Questions de société
Soutien à Clément Onimus et aux étudiants stéphanois (09 et 10/09/09) + Communiqué contre la répression des luttes étudiantes (communiqué de l'Aget-Fse  07/09/09)

Soutien à Clément Onimus et aux étudiants stéphanois (09 et 10/09/09) + Communiqué contre la répression des luttes étudiantes (communiqué de l'Aget-Fse 07/09/09)

Publié le par Bérenger Boulay


Mobilisation pour les étudiants stéphanois convoqués - LeProgrès.fr   Le 8 Septembre 2009

Jeudi, une dizaine d'étudiants del'Université Jean-Monnet (UJM) de Saint-Etienne est convoquée devant leconseil de discipline. La riposte s'organise.
Le printemps 2009 a été marqué par la plus longue grève quel'Université stéphanoise ait connue dans son histoire. Des étudiants et personnels de l'université Jean Monnet se sont mobilisés contre leslois Pécresse, des réformes qui leur semblent menacer gravementl'université publique et en particulier les petites et moyennesstructures, comme celle de Saint Etienne. Selon eux: "Malgré la mobilisation massive de la communautéuniversitaire, la présidence de l'Université Jean Monnet n'a cesséd'essayer de briser le mouvement de contestation : présence de vigilessur le campus, intervention des CRS le 13 mai dernier, présencepolicière le 14, filtrage des entrées, contrôle au faciès, suspensiondes droits syndicaux." Aujourd'hui, en convoquant devant des conseils de discipline unedizaine d'étudiants, la présidence de l'Université Jean Monnet "vientde franchir une nouvelle étape dans la logique répressive". Les sanctions peuvent aller jusqu'à l'exclusion définitive de tous les établissements d'enseignement supérieur. "Il est intolérable que des jeunes qui font entendre leur refusd'orientations parce qu'elles leur semblent néfastes soient poursuivisen conseil de discipline. Là comme ailleurs, il s'agit d'une répressioninacceptable du mouvement social, d'une tentative d'intimidation etd'une volonté de punir pour l'exemple" estiment le collectif de soutien.

La suite ici: http://www.leprogres.fr/fr/permalien/article/1952634/Mobilisation-pour-les-etudiants-stephanois-convoques.html

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Sur le site du collectif Poolp:

UTM : des étudiants convoqués par la police pour des petits gâteaux

Larépression du mouvement étudiant, qui cherche à s'exercer dans denombreuses universités françaises, prend parfois des formessurprenantes. On apprend ainsi, à Toulouse, que des étudiants ont étéconvoqués par la police pendant l'été, pour des motifs aussi étonnants,entre autres, que "vol de gâteaux" à Toulouse 2-Le Mirail, méfaitchiffré à plus de 2000 euros (quand Pécresse estime que le coût de la vie étudiante est "stable", voire "à la baisse").

Lire ci-dessous le communiqué de l'Aget-Fse (en ligne sur le site de l'UTM).

Communiqué contre la répression des luttes étudiantes

http://www.univ-tlse2.fr/1252333819219/0/fiche___actualite/&RH=1194357206887
Cetteannée, le mouvement étudiant a connu une forte répression. À Paris, àPau, à Lyon, à Saint Etienne, etc., les forces policières et lesadministrations des universités ont tout tenté pour casser lamobilisation étudiante (arrestations, inculpations, listes demilitant-e-s données par les facs à la police, tirs de flash-ball, detazer, conseil de discipline...).
À Toulouse, un camarade a perdu unoeil suite à une utilisation injustifiée de flash-ball ; sept autresont été inculpés suite à une action d'auto-réduction dans unsupermarché (ils passent en procès le 8 septembre) ; une occupationpolicière de l'Université du Mirail qui a duré plus d'une semaine afind'empêcher les étudiant-e-s de mettre en place les piquets de grèvemassivement votés en assemblée générale.
Mais la répression ne s'estpas arrêtée aux vacances : cet été, plus d'une dizaine d'étudiant-e-sont été convoqués au commissariat central pour des « crimes » tels que« vols de gâteaux » (plus de 2000 euros), « tentative de vold'électroménagers » , « porte cassée » ( 3000 euros) et risquent defortes amendes. Toutes ces accusations sont un prétexte de la part del'administration du Mirail et de la police pour mettre un coup depression. Celui-ci a pour but de dissuader les prochaines tentatives delutte étudiante. C'est une véritable atteinte au droit de grève.
Nouscondamnons l'attitude de l'administration qui tente de nous faire taireafin de pouvoir mieux appliquer les réformes contre lesquelles nousnous sommes battus pendant quatre mois.

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Mercredi 9 septembre, Paris : rdv à 9h devant le Palais de Justice, 24e chambre, pour soutenir Clément lors de son procès.

Rappel : Clément Onimus est un doctorant interpellé dansle cadre de la manifestation de soutien à l'occupation de la Sorbonnedu 26 mars 2009, et accusé à tort de "violences avec armes sur un CRS".

"Relaxed'un jeune enseignant à la Sorbonne poursuivi pour "violences" sur unCRS", par Romain Parlier, Le Monde, 9 septembre 2009

Voir en ligne : http://www.lemonde.fr/societe/artic...

Poursuivi pour "coups et blessures volontaires"sur un CRS en mars, Clément Onimus, jeune agrégé d'histoire, doctorantà l'Ecole pratique des hautes études et moniteur à la Sorbonne, a étérelaxé par la 24e chambre correctionnelle du tribunal de Paris.L'enseignant de 27 ans était accusé d'avoir lancé une bouteille enverre sur le bouclier d'un CRS lors d'une manifestation place de laSorbonne, le 26 mars.

Clément Onimus avait été interpellé à l'issue de l'évacuation de laSorbonne, alors occupée par des étudiants et des professeurs. Placé engarde à vue, puis transféré au dépôt du palais de justice, où il apassé quarante heures, il avait été identifié par un policier commel'auteur du lancer. Une accusation formellement démentie par ledoctorant, qui souligne, entre autres incohérences dans le dossier, queles vêtements qu'il portait ne correspondaient pas à ceux décrits parle policier.

Il est convoqué une première fois devant le tribunal le 27 mai, maisle procès sera reporté. Depuis, Clément Onimus n'a eu de cesse derécolter photos et témoignages afin de prouver son innocence.

"MACHINATION POLICIÈRE"

Mercredi 9 septembre au matin, une cinquantaine de personness'étaient mobilisées pour soutenir le jeune enseignant – familles,amis, étudiants, professeurs, membres du collectif Sauvons l'universitéou de la Ligue des droits de l'homme. Clément Onimus, qui se ditvictime d'une "machination policière", a été décrit par ses trois témoins comme un homme extrêmement sérieux et calme.

Le procureur a plaidé la mise hors de cause, "au bénéfice du doute, faute de preuve matérielle".Il a été suivi par le tribunal, qui a prononcé la relaxe, sanstoutefois remettre en cause la parole du CRS. Le jeune homme se déclaresatisfait, mais il s'interroge : "En aurait-il été ainsi en comparution immédiate, au plus fort de la répression du mouvement universitaire ?"

Romain Parlier

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Université : neuf étudiants sur la sellette entendus hier

http://www.leprogres.fr/fr/region/la-haute-loire/haute-loire/article/1963579,183/Universite-neuf-etudiants-sur-la-sellette-entendus-hier.html

Le Progrès.fr 11.09.2009


Dans la cour de la Maison de l'étudiant,où un pique-nique sommaire est improvisé, Giorgio sert le taboulé etdistribue les cuisses de poulet à ses camarades, tout en s'efforçantd'afficher un air détaché. Car l'heure est grave : l'étudiant en Masterde sociologie et huit de ses camarades s'apprêtent à passer devant leconseil de discipline de l'université. Motifs : perturbation de lacérémonie de pose de la première pierre de la nouvelle Maison del'étudiant et occupation illégale des locaux lors de la soirée declôture de l'Université solidaire, le 30 juin. Deux évènementss'inscrivant dans la mouvance d'une année agitée, qui aura vu étudiantset enseignants se mobiliser en masse contre la réforme LRU. Giorgiosait qu'il sera seul face aux enseignants du conseil d'administrationchargés d'instruire son affaire : leur requête de passer tous les neufface à leurs juges a été rejetée. Florian est actuellement entendu, etles autres étudiants sur la sellette savent que leur tour viendrabientôt. Ils encourent au maximum l'interdiction définitive des'inscrire dans une fac. « Nous avons reçu un courrier recommandé finjuillet, explique Raphaël, l'étudiant en mathématiques. On ne comprendpas vraiment cette attitude du président de l'université. » Les deuxjeunes, qui n'appartiennent à aucun groupe politique (à l'instar dehuit accusés sur neuf), sont en tout cas touchés par la mobilisation ducomité de soutien. Un comité qui se manifeste dans la cour, sanstapage, mais avec détermination.

Face à ses juges (un maître de conférence et unjuge), Florian a gardé le silence. Les autres vont en faire autant,appliquant le conseil de l'avocat qu'ils ont consulté au préalable.

La décision devrait tomber à la fin du mois.