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Réécritures et relectures des mythes d’origine biblique dans la littérature d’enfance et de jeunesse (Arras)

Réécritures et relectures des mythes d’origine biblique dans la littérature d’enfance et de jeunesse (Arras)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Béatrice Ferrier)

Séminaire doctoral : « Textes et Cultures bibliques : réécritures et relectures des mythes d’origine biblique dans la littérature d’enfance et de jeunesse (XVIIIe-XXIe siècle) »

Coordination : Béatrice Ferrier 

 

1re journée : 17 juin 2016

Université d’Artois, Maison de la Recherche

Programme

 

8h 45 : Accueil

9h : Béatrice Ferrier, « introduction ».

9h 15 : Lydie Laroque (université de Picardie), « L'évolution du mythe de Jonas dans la littérature d'enfance et de jeunesse  (XVIIIe -XXIe siècle) »

10h 00 : Marie-José Fourtanier (université de Toulouse 2), « La figure de Moïse entre histoire, fiction et moralisation dans trois romans pour la jeunesse »

10h45-11h00 Pause

11h00 : Guillemette Tison (université d’Artois),  « L’apologétique à hauteur d’enfant: la Comtesse de Ségur ».

11h45 : Julie Saint-Hillier (université d’Artois), « Androgynie et jardin d'Éden; une réécriture du couple originel chez Henri Bosco »

12h30-14h00 : Repas

14h00  : Isabelle Olivier (université d’Artois), « De la réécriture du mythe biblique de l’ange déchu dans deux cycles fantastiques contemporains pour la jeunesse : enjeux esthétiques et axiologiques »

14h45  : Anne Besson (université d’Artois), « Bible et fantasy »

15h30-15h-45 : Pause

15h 45 : Chantal Lapeyre (université d’Artois) et Jean-Louis Bischoff (GEAC/ université d’Artois), « Dire le Nom – A propos de Madeleine Lengle »

16h 30 : Laurianne Perzo (université d’Artois), « De l'usage du mythe biblique dans les récentes écritures dramatiques pour la jeunesse: un matériau pour interroger et appréhender le monde contemporain entre mise en perspective critique et dimension rassurante »

17h 30 : Clôture         

L’actualité et les réflexions engagées à l’école sur la laïcité nous invitent à porter un regard nouveau sur les textes bibliques qui occupent une place ambivalente, entre culture patrimoniale et religion. De fait, la Bible figure dans les programmes scolaires à la fois comme « texte majeur de l’Antiquité » aux côtés de L’Iliade et de L’Odyssée et comme « texte fondateur » dans une « première approche du fait religieux en France » aux côtés du Coran. C’est sous l’angle de la littérature que ce séminaire en deux journées (la 2nde en janvier 2017) abordera la question de la singularité des réécritures à l’adresse de la jeunesse : les mythes d’origine biblique pourraient-ils être réécrits ou relus différemment lorsque l’œuvre littéraire se destine au jeune lectorat ? La réflexion part notamment des travaux fondateurs sur la littérarité de la Bible (N. Frye) et sur les notions de mythe ethno-religieux (P. Sellier) ou littéraire (P. Brunel).

1- Spécificités des réceptions enfantines : les enjeux historiques et culturels. Quelle évolution du traitement littéraire des sujets bibliques peut-on percevoir depuis le XVIIIe siècle, où les reprises bibliques diffusent aussi des valeurs qui relèvent d’une morale laïque (M.-E. Plagnol-Diéval) ?

2-Spécificités des écritures enfantines : les enjeux esthétiques. De nombreuses œuvres de littérature de jeunesse contemporaine affichent une équivalence de traitement entre tous les mythes pour aborder le rapport au sacré ou transmettre des valeurs universelles. La spécificité de la source biblique établie par les comparatistes (A. Dabezies ou D. Chavin) est-elle encore pertinente en littérature de jeunesse ?

3-Spécificités des valeurs transmises : des enjeux idéologiques ou spirituels ? Si la littérature est porteuse de valeurs humanistes (Le Sacre de l’écrivain), qu’est-ce que la source biblique apporte de plus, excepté chez les auteurs chrétiens ? En quoi cette dimension spirituelle (D. Henky) se singulariserait-elle de la réécriture des autres mythes ou de certains contes ?

Ces divers enjeux interrogent donc le rôle de la littérature dans le regard distancié que pourraient poser les élèves sur des textes à la fois sacrés et patrimoniaux en vue d’une éducation à la tolérance.