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Stendhal et la critique (Caen)

Stendhal et la critique (Caen)

Publié le par Marc Escola (Source : Brigitte Diaz)

« Stendhal et la critique »

Colloque international

Université de Caen

24 et 25 novembre 2016

 

En 1854, dans la causerie qu’il consacre à Stendhal Sainte-Beuve écrit :

« Il y a dans M. Beyle deux personnes distinctes, le critique et le romancier ; le romancier n’est venu que plus tard et à la suite du critique : celui-ci a commencé dès 1814. C’est du critique seul que je m’occuperai aujourd’hui, et il le mérite bien par le caractère singulier, neuf, piquant, paradoxal, bien souvent sensé, qu’il nous offre encore, et qui frappa si vivement non pas le public, mais les gens de métier et les esprits attentifs de son temps. »

Dans le même esprit, c’est au critique en Stendhal que ce colloque propose de s’intéresser. L’activité critique a occupé l’écrivain durant toute sa carrière et elle a porté sur des objets diversifiés : théâtre, littérature, peinture, musique… Elle n’a pas donné lieu, certes, à des ouvrages spécifiques, ni à une revendication formelle de la part de Stendhal de son rôle de critique, mais elle est disséminée dans toute son œuvre, publique et privée. Il s’agira donc de prendre en considération l’ensemble des pratiques stendhaliennes en la matière, de recenser les formes diverses qu’il a données à sa critique, en essayant de préciser sa méthode et ses idées esthétiques, tout en tenant compte de leur évolution au fil du temps.

S’intéresser à Stendhal critique implique nécessairement de le situer dans le contexte des débats littéraires et artistiques du temps. On pourra reprendre en particulier quelques-uns des dialogues, réels ou virtuels, qu’il a tenus avec ceux qui ont fait alors profession de critique : Sainte-Beuve, Barbey d’Aurevilly, Delécluze, mais aussi avec d’autres écrivains comme Balzac ou Mérimée, et enfin avec ses amis, Félix Faure, Louis Crozet, Adolphe de Mareste, Victor Jacquemont, qui ont été les interlocuteurs privilégiés de discussions littéraires menées à travers la correspondance.

Il faudra revenir également sur le rôle que Stendhal a tenu sur la scène médiatique contemporaine, parfois au centre des polémiques littéraires du moment. On pourra parallèlement suivre dans la réception contemporaine, puis posthume, la place accordée par la critique à cet aspect de l’activité littéraire de Stendhal. Il s’agira enfin de se demander si, comme l’affirme Sainte-Beuve, Stendhal a été un « critique non pour le public, mais pour les artistes, mais pour les critiques eux-mêmes », et un « excitateur d’idées ».

On pourra suivre les directions suivantes :

  • Les formes et les objets de la critique : la critique d’art ; la critique musicale ; la critique théâtrale ; la critique littéraire…
  • Les supports de la critique : presse ; préfaces ; correspondance ; journal personnel ; essai…
  • La méthode critique
  • Les figures et les postures du critique chez Stendhal
  • Les débats critiques avec les contemporains
  • Stendhal critique vu par la critique des XIXe et XXe siècles.

 

Les propositions de communication sont à adresser à Brigitte Diaz : brigitte.diazw@gmail.com pour le 15 avril 2016.

 

Les textes devront être remis pour le 15 octobre 2016 afin d’être publiés dans le numéro 2017 de L’Année stendhalienne.