la dimension technique de l'image numérique à son extension pratique, afin de réfléchir sur la notion de « texture », en relation avec celles de texte ou structure, d'effet de matière ou vision, de tissu ou réseau, et de contexte. Quelles sont, à travers le numérique, les contradictions, permanences et mutations de ces concepts ? Et, en retour, permettront-ils de spécifier le numérique autrement que par ses propriétés techniques ?

Présentation de la thématique pluridisciplinaire et interuniversitaire « Réel-Virtuel : enjeux du numérique »
A l'ère du numérique, nous proposons de penser le réel et le virtuel non en opposition mais dans une relation qui reste à préciser à l'épreuve de pratiques contemporaines, confrontées à des théories plus anciennes (Freud, Lacan, Merleau-Ponty, Rosset, etc. quant au réel ; Aristote, Avicenne, Bergson, Deleuze, Lévy, etc. quant au virtuel), afin de saisir des complexités, des interrelations et des degrés intermédiaires. Les recherches seront diffusées dans une journée d'étude (A. Saint-Jevin dir.) associée à une exposition (A. Lefebvre dir.), un ouvrage collectif (C. Barbut dir.) et une revue en ligne (A. Lelièvre dir.) dont le site (A. Masure) est en construction.

TEXTURES DU NUMÉRIQUE : CONTRADICTION, PERMANENCES ou MUTATIONS ?
Le terme « texture » est depuis longtemps utilisé pour décrire la matérialité des oeuvres d'art, notamment des peintures. Dans la création d'images virtuelles, il désigne les motifs qui créent un effet de matière réelle. L'image numérique, souvent définie comme immatérielle et mathématique, ne possèderait donc pas de texture propre mais simulée. Serait-il alors contradictoire de penser une « texture du numérique » ? Cependant, selon Deleuze, la texture est « rapport ». Elle est d'ailleurs issue du latin textura, « tissu », entrecroisement de fils. Peut-être, pourrions-nous alors identifier une texture dans la « toile » ou réseau internet et dans la trame de l'image pixellisée. Et, dans les écrits de Merleau-Ponty, elle est synonyme de la « chair », qui n'est pas le corps matériel, mais son entrelacement sensible avec le monde extérieur. A partir de cette définition, nous nous interrogerons sur une persistance possible de la « texture charnelle » dans la vision des images numériques et la pratique des dispositifs interactifs. Plus encore, le numérique, médium particulier, modèle nécessairement les relations qui s'y tissent. N'est-il pas porteur d'une texture qui lui est spécifique ? L'enjeu sera de définir le numérique autrement que par ses propriétés techniques.
Dans le champ du numérique, la texture pourra être interrogée à plusieurs niveaux : le texte, la structure, les déterminations entre l'image numérique et ses constituants, les pixels, langage modifiable ; entre le signifié, le signifiant et l'opérateur ; l'effet de matière, la vision, les entrelacements entre la trame visible du document numérique et sa réception par le spectateur ; le tissu, la toile, la connexion, le réseau, les relations entre les documents, informations et usagers, notamment au sein d'internet et des dispositifs interactifs ; et le contexte, les interactions tissées par les pratiques du numérique avec leur environnement naturel, technologique, humain.
Si le terme « texture » est présent en tant que tel dans quelques écrits, les concepts de « pli », de « rhizome » (Deleuze), de « chair », d'« entrelacs » (Merleau-Ponty), de « rets », de « chaîne », de « noeud » (Lacan) et de « réseau » (Law, Latour) - parmi d'autres possibles - pourront lui être rapportés et être confrontés au numérique afin d'éclairer notre thématique. Cette réflexion est ouverte à toutes les disciplines.

Nous vous invitons à transmettre vos PROPOSITIONS jusqu'au 30 JUIN 2009 à anais.lelievre@neuf.fr
Dans un fichier .doc : un argumentaire (de 2000 signes) indiquant clairement le titre, les objets, les concepts-clés, les auteurs de référence, la problématique, l'hypothèse, la méthode et le plan ; puis une présentation (de 1000 signes maximum) indiquant le statut, la discipline, l'établissement, les sujets de recherche, les publications, etc.

Au plaisir de vous lire.
Le comité scientifique : Clélia Barbut, Paris 3, Sociologie ; Laetitia Giorgino, Antoine Lefebvre, Anaïs Lelièvre, Paris 1, Arts plastiques ; Anthony Masure, Paris 1, Design numérique ; Wissam Mouawad, Paris 1, Cinéma ; Alexandre Saint-Jevin, Paris 8, Psychanalyse, etc. Le comité est en cours de constitution.

a short presentationof the author (1000 signs max) including name, status, discipline, academicinstitution, fields of study, and publications, if applicable.

We are looking forward to readingyou,

The scientific comitee: CléliaBarbut, Univ. Paris 3 Sorbonne Nouvelle (Sociology), Laeticia Giorgino,Anthoine Lefebvre, Anaïs Lelièvre, Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Fine Arts),Anthony Masure Paris 1 (Digital Design), Wissam Mouawad, Paris 1 (CinemaStudies); Alexandre Saint-Jevin, Paris 8 Saint-Denis (Psychoanalysis).