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Appels à contributions

"Sur les traces de la trace / Der Spur auf den Spuren" - 4e atelier interdisciplinaire franco-allemand pour jeunes chercheurs

APPEL A CONTRIBUTIONS
Sur les traces de la trace
4ème atelier interdisciplinaire franco-allemand pour jeunes chercheurs
Groupe Interdisciplinaire de Recherche Allemagne France (GIRAF-IFFD)
(oct-nov 2009 à Paris)


L'emploi fréquent et souvent irréfléchi du mot trace dans la langue courante, mais aussi dans le domaine artistique et dans différents champs scientifiques, lui confère une apparente simplicité derrière laquelle se cache pourtant une « complexité inattendue » (Berthet).

Qu'est-ce qu'une trace ? Qu'entend-on par trace par opposition à empreinte, signe, symptôme ou indice ? Quelles sont ses caractéristiques, comment fonctionne-t-elle et comment est-elle traitée? C'est à ces interrogations autour du concept de trace que sera consacré le 4ème atelier interdisciplinaire pour jeunes chercheurs organisé par le Groupe Interdisciplinaire de Recherche
Allemagne France (GIRAF-IFFD) à l'automne 2009 à Paris.


Involontaire par définition (on laisse une trace derrière soi), la trace nous renvoie tout d'abord au passé, elle est « présence subsistante d'un reste » (Derrida). Figure de l'absence, une trace ne reproduit cependant pas le passé à l'identique, elle n'en permet qu'une reconstruction dépendant autant de celui qui la trouve et l'interprète que de son auteur (Krämer). Car n'est trace que ce qui est lu comme tel : c'est sa découverte qui la constitue. Ainsi, la trace apparaît comme le lieu d'un croisement entre passé et présent, là où le passé travaille le présent et où le présent fait signe vers le passé. Mais la trace est aussi jalon préparant l'avenir (Bloch) ; l'art de la divination relève lui aussi d'une lecture de la trace.
La trace s'affirme ainsi comme une notion complexe qui se distingue de l'empreinte non seulement par son côté involontaire mais aussi par son hétéronomie, sa polysémie et son « interprétativité » (Krämer). Néanmoins, s'il n'est de trace que révélée, la trace ne relève pas seulement du domaine de la représentation. Contrairement au signe ou à l'indice, deux notions construites pour expliquer le
monde, la trace est un objet du monde. Elle n'est trace que dans et par sa matérialité.
Passive, la trace est la figure de l'action qui l'a créée tout en étant dépendante d'une autre action qui la révèle. D'où la nécessité de s'interroger sur le rapport à la trace. Une trace est effaçable ou n'est pas (Derrida). Le rapport à la trace interroge ainsi le rapport au passé, mais aussi le rapport au corps (analyse des « traces du corps ») et à l'identité (« trace d'une hétérogénéité constitutive du sujet », Toumson) au sein d'une société donnée. Or notre époque apparaît à bien des égards comme une époque de la trace, autant par l'importance accordée à la mémoire et aux traces du passé (en histoire ou en urbanisme) que par l'incroyable multiplication des traces rendue possible par les nouvelles technologies (internet, décodage de l'ADN, analyses biométriques, etc.). Le passage de la
trace à la traçabilité implique dès lors de nouvelles questions d'ordre politique, éthique et sécuritaire sur l'utilisation de ces traces. Cette évolution soulève d'ailleurs le problème du bon usage du terme de trace lorsque celle-ci devient en partie volontaire, du moins consciente pour son auteur.
Il s'agira enfin de se pencher sur la lecture des traces comme production de savoir. Du savoir archaïque du chasseur interprétant les traces laissées par les animaux à la notion de « paradigme indiciaire » (Ginzburg) propre aux sciences humaines, en passant par une (anti)métaphysique de la trace (de Platon à Derrida), on interrogera ainsi le statut épistémologique de la notion de trace.


Langues de travail : français et allemand
Atelier interdisciplinaire : philosophie, psychologie, sociologie, histoire, archéologie, histoire de l'art, photographie, urbanisme, géographie, littérature, linguistique, informatique, science naturelles et techniques, criminologie, droit, sciences politiques, etc. (liste non exhaustive)


Les interventions ne devront pas dépasser 20 minutes, les contributions écrites seront limitées à 22.000 signes, notes incluses. La date définitive et le lieu du colloque seront précisés ultérieurement.
Prière d'envoyer les propositions de contribution avant le 15 janvier 2009 à l'adresse suivante :
AtelierGiraf2009@yahoo.fr


Dans l'attente de vos propositions,
Sandie Attia, Nathalie Le Bouedec,
Ingrid Streble et Alice Volkwein

 

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 CALL FOR PAPERS
Der Spur auf den Spuren
4. interdisziplinäres deutsch-französisches Forschungsatelier für NachwuchswissenschaftlerInnen
Internationale Forschungsgemeinschaft Deutschland-Frankreich (GIRAF-IFFD)
(Okt./ Nov. 2009, Paris)


In der Umgangssprache ebenso wie im künstlerischen Bereich und unterschiedlichen wissenschaftlichen Kontexten wird häufig und mitunter unreflektiert das Wort Spur gebraucht, das sich in seiner scheinbaren Einfachheit jedoch als von „unerwarteter Komplexität“ (Berthet) erweist.
Was ist eine Spur? Wie lässt der Begriff der Spur sich gegenüber den Konzepten Abdruck, Zeichen, Symptom, Indiz oder Index abgrenzen? Wodurch ist die Spur gekennzeichnet, wie funktioniert sie, in welcher Weise wird sie verwendet? Das Thema Spur bzw. Spuren wird im Mittelpunkt des vierten interdisziplinären Forschungsateliers für NachwuchswissenschaftlerInnen stehen, das die
Internationale Forschungsgemeinschaft Deutschland-Frankreich (GIRAF-IFFD) im Herbst 2009 in Paris veranstaltet.
Die per definitionem unwillkürlich hinterlassene Spur weist zunächst in die Vergangenheit, sie stellt sich als „fortbestehende Präsenz eines Restes“ dar (Derrida). Als Figur der Abwesenheit dient die Spur allerdings nicht der Reproduktion der Vergangenheit, sondern ermöglicht lediglich deren Rekonstruktion, die ebenso sehr vom Interpreten der Spur abhängt wie von ihrem Urheber (Krämer).
Denn von einer Spur kann nur dann gesprochen werden, wenn die Spur tatsächlich als solche gelesen wird: sie wird im Akt ihrer Entdeckung überhaupt erst hervorgebracht. Die Spur erscheint folglich als ein Ort, an dem Vergangenheit und Gegenwart sich kreuzen. Spuren bieten jedoch auch Anhaltspunkte für die Zukunft (Bloch); auch die Kunst des Wahrsagens fällt in den Bereich des
Spurenlesens.


Vom Abdruck unterscheidet sich die Spur nicht nur durch ihre Nicht-Intentionalität, sondern ebenso durch die Eigenschaften der Heteronomie, Polysemie und „Interpretativität“ (Krämer). Trotz der Tatsache, dass es nur gelesene Spuren gibt, fällt die Spur nicht ausschließlich in den Bereich der Repräsentation. Im Gegensatz zum Zeichen oder zum Indiz, bei denen es sich um begriffliche,
welterklärende Konstruktionen handelt, gehört die Spur der Welt der Dinge an. Nur in und kraft ihrer Materialität ist die Spur eine Spur.
Die Spur ist passiver Natur, insofern sie durch von außen kommende Tätigkeiten sowohl verursacht als auch gelesen wird. Somit stellt sich notwendigerweise die Frage nach dem jeweiligen Verhältnis zur Spur. Die Spur ist nur dann, wenn sie auslöschbar ist (Derrida). Die Frage nach dem Verhältnis einer bestimmten Gesellschaft zur Spur impliziert mithin die Frage nach ihrem Verhältnis zur
Vergangenheit, darüber hinaus aber auch zum Körper (Analyse der „Körperspuren“) und zur Identität („Spur einer konstitutiven Heterogeneität des Subjekts“, Toumson). Wir scheinen in vielerlei Hinsicht in einem Zeitalter der „Spur“ zu leben. Dies gilt sowohl für die Bedeutung, die unsere Gesellschaft dem Gedächtnis und den „Spuren“ der Vergangenheit (z.B. in Geschichte und Städtebau) zumisst, als auch für die unglaubliche Vervielfachung der „Spuren“ infolge der jüngsten Entwicklungen im technologischen Bereich (Internet, Entschlüsselung der DNA, biometrische Analyse usw.). In dieser Situation stellt die Möglichkeit der Spurenrückverfolgung und Spurensicherung die Gesellschaft vor ganz neue politische, ethische und sicherheitstechnische Herausforderungen im Umgang mit diesen Spuren.

Überdies stellt sich die Frage nach dem korrekten Gebrauch des Begriffs der Spur, wenn diese von ihrem Verursacher teilweise absichtlich oder zumindest bewusst hinterlassen wird. Schließlich ist Spurenlesen auch Wissenserzeugung. Vom archaischen Wissen des Jägers, der von Tieren hinterlassene Spuren deutet, über die (Anti-)Metaphysik der Spur (von Platon bis Derrida) bis
hin zum Begriff des „Indizienparadigmas“ (Ginzburg) soll im Rahmen des Ateliers der epistemologische Status des Spurenbegriffs befragt werden.


Die Arbeitssprachen sind Französisch und Deutsch.
Interdisziplinarität: Philosophie, Psychologie, Soziologie, Geschichte, Archäologie, Kunstgeschichte, Fotografie, Städtebau, Geografie, Literaturwissenschaft, Linguistik, Informatik, Natur- und Technikwissenschaften, Kriminalistik, Rechts- und Politikwissenschaft etc.
Die Vorträge sollten nicht länger als 20 Minuten dauern; die schriftliche Fassung der Beiträge ist auf 22.000 Zeichen (inklusive Fußnoten) begrenzt. Das Datum und der Veranstaltungsort des Kolloquiums werden baldmöglichst bekannt gegeben. Bitte senden Sie Ihre Beitragsvorschläge bis spätestens zum 15. Januar 2009 an folgende Adresse:
AtelierGiraf2009@yahoo.fr


Auf Ihre Vorschläge freuen sich,
Sandie Attia, Nathalie Le Bouedec,
Ingrid Streble und Alice Volkwein