Le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris présente
Lundi 8 Novembre à 19 heures
SOIREE HENRY BAUCHAU
19h00
Projection d'un entretien sur l'ensemble de son oeuvre entre Henry Bauchau et Jean-Luc Outers
extrait du livre- DVD « Cinquante & Un. Littérature au présent » (Maison d'à côté, Promotion des Lettres).
19h45
Présentation par Marc Quaghebeur de la revue Ecritures 61 consacrée à Henry Bauchau et de l'ouvrage Les constellations impérieuses d'Henry Bauchau (AML/Labor). Dialogue avec l'auteur
20h30
Lecture d'extraits du dernier roman d'Henry Bauchau : « L'enfant bleu » (Actes sud) par Mireille Perrier
Henry Bauchau
Écrivain, poète, et auteur dramatique belge d'expression française, Henry Bauchau est né à Malines le 22 janvier 1913. Il s'établit à Paris en 1946 et entame une psychanalyse avec Blanche Reverchon-Jouve au cours de laquelle il découvre sa vocation d'écrivain. Il écrit ses premiers poèmes en 1950.
Mêlant la mythologie à l'Histoire, l'imaginaire au réel le plus intime, l'oeuvre d'Henry Bauchau peut se lire comme une ample épopée initiatique dont la force narrative se nourrit d'une attention extrême à la psychologie des profondeurs et au travail de l'inconscient.
Il est l'auteur de « Gengis Khan », (théâtre), « La déchirure », «Oedipe sur la route », « Antigone », prix Rossel (romans), « La pierre sans chagrin », « Exercice du matin » (poèmes), « Essai sur la vie de Mao Zedong », « L'écriture à l'écoute » (essais ) ; « Jour après jour », « Le journal d'Antigone », « Passage de la Bonne-Graine » (journaux).
Ses ouvrages sont aujourd'hui, pour la plupart, disponibles chez Actes Sud et traduits dans toute l'Europe, aux États-Unis, au Mexique, en Chine et au Japon.
Membre de l'Académie royale de littérature de la Communauté française de Belgique depuis 1990, il a reçu le Prix International Union Latine de Littératures Romanes en 2002.
L'Enfant Bleu
A Paris, dans un hôpital de jour, Véronique, une analyste, prend en charge Orion, un jeune adolescent gravement perturbé. Malgré ses difficultés, elle discerne qu'il est doué d'une imagination puissante et entreprend de l'orienter vers le dessin et la sculpture. Les chemins de l'art et ceux de la vie quotidienne sont semés d'incertitudes et d'échecs, mais dans ses dictées d'angoisse, Orion parvient à s'ouvrir à la parole et à mettre en mots ce qui le hante : la peur d'un démon de Paris, qui le rayonnise et le bazardifie. Au fil des années et suivant des voies inusitées, l'oeuvre l'oeuvre intérieure et l'oeuvre d'art apparaît et s'affirme. Le délire, la confusion, les surprenants effets de l'art en actes, la patience des déliants qui partagent les efforts du peuple du désastre (les handicapés), le mystère indicible de la souffrance que combat l'opiniâtre espérance, tels sont les thèmes de ce livre où Henry Bauchau a versé beaucoup de son expérience de la psychose et de l'analyse pour atteindre, au-delà du vécu, à la vie du roman.
Il y poursuit un dialogue entrepris de longue date avec l'imaginaire, l'angoisse, la folie et le réenchantement du monde. Sous le signe de l'espoir la présence fugitive de l'enfant bleu éclaire Orion et Véronique sur un chemin de compassion.
Mireille Perrier a tourné au cinéma avec Léos Carax (Boy Meets girl, Mauvais sang), Philippe Garrel (J'entends plus la guitare) (Chocolat), Jaco Van Dormael (Toto le héros), Jean-Philippe Toussaint(La Sévillane), Laetitia Masson (A vendre), et Claude Lelouch (Les parisiens)
Au théâtre, elle travaille avec Yanis Kokkos (LA PRINCESSE BLANCHE de Rilke - l'Escalier d'Or), Pascal Rambert (LES PARISIENS- Festival d'Avignon), Luis Pasqual(LES ESTIVANTS de Gorki - Théâtre de l'Odéon), Valérie Cordy (« Diotime et les lions »d'Henry Bauchau présenté au Festival de Bruxelles et au Festival d'Avignon) ; à la télévision avec Jean-Luc Godard (HISTOIRE DU CINEMA)
En collaboration avec l'association Textes et Voix
Depuis mai 1999, l'association TEXTES & VOIX propose des soirées consacrées à la lecture, par des acteurs, de textes littéraires issus de l'actualité éditoriale (roman, poésie, sciences humaines).
Ce projet est né d'un constat simple : la présentation et la promotion des livres passent essentiellement par des comptes-rendus, analyses, ou entretiens diffusés par la presse, spécialisée ou non, la radio et la télévision, plus rarement par une approche directe de l'oeuvre et de l'auteur. Il s'agit alors le plus souvent de rencontres informelles précédant la séance de signature de l'ouvrage.
Dans tous les cas, on aura surtout commenté l'oeuvre, rarement donné à entendre la matière vive de la langue. Pour cela , il y a - dira-t-on - d'autres lieux, à vocation théâtrale ou poétique. Mais celui qui ne va pas au spectacle, où entre-t-il vraiment en contact avec la littérature ? Dans les librairies bien sûr, où il peut toucher, feuilleter les livres. C'est donc à partir de là qu'on peut lui proposer de découvrir les textes et les auteurs par le biais de lectures, offrant un rapport direct avec le contenu même des livres, avec ceux qui les lisent, qui les aiment et les font aimer.
Cette approche renoue avec la tradition de la lecture publique, tradition plus ou moins tombée en désuétude en France mais très vivace dans d'autres pays, où elle procure une jubilation rare tant aux auditeurs qu'aux lecteurs et aux auteurs, surtout lorsqu'il s'agit de textes non destinés à être dits à haute voix.
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