Édition
Nouvelle parution
Sor Juana Inès de la Cruz, Le Songe

Sor Juana Inès de la Cruz, Le Songe

Publié le par Nicolas Geneix

Sor Juana Inès de la Cruz, Le Songe

Poèmes traduits de l’espagnol (Mexique) par Jean-Luc Lacarrière et préfacés par Margo Glantz.

Édition bilingue.

Paris : La Différence, coll. "Orphée", 2014.

128 p.

EAN 9782729121075

8,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

L’histoire de cette enfant d’une famille paysanne, née d’un père basque et d’une mère mexicaine, relève des miracles que la société politique ou religieuse pouvait parfois offrir en transgressant les codes et les inégalités. Dès son plus jeune âge, Juana Inès éblouit par l’étendue de ses dons et son goût de l’étude − elle apprend à lire à trois ans, étudie le latin sans professeur −, par l’étendue de sa curiosité, et bientôt par l’éclat de sa beauté.
Aussi sa précocité confondante attire-t-elle l’attention de la Cour du Vice-roi : elle y trouve des appuis, et parfait son éducation au couvent de San Jerónimo. Qui plus est, elle s’adonne à des études diverses, notamment dans le domaine des sciences, excitant aussitôt la méfiance des autorités ecclésiastiques.
Cet appétit de connaissances, son charme et sa culture font du couvent, où elle reçoit la meilleure société, ainsi que lettrés et savants autour de la gourmande cérémonie du chocolat à la mexicaine, un lieu raffiné. Son grand poème, Premier Songe, que nous donnons ici dans son intégralité, illustre le conceptisme, dans l’affrontement des métaphores, des éclats, des effets pour le moins inattendus des comparaisons, des évocations, l’étourdissement du savoir, le baroque échevelé − nous sommes au temps où Góngora l’impose, mais rigoureux et sévère, en Castille. L’inspiration du Songe en appelle à la fois à Lucrèce comme, par-delà les siècles, au fantastique surréaliste ! Une gageure de traduction tenue haut la main par Jean-Luc Lacarrière.
Auteur de théâtre, passionnée de musique, étourdissante de savoir, elle écrit ensuite des poèmes de forme classique, d’une perfection et d’une liberté d’inspiration souvent profane et délicieusement amoureuse, qu’admira Octavio Paz.
Puis, Sor Juana Inès tomba dans une sorte de renoncement à tout, avant de mourir, avec la plupart de ses compagnes, lorsque Mexico fut frappé par une épidémie de peste.