Agenda
Événements & colloques
Tags et folksonomies : des balbutiements du Web2.0 à nos jours, premiers bilans interdisciplinaires

Tags et folksonomies : des balbutiements du Web2.0 à nos jours, premiers bilans interdisciplinaires

Publié le par Alexandre Gefen

<!>

DICEN - SéminaireFolksonomies et Tagging

Des balbutiements du Web2.0 à nos jours, premiersbilans interdisciplinaires

26 mars 2010 –CNAM : amphi Z  Robert-Faure accès 1  -1 (Escaliers devantl'entrée principale)

Organisé parAlexandre Monnin et Evelyne Broudoux (Dicen)

9h30 – 12h30 et 14h –17h

L'activité d'étiquetage des contenus par les internautes estdevenue partie prenante de l'écriture-lecture pendant la consultation de sitesweb. Les collections d'étiquettes – communément dénommées « tags » –réalisées par les internautes les associant à des ressources ou des situationsdans l'objectif de les médiatiser ou de les thésauriser, ont été nommées« folksonomies ».

Les interprétations diverses du terme« folksonomies » laissent entrevoir les polémiques qui accompagnèrentle lancement de techniques visant à transformer les mots des usagers en desleviers organisationnels, désertant en cela les méthodes de classification des professionnels del'information et de l'organisation des connaissances fondées sur desvocabulaires contrôlés. Son appropriation devint rapidement, dans la périodequi suivit la crise dite de « la bulle Internet », l'enjeu, voire leprétexte, d'une contestations de formes d'autorités réelles ou supposées.

Ces nouvelle formes d'auto-organisation censées traduirel'adaptation des systèmes à la diversité des classements réalisables par lesinternautes ont stimulé l'intérêt de différentes communautésprofessionnelles et scientifiques.

Aussi bien les responsables de la pérennité des formes declassements bibliothéconomiques (des thésaurus aux classifications type Dewey)que les acteurs des ontologies documentaires, informatiques et philosophiquesse sont intéressés à ces pseudo-rangements qui constituent un défi lancé auxspécialistes de l'organisation des structures innervant les savoirs, toujourstentés de réorganiser ce chaos, fût-ce silencieusement, en arrière-plan ou a posteriori.

Insérées jusque dans les Opac par les professionnels desbibliothèques et des centres de documentation, les folksonomies inventent denouveaux chemins d'accès aux stocks de connaissances et améliorentl'exploration des catalogues. De nouveaux services de gestion de références(SRM) comme Zotero tentent ainsi d'asseoir la construction collective debibliographies. De la recherche en histoire à l'IST, quels rapports lesprofessionnels du monde académique, à partir du spectre des positions qu'ilsoccupent, entretiennent-ils à ces nouveaux outils et aux usages qu'ilsautorisent désormais ?

La communauté informatique a constamment développé denouveaux algorithmes de traitement et d'analyse des résultats du taggingcollaboratif et cherché à capturer la sémantique des tags. Depuis la tagontology de Newman, première du genre, aux modèles actuels, un véritableparcours interprétatif a vu le jour cherchant à saisir de manière toujours plusprécise les linéaments de son objet, le tag, à mesure qu'elle le constituait etl'enrichissait – à la manière dontles modèles informatiques décrivent les artefacts numériques.

Au plan politique, au sens le plus large du terme, il resteà dresser un bilan des motifs et profits de la contestation du pouvoir supposédes autorités anciennes (incarnées par les bibliothécaires…) à l'heure où l'onvoit émerger de nouveaux acteurs en passe de réaliser une déstabilisationgénéralisée des arts du repérage. Quelle place accorder, dans ces conditions,aux discours ayant accompagné les outils du Web 2.0 et, singulièrement, lesfolksonomies ? A l'heure où l'innovation perpétuelle chasse l'invention,il s'agit de se pencher à nouveau frais sur un contexte qui paraît déjàancien. 

Peut-on affirmer aujourd'hui d'un point de vuesocio-cognitif que la recherche d'informations en est améliorée ?Existe-t-il un usage possible de ces systèmes sans complexifier la tâchedes utilisateurs ou s'agit-il, au contraire, de prendre le contre-pied del'injonction à faire toujours plus simple en amont quitte à perdre de vue touttraitement critique de l'information en aval. Avec, comme seul horizon, lanécessité, découlant d'un impératif caractérisant l'économie de l'attention,d'attirer un utilisateur réduit à une fonction de flux ?

•••

Objectifs de lajournée : à travers ce premier séminaire, nous souhaitons amorcer unquestionnement et un dialogue entre différentes communautés scientifiques pourcréer des passerelles entre les approches : par delà la convergence desintérêts, existe-t-il des pistes communes d'exploration scientifique ?

•••

9h30 • Introduction de la journée

9h45–10h15 • Freddy Limpens (INRIA) : Approchecollaborative et assistée à l'enrichissement des folksonomies: entrealgorithmie et ergonomie.

10h30–11h • Alexandre Monnin (Université Paris1) : La spécifité du tagging et sa dimension philosophique.

11h15–11h45 • Fabien Gandon (INRIA) : Websémantique et folksonomies : état de l'art

12h–12h30 • Manuel Zacklad (Cnam) : Websocio-sémantique et recherche ouverte d'information : le SI entreparticipation et contrôle.

•••

14h-14h30 • Alexandre Gefen (Université de Bordeaux3) : Fabula ou l'expérience d'une folksonomie collaborative.

14h45-15h15 • Patrick Peccatte (Soft Experience) :Les Machine tags de Flickr et folksonomies catégorisées.

15h30-15h45 • Dominique Besagni, Cécilia Fabri, ClaireFrançois (INIST), Evelyne Broudoux (UVSQ) : Étude comparative du partagede références scientifiques (CiteUlike, Bibsonomy, 2Collab, Connotea).

16h-16h30 • Olivier Le Deuff (Université deBretagne) : Folksonomies et hypomnemata numériques.

16h45 • Conclusion de la journée