Actualité
Appels à contributions
Sur les traces du vagabond

Sur les traces du vagabond

Publié le par Emilien Sermier (Source : Edyta Kociubińska)

 

Sur les traces du vagabond

 

La figure du vagabond a toujours peuplé des romans, des poèmes ou des pièces de théâtre, faisant penser à des picaros, des Candides ou des capitaines Nemo. Or, quoiqu’il semble partager le sort de l’aventurier, de l’explorateur ou du pèlerin, le vagabond diffère d’eux considérablement. Depuis bien longtemps les voyageurs se transforment en personnages qui errent au hasard, rôdent angoissés au travers du monde. En 1978 déjà, Ion Omesco caractérisait cette évolution du personnage dans La métamorphose de la tragédie[1]. Ainsi, ce comédien et metteur en scène définissait le vagabond comme un être asocial qui ne se retrouve pas dans la communauté et ne s’y identifie guère. Seul et anonyme, il se débat désespérement contre l’ennui qui déploie devant lui toutes ses teintes : lassitude, désillusion, décrépitude. En effet, le vagabond est déçu par sa vie et incapable de tirer la leçon des expériences qu’il a vécues. Pour se désennuyer, il ne lui reste que le jeu, fou et gratuit, car il ne parvient pas à trouver le sens de son existence dans le travail, l’amitié ou la famille. C’est que, à côté de l’ennui, la peur l’accompagne constamment, peur sans objet ni remède efficace, angoisse qui l’isole du monde et de l’autre[2]. Bref, le vagabond est « un être qui a parcouru le monde pour n’arriver nulle part et n’aboutir à rien »[3].

Le 4e numéro de Quêtes littéraires voudrait mettre la figure du vagabond au centre des réflexions et inviter à envisager plusieurs questions que fait naître la présence de ce personnage dans le cadre des littératures française et francophone. Le vagabond contemporain diffère-t-il de son homologue d’autrefois ? Comment un aventurier se transforme-t-il en vagabond et un vagabond en aventurier ? Quelle part y prennent le questionnement de l’identité, la quête de soi, la peur de la vie beaucoup plus que la peur de la mort ? Le jeu du vagabond, comment se manifeste-t-il ? Peut-on parler du vagabondage sans la vie errante ? Qu’en est-il des écrivains-vagabonds, dans quelle mesure leur vie a-t-elle influencé leur œuvre ?

Ces quelques questions ne font que tracer des pistes de recherches qui attendent d’être vérifiées, développées, mais aussi complétées par les spécialistes en la matière.

Calendrier

La date limite pour l’envoi de la proposition (titre + résumé d’environ 300 mots) est le 15 mai 2014, à l’adresse quetes-litteraires@kul.pl

Les propositions seront examinées par un comité de lecture.

Les auteurs des propositions seront avisés avant le 15 juin 2014.

Les normes de rédaction seront envoyées après l’acceptation de la proposition par le comité de lecture.

Langue des contributions : français.

Volume : 25 000 signes, notes et espaces compris.

Délai pour l’envoi des articles : le 15 septembre 2014.

La publication des contributions est prévue en décembre 2014 dans le cadre de la série Quêtes littéraires initiée par la Chaire de Littératures Romanes de l’Institut de Philologie Romane de l’Université Catholique de Lublin Jean-Paul II.

Site web : www.kul.pl/quetes-litteraires

 

Comité scientifique de la série Quêtes littéraires :

José-Luis Diaz (Université Paris VII)

Gérard Gengembre (Université de Caen)

Georges Jacques (Université Catholique de Louvain-la-Neuve)

Edyta Kociubińska (Katolicki Uniwersytet Lubelski Jana Pawła II)

Wiesław Malinowski (Uniwersytet im. Adama Mickiewicza, Poznań)

Bertrand Marchal (Université Paris IV)

Paweł Matyaszewski (Katolicki Uniwersytet Lubelski Jana Pawła II)

Zbigniew Naliwajek (Uniwersytet Warszawski)

Judyta Niedokos (Katolicki Uniwersytet Lubelski Jana Pawła II)

Daniel Sangsue (Université de Neuchâtel)

Gisèle Séginger (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)

Magdalena Wandzioch (Uniwersytet Śląski)

 

Contact pour envoi des résumés et pour toutes informations :

Rédactrices de la série Quêtes littéraires 

Edyta Kociubińska et Judyta Niedokos 

quetes-litteraires@kul.pl