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Témoigner, entre acte et parole. Une herméneutique du témoignage est-elle possible ?

Témoigner, entre acte et parole. Une herméneutique du témoignage est-elle possible ?

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Olivier Rota)

 

Un colloque organisé par l’IEFR se tiendra à l’Université d’Artois, Arras, les 6 et 7 octobre 2016.

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La problématique du témoignage mobilise et fédère les équipes pluridisciplinaires et les récents travaux et initiatives de l’Institut d’Etude des Faits Religieux.

A la suite des travaux classiques de Nabert, Ricœur ou encore de Jean Grondin, il peut être important de réfléchir sur les conditions de possibilité d’une herméneutique du témoignage : peut-on être le témoin de sa propre conviction, notamment religieuse ? Comment interpréter les médiations choisies par le témoin pour témoigner ?

Lors d’un procès, l’acte de témoigner semble aller de soi ; il est jugé essentiel dans la manifestation de la vérité et le faux témoignage est sévèrement puni. De même, quand un « martyr » se sacrifie pour sa foi, tout se passe comme si le message allait de soi. Or, tout témoignage vaut-il preuve ? Dans chacun de ces cas, ce témoignage qui se présente comme spontané n’est-il pas en fait construit et n’appelle-t-il pas une interprétation ? C’est l’élaboration et la portée de tout témoignage, notamment religieux, qu’il s’agit de questionner dans cette journée d’étude.

Fort de son expérience pluridisciplinaire et des divers laboratoires qu’il réunit, l’IEFR souhaite mobiliser à la fois l’exégète, l’historien de l’art et des religions, le théologien, le linguiste, le philosophe, le spécialiste des textes littéraires, ou encore le juriste, autour de trois questions :

  • L’énonciation du témoignage : pourquoi témoigner ? Quelles conceptions du témoignage à travers l’histoire, notamment des religions ? Le martyre est-il un témoignage ?
  • La réception des discours qui entendent témoigner : comment interpréter les témoignages, qui se veulent eux-mêmes interprétation des autres et de soi ? Comment s’organise la mémoire des témoignages ?
  • Le message même du témoignage : quel type de communication le témoin choisit-il pour témoigner ? La parole suffit-elle ? Faut-il en passer par l’écriture ?

 

Les propositions de communication (titre et résumé de 1500 signes) accompagnées d’une courte présentation de l’auteur doivent être envoyées conjointement à : charles.coutel@univ-artois.fr et olivier.rota@univ-artois.fr

La date limite d’envoi des propositions est le 31 mai 2016. La réponse sera faite avant la fin du mois de juillet.

Responsable scientifique : Charles Coutel (Université d’Artois, CDEP)

Comité scientifique : Bernard Bach (Université de Lille 3, CECILLE), Jean Heuclin (Institut Catholique de Lille, Civilisation et faits religieux), Jan Goes (Université d’Artois, Grammatica), François Raviez (Université d’Artois, Textes & Cultures), Fanny Vasseur-Lambry (Université d’Artois, CDEP), Olivier Rota (Université d’Artois, CREHS) et Catherine Vialle (Institut Catholique de Lille, Anthropologies théologique et philosophique).