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Table ronde autour du livre de Z. Bauman, La décadence des intellectuels

Table ronde autour du livre de Z. Bauman, La décadence des intellectuels

Publié le par Arnaud Welfringer (Source : Hélène Merlin-Kajman)

Table ronde autour du livre de Zygmunt Bauman, La décadence des intellectuels. Des législateurs aux interprètes (1987), Paris, Jacqueline Chambon, 2007

Avec Anne Berger, Jérôme David, Denis Kambouchner, Daniel Mouchard, Christian Puech...

Le 27 mai 2011, dans le cadre du séminaire "Transitions" sous la direction d'Hélène Merlin-Kajman, Cercle 17-21 (EA 174), 2e semestre 2010-2011

Sorbonne, Salle de l'ED, Escalier C, 2e étage gauche, gauche


Partout, on entend aujourd'hui évoquer la crise des humanités. Elle se traduit notamment par la brutalité des coupes budgétaires qui, ici et là, tendent à restreindre la place des sciences sociales et des études littéraires dans les universités : la politique de l'éducation et de la recherche, aujourd'hui, ne passe plus par le financement d'une formation humaniste, et ceci, à un niveau mondial.

Dénoncer cette situation, les menaces qu'elle fait peser sur la formation de la sphère publique critique sans laquelle aucune opinion publique ne peut librement s'exprimer, semble relever de la responsabilité la plus immédiate et la plus intangible des universitaires et des chercheurs. Toutefois, on peut se demander si cette crise ne leur permet pas aussi de ré-endosser à peu de frais la fonction législatrice des intellectuels, dénoncée en leur temps par toutes sortes de penseurs de gauche et plus récemment par Zygmunt Bauman dans Legislators and Interpreters, traduit en français en 2007 sous le titre La décadence des intellectuels. Des législateurs aux interprètes.

Paru en 1987, le livre mérite aujourd'hui toute notre attention, précisément parce qu'il récapitule et réitère les raisons pour lesquelles, avant que les gouvernements acquis au néo-libéralisme ne s'en mêlent, l'avant-garde intellectuelle a cherché à déserter ce rôle «législateur» et à contester de l'intérieur la fonction scolaire et universitaire. Plus de vingt ans après, et sans préjuger les résultats des débats, il paraît souhaitable, pour inventer l'université de demain, de s'affronter à ses analyses et au miroir critique involontaire que ce décalage temporel tend à notre présent.