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Appels à contributions
Station to Station Colloque International et Nomade

Station to Station Colloque International et Nomade

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Jennifer K Dick)

Station to Station:

Colloque international et nomade

- 1, 2 et 3 décembre 2011 –

http://station2stationcolloquenomade.blogspot.com/

Colloque organisé par lescentres de recherches ILLE, CRESAT (UHA,Mulhouse)

et le doctorat internationalCultural Studies in Literary Interzones(coord. Bergame, Italie).

Appel àcontributions.

“Whether I shall turn out to be the hero of mylife, or whether that station

Will be held by anybody else, these pages mustshow.”

Charles Dickens, David Copperfield

Sommes-noustout à fait nous-mêmes ou tout à fait autres lorsque nous nous installons dansun train ou lorsque nous entrons en gare? Ou ne serait-ce là qu'une sensationfactice, produit d'une consommation excessive de mythes romantiques oumodernistes éculés? Ces lieux, espaces relativement réduits et stables,qui existent aussi par leur atemporalité alors qu'ils n'auraient pas de senssans la vitesse et les trajectoires qui les traversent et qui les portent,ont-ils un pouvoir singulier sur les comportements et les imaginairesindividuels ? Un recul épistémologique permettrait sans doute auxphilosophes comme aux historiens de positionner – ou de questionner lepositionnement – de tels espaces dans la vie urbaine et en termes plusgénéraux, il s'agit de considérer la valeur de témoignage, de trace urbaine,mais aussi d'étudier le patrimoine immatériel qu'ils aident à constituer.

La gare, lewagon, le train sont-ils architectoniques ?

En nous permettantde perdre un peu de la gravité qui nous plombe, que ce soit dans une réalité hightech virtuelle, dans les chansons de David Bowie ou dans des tempspré-machiniques (le poète Milton ne disait-il pas déjà “The planets in their station list'ning stood.” ParadiseLost , VII, 563 ?), la station, comme le train, invite à ladécélération des affects. La gare devient alors un de ces lieux de flux et detransit, de mémoire autant que d'oubli, point de fuite ou point d'entrée dansla ville, lieu de déplacements des individus, des marchandises et despopulations, une archive des traces de nos rages passagères.

Phénomèneséminemment européens ( ?) occidentaux ( ?) - le débat reste largementouvert pour les historiens – la gare et le chemin de fer, s'ils sont siconstitutifs de nos cultures comme phénomènes économiques, architecturaux,politiques et esthétiques, invitent aussi à des voyages immobiles ou àl'envers, plutôt qu'à ceux qui nous mènent au bout, à destination, au bout denos désirs, au bout de la nuit. Nous voudrions tout d'abord dans ce colloque enHumanités consacré à la gare et au wagon, les reconsidérer d'abord pour cequ'ils sont, des interzones : lieux clos sans l'être vraiment, lieux sansfrontière ou aux frontières mouvantes et instables, où la loi et la sociétéinterrompent leurs propres règles, où s'établit tout un jeud'indifférenciations totalement artificiel, parfois obscène par l'intimismeexacerbé qui s'y recrée. La gare peut en effet être un espace de désordre,d'hétérogénéité mais aussi de brassage et de communications.

La gare c'estd'abord, dans la ville, une enclave ; et le wagon, dans nos vies, unfantasme d'annihilation de l'Autre.

Nous invitonsnos futurs conférenciers à étudier la gare et le wagon (en littérature, enhistoire, dans les arts visuels, et pourquoi pas également en empruntant lesrails de la philosophie) comme vecteurs culturels et artistiques del'obsolescence programmée de l'innovation technologique à l'occasion del'événement que représente l'arrivée de la ligne TGV à Mulhouse Gare Centralecet hiver. Pour les historiens, ce sera l'occasion de les considérer dans leurrôle prépondérant dans l'évolution des aménagements urbains

Et afin dejoindre l'acte à la parole, ce colloque sera nomade et privilégiera des propositionsde performances universitaires. Mis à part quelques interventions qui se ferontsous les élégants lambris de la Société Industrielle de Mulhouse (à quelques pasde la Gare) lesateliers, dans leur grande majorité, se dérouleront principalement à bord d'untrain. Et il nous faudra emprunter des gares, des stations et des arrêts, sans itinéraire précis, juste unedestination incertaine à la recherche de nous-mêmes, pour des allers-retourssans fin.

MulhouseTerminus, mais personne ne descend !

Le comité organisateur.


Date limite de dépôt despropositions: 15 juin 2011. : Merci d'adresser vos propositions à DidierGirard (didier.girard@uha.fr ou drgeere@free.fr) FrédériqueToudoire-Surlapierre (frederique.toudoire@uha.fr)et Jennifer K. Dick (jennifer-kay.dick@uha.fr)avant le 15 juin 2011.

Pour assister aux débats etréserver votre billet : contacter Jeannine Schneider jeannine.schneider@uha.fr + 33 (0)3 89336381. Pour plus d'infos : http://station2stationcolloquenomade.blogspot.com/