Essai
Nouvelle parution
St. Cavell, Dire et vouloir dire

St. Cavell, Dire et vouloir dire

Publié le par Matthieu Vernet

Compte rendu publié dans Acta fabula : "Improvisations philosophiques" par Christophe Premat. 

Stanley Cavell

Dire et vouloir dire

Paris : Editions du Cerf, coll. "Passages", 2009.

prix 37EUR

528 p.

EAN 9782204088435

Présentation de l'éditeur :

« Dire et vouloir dire » est le premierlivre publié par Stanley Cavell, et peut-être le plus important. On ytrouve tous les thèmes de sa philosophie : un nouvel usage des actes delangage d'Austin, la ligne directrice de sa lecture radicale deWittgenstein, l'émergence de la tragédie shakespearienne comme grandtexte sceptique. Mais l'intérêt du livre est aussi dans la voix qu'ilfait entendre : celle du langage ordinaire, de la valeur et de lavalidité de ce que « nous » disons, d'un sens moral et esthétique fondésur l'expressivité d'un « vouloir dire ». Cette approche, que l'onretrouve dans chacun des essais qui composent ce volume, définit lechamp de ses objets, ceux d'une esthétique de l'ordinaire : deShakespeare à Freud et Beckett en passant par le romantisme américain,la cinéma de Hollywood, la critique d'art contemporaine.

« Dire et vouloir dire » est en effet un livre sur le « moderne » etsur la possibilité et la définition de la critique, assise sur notrecapacité à revendiquer l'universel dans notre expérience ordinaire.Partant d'Austin et de Wittgenstein, de la parole ordinaire, StanleyCavell expose la pertinence que nous avons à nous-mêmes et définit enprécurseur un enjeu crucial de la philosophie contemporaine.

Stanley Cavell, professeur émérite à Harvard University, fait partiedes grands philosophes contemporains. Il est aussi le plus importantphilosophe américain de notre temps, par sa capacité précisément àdéfinir une place, et une voix, pour une pensée américaine. Son oeuvre,considérable, explore, en suivant le fil conducteur du scepticisme etde la vie ordinaire, Wittgenstein et Austin (« Les Voix de la raison »,1996 ; « Un ton pour la philosophie », 2003), le cinéma américain (« Àla recherche du bonheur », 1993 ; « La Projection du monde », 1999), latragédie shakespearienne (« Le Déni de savoir », 1993), letranscendantalisme américain d'Emerson et de Thoreau (« Qu'est-ce quela philosophie américaine ? », 2009). « Dire et vouloir dire »,régulièrement réédité, est son ouvrage le plus représentatif. 

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On peut lire une recension de cet ouvrage sur nonfiction.fr: Emmanuel Landolt, "Un voeu de pauvreté en philosophie"