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Nouvelle parution
Tête-à-tête, 3:  Images du pouvoir (entretiens)

Tête-à-tête, 3: Images du pouvoir (entretiens)

Publié le par Marc Escola (Source : Revue Tête-à-tête)

 

 

Revue Tête-à-tête, entretiens

N° 3 - Images du pouvoir

Éditions LE BORD DE L’EAU

En librairies le 14 avril 2012                

122 pages - 20 x 26 cm

ISBN : 978-2-35687-173-2

www.revue-tete-a-tete.org

15 €

 

IMAGES DU POUVOIR

 

AU SOMMAIRE DE CE NUMÉRO :

 

Entretien avec Denis Podalydès, propos recueillis par Elsa Charbit et Camille Deltombe

Interprète de Richard II de Shakespeare en 2010 à Avignon, et de Nicolas Sarkozy dans le film La Conquête de Xavier Durringer, le comédien parle du rapport complexe que le pouvoir entretient avec la comédie.

Entretien avec Éric Michaud, propos recueillis par Luca Acquarelli

Éric Michaud, qui a largement étudié les relations entre art, image et pouvoir durant le Troisième Reich, analyse les rapports entre le pouvoir, l’efficacité des images et les stratégies discursives liées à la croyance, ainsi que les modèles narratifs de l’art et du christianisme mis en oeuvre dans la mythologie nazie.

Entretien avec Olivier Roller, propos recueillis par Alban Lécuyer

Avec son projet « Figures du pouvoir », qui réunit des portraits de politiques, de publicitaires, de financiers…, le photographe français Olivier Roller se place sur un terrain proche de la psychanalyse pour mettre en danger les représentants de différentes sphères d’influence. Dans quelle mesure le photographe peut-il prendre l’ascendant sur ceux qui gouvernent la société d’aujourd’hui ?

Entretien avec Agnès Tricoire et Marie-José Mondzain, propos recueillis par Agnès Lontrade et Anna Guilló

Cet entretien réunit Agnès Tricoire, avocate, qui défend les artistes contre la censure, et Marie-José Mondzain, philosophe, qui travaille depuis longtemps sur la question de la puissance de l’image. Cette rencontre fait suite à leurs échanges réguliers au sein de l’Observatoire de la liberté de création de la Ligue des droits de l’Homme, dont Agnès Tricoire est la fondatrice et la déléguée.

Entretien avec Pierre Schoeller, propos recueillis par Christèle Couleau et Jocelyn Maixent

Pierre Schoeller parle de L’Exercice de l’État, son dernier film, sorti en octobre 2011 et largement récompensé aux Césars, une plongée au coeur du fonctionnement du pouvoir : l’ascension d’un homme politique qui, pour durer, doit acquérir le sens du compromis et le goût des compromissions.

Entretien avec Belén Gopegui, propos recueillis par Anne-Laure Bonvalot

Belén Gopegui est une romancière espagnole emblématique d’un récent renouveau du roman engagé en Espagne. Elle montre ici comment le discours romanesque peut jouer le rôle d’un contre-pouvoir, parce que « la littérature qui prétend être seulement morale, exempte de politique, est une littérature tronquée, une littérature à demi ».

Entretien avec Agnès Geoffray, propos recueillis par Janig Bégoc

Agnès Geoffray est plasticienne. Les représentations de la violence sont au coeur de son travail, qui explore le potentiel affabulatoire et fictionnel de toute image et interroge, en filigrane, les représentations du pouvoir, la figure de la victime et la posture du bourreau.

Entretien avec Pierre Carles, propos recueillis par Pascal Benvenuti

Pierre Carles évoque le contenu et la démarche de son prochain documentaire, DSK, Hollande, etc. Analysant le traitement médiatique du pouvoir, il formule différentes réflexions sur l’autoproduction et l’indépendance dans la production d’images du pouvoir.

Entretien avec Marco Belpoliti, propos recueillis par Linda Bertelli

Marco Belpoliti, professeur de sociologie de la littérature à l’Université de Bergame (Italie), retrace dans cet entretien l’histoire de la relation entre Silvio Berlusconi et la photographie, depuis les années soixante-dix jusqu’aux dernières images des scandales dans lesquels il a été embourbé, en passant par le roman-photo électoral, Une histoire italienne, envoyé à des millions d’Italiens en avril 2001.

Entretien avec Michel Vinaver, propos recueillis par Sophie Coiffier et Jacques-François Marchandise

Michel Vinaver a la particularité d’avoir été simultanément cadre dirigeant de grands groupes internationaux et auteur de théâtre. Il parle du pouvoir en connaisseur, pour l’avoir exercé (PDG de Gillette France puis de ST Dupont) et avoir été dans le même temps l’auteur qui en démontait les rouages (jusqu’à King, 1997, dont le personnage central est King C. Gillette), puis pour avoir choisi de s’en écarter.

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À l’heure d’une campagne présidentielle où les images des candidats sont dupliquées à l’infini, nous nous demandons quelle histoire les grands communicants vont tenter de nous servir, et quelle image l’emportera dans le brouhaha politique. Car, on le sait, le pouvoir se gagne et s’exerce par l’image, et, si l’image peut « faire les puissants », elle peut aussi bien les défaire… Mais peut-on encore croire à un pouvoir instable au point de vaciller à la moindre saute d’image ? Le culte de la transparence appelle le fantasme de l’opacité : le vrai pouvoir serait ailleurs – hommes de l’ombre, complots, réseaux secrets… On ne nous montre pas tout, il y a des trous dans le tissu médiatique. Dans quelle mesure les pratiques artistiques et littéraires, les pensées indépendantes, ont-elles la possibilité d’investir ces points aveugles pour proposer une autre image du pouvoir ?